"Mais c'est vrai, mon chat : c'est terrifiant de donner la vie ! Quelle responsabilité... Il faut vraiment ne pas y penser, pour faire un enfant. Il faut se lance sans réfléchir. Tu imagines : tu jettes quelqu'un qui n'a rien demandé dans ce monde fou, tordu, violent... Tu l'obliges à vivre des émotions compliquées, des peines de coeur. Et s'il déteste ça ? S'il n'est pas de taille ? Tu risques de passer le reste de ton existence à te demander si tu as bien fait de lui donner la sienne. C'est comme pousser un type hors d'un avion, en pleine altitude, sans être sûr qu'il ait un parachute." (p.158-159)
Tu m'offrais tout sur un plateau. Tu m'as rendue tellement heureuse.
J'ai t'ai fabriquée mais toi...toi, tu m'as reconstruite.
Et j'aurais du plus te remercier, plus te montrer que je t'aime.
Aujourd'hui est comme demain. Demain est comme hier. Parfois ça me rassure. Souvent, ça me hérisse.
Mais je suis une adolescente de quinze ans. Pas le dalaï-lama.
Je n'ai pas encore atteint l'âge d'aimer être moi.
Papa se marre, Maman a les yeux levés au ciel, Velma sourit , pouce ironique en l'air, et moi je ris les yeux fermés. Mais Annie est au milieu et son sourire, à elle, est authentique. Parfaitement candide.
Je veux qu'on puisse toujours prendre des photos comme celle-là.
La famille, c'est le meilleur des gilets pare-balles.
- Bonjour mon chat, je te coupe une pomme ?
Je dis "oui, merci", alors que j'ai pas envie. Et que je suis autonome. Faut croire que parfois, j'aime être enfant.
L'enfant de la mère d'Annie.
Dis à Charles qu'on est en 2021 bordel qu'il est tellement con qu'il devrait être offert à la science la tout de suite sans attendre sa mort.
Je crois que les bonnes histoires commencent par un amour fou. Et que les meilleures d'entre elles se terminent avec des fous. Qui s'aiment.
YB
Papa pose sa main sur son épaule, la presse avec tendresse.
Il fait le minimum et s'en sort toujours très bien. Je trouve ça cruel.
On ne lui reproche rien mais on l'aime sûrement un peu moins.
Et un jour, sur le canapé du psy, on dira: "Maman était mon île.
Papa? Le petit bateau qui passe au loin sans voir mon S.O.S."