Gabrielle Lumberti et Arnaud Perret sont praticiens au centre Edony à Bourges. Ils travaillent sur un projet de revalidation de patients ayant subit des interventions chirurgicales lourdes. Gabrielle a décroché un doctorat en philosophie avec une thèse sur l'hédonisme rapproché aux spiritualité ancestrales hindouistes. Arnaud étudie les régénérations cellulaires suite aux actes sexuelles réparateurs. Évidemment, Gabrielle, jeune et jolie femme, un peu chaude, donne de sa personne pour l'expérimentation de la méthode. Lors du
symposium consacré aux post-traumatisme opératoire, ils diffusent une vidéo montrant leurs expériences. Ils d »&clenche tout dans le corps médical u scandale comme s'ils s'étaient contentés de diffuser un film pornographique. Mais, face à l'adversité du public de médecins, les grands pontes de l médecine post-traumatisme sont sensibles à leur projet thérapeutique et innovant. Gabrielle, sensible, quitte la salle, déçue par la réaction du public. Mais, la jolie femme, séductrice, sensuelle, aimant le sexe, à des arguments pour convaincre…
Le thème est original. Et pourquoi pas le sexe thérapie pour que les patients guérissent plus vite. Perso, je n'y crois pas trop mais le but de cet ouvrage est navrant tout d'être érotique. Et là, je trouve qu'il est assez soft. Si le sexe est un prétexte de guérison, le sujet pose aussi la question des personnes de grand âge qui, par leur physique dégradé par l'âge, ne pourraient bénéficier de cette thérapie innovante. Mais, visiblement, faute d'avoir déjà formé des thérapeutes du sexe, Gabrielle est la seule femme praticienne. Elle aime ça, elle a du talent, visiblement surtout avec les vieillards chez qui, malgré le traumatisme postopératoire, deviennent des volcans éteints qui se réveillent. Je peux reprocher à ce livre de ne consacrer sa théorie de guérison qu'avec des hommes opérés et pas de femmes dont nous avons que la structure du plaisir est, s'il est plus puissant que chez les mâles, plus complexe à déclencher. le plaisir féminin reste malheureusement un tabou de notre société judéo-chrétienne, il effraye les mâles et s'il est régulièrement inhibé chez certaines femmes, c'est de la faute à cette société patriarcale qu'est la nôtre. La jeune femme, pour leurs expériences, semble être la seule « sexycament » disponible. le but de leur présence au
symposium est de faire valider leur thérapie novatrice et de former des travailleuses du sexe dans le but d'accélérer les guérisons et de diminuer les temps d'hospitalisation. Pourquoi pas ? personnellement, je suis un adversaire farouche de la prostitution car je pense que c'est encore une forme d'esclavage qui existe de nos jours mais en Belgique, il y a un débat pour légaliser les travailleuses du sexe spécialisées pour les personnes handicapées, tant déficientes mentales que physique. Pour avoir un membre de ma famille dans ce cas, je sais que pour lui, c'est souvent miraculeusement bénéfique. Avant de condamner, il faut scruter les coeurs et les intentions, ce qui ne semble pas être le cas du corps médical dans ce
symposium. Donc, côté scénario, sujet sensible, traité avec une certaine délicatesse. Côté érotisme, c'est assez soft, visiblement, le sexe n'est pas le prétexte principal de l'histoire. Côté féministe, comme je l'ai déjà dit plus haut, c'est raté car ce sont les femmes qui servent d'outils thérapeutiques et non les mâles. Côté graphisme, nous sommes dans la nuance de gris, genre encre de chine mouillée comme de l'aquarelle. Les visages des personnages ne sont pas toujours beaux, les cases sont assez régulières mais dans l'ensemble, les dessins restent plaisants. Je suis assez partagé par cette bande dessinée, je trouve qu'elle n'est pas assez accomplie Mais elle reste intéressante sur le plan philosophique, sur le plan de l'éthique. Elle aurait comté quelques pages de plus pour être réellement aboutie, je l'aurais vraiment appréciée. Lu e format PDF téléchargé sur le site de la Musardine avec une très belle numérisation.