Vous me connaissez à force j'ai du mal à lire les livres de ma Pal personnelle qui font trop de battage sur les réseaux, généralement je vais les lire une fois qu'on en parlera plus mais vu que l'auteure fait partie de ceux dont je ne suis jamais déçu alors je me suis lancée dans ce premier tome de la série Compass.
On a dans ce live un goût de déjà vu, l'histoire est très bien mais j'avais cette impression de connaître l'histoire. Me direz vous que c'est normal car les schémas sont communs à toutes les romances avec un personnage dit mouton noir et un autre qui débarque dans une ville et je vous répondrai que oui c'est le lot commun. Mais en fait, à chaque fois que je tournais les pages, je ressentais cette étrange sensation de prédire la suite.
Bref, rentrant dans le vif du sujet, ici nous avons une jeune femme qui vient de se faire mettre à la porte par son mari car pour lui elle ne reste que trop ancré dans le passé, ce passé douloureux dont il ne veut plus en entendre parler. Penn est pour moi un être abject, il est inhumain, pour lui seul l'argent compte et pour ça il est prêt à sacrifier sa propre famille.
Non seulement Kennedy a perdu sa fille mais aussi ses parents, son rayon de soleil mais en plus elle va se retrouver démuni face aux reproches de celui qui aurait dû l'épauler, la comprendre plutôt que de l'accabler depuis ce jour funeste.
Elle va trouver refuge chez sa soeur qui bien sûr l'accueillera à bras ouverts. Sa dernière famille. Mais cette dernière va devoir partir avec son mari en tour du monde en un sens, un voyage prévu depuis des mois. Ne voulant pas être encore un poids pour une personne qu'elle aime elle emménage dans une maison que Yoana a rénové. Vivre dans cette ville, devoir interagir avec des personnes qui sont plus curieux que les fouines sera une épreuve pour la jeune femme qui ne rêve que de solitude pour panser ses blessures.
Jax est le mouton noir de cette ville, il est le rejeté par les autres mais pourtant ils font bien appel à lui quand les tuyauteries font des siennes, c'est pour moi de beaux hypocrites. Mais en même temps qu'attendre de ce type d'habitants qui se nourrissent des ragots pour donner un sens à leur vie.
Il renferme en lui une culpabilité qu'il s'efforce de ne pas oublier, il se sent obligé de porter sa croix tout en s'occupant de ce père qui même si son esprit se dégrade avec le temps, l'accuse de tous les maux. Comment tourner la page quand d'un regard ou une parole on vous ramène sans cesse vers les fautes que vous avez commises. Comment s'aimer quand son propre géniteur n'a ressenti que du mépris et de la colère envers soi. C'est bien ce qui résume la relation qui unit ces deux hommes.
« -Peut-être que tu es comme ton père, après tout.
Ma peau se hérissa quand elle dit ça.
-Peut-être que ton cerveau est si bousillé que tu es incapable d'aimer quelqu'un ni de laisser quelqu'un t'aimer. »
Repousser les autres il connait, pour lui la confiance est précieuse et depuis son enfance il a perdu cette notion. Lui qui avait toujours était souriant, qui avait vécu de beaux étés en colonie grâce à la rencontre de Sun, celle qui avait dissipée les nuages et rendu pour quelques semaines embelli son univers. Il avait trouvé en elle la parfaite amie, une amie pour toujours mais un jour ce fut le silence et ce silence est arrivée au moment où il en avait le plus besoin. Il a sombré dans la solitude jour après jour ne prenant en considération que les brimades de sn père.
C'est cette facette de l'homme qui m'a attendri car il a souffert toute son enfance, seul la nuit était présente et pourtant il va déceler en sa nouvelle voisine ce soleil qui avait conquit son coeur. A son contact et surtout face à sa découverte il va agir comme l'enfant qu'il était auparavant, comme si sa vie avait été mise en stand-by durant toute ces années.
« Ce sourire donnait même à un coeur froid comme le mien l'envie d'un peu de chaleur. »
Reprendre pied est ce qu'à besoin Kennedy et ce n'est pas cet homme asocial qui la détournera de ses décisions. Elle va trouver en lui, dans son regard une tristesse qui appellera la sienne. Certes les habitants de la ville seront plus que présents pour lui rapporter les ragots, les qu'on dira-t-on, mais il sera lui, présent quand elle en aura le plus besoin.
Il va l'épauler dans son processus de guérison, d'acceptation mais surtout ils vont ensemble revivre ces instants qui les ont tant touchés, ces moments de bonheur qu'aucun d'eux n'a jamais oublié. Mais voilà les fantômes du passé sont tenaces et ne semblent pas prêts à les laisser tourner la page.
Ce roman est addictif même si j'avais cette sensation citée plus haut, j'ai apprécié la plume comme à chaque roman, les messages sont forts, l'auteure nous touche, elle rend plus vrai les malheurs, elle nous plonge dans des vies qui pourraient être les nôtres. le destin fait parti intégrant des romans de Brittainy C.Cherry, celui qui nous pousse à croire qu'une bonne âme nous aide à atteindre notre bonheur.
Ce n'est pas un coup de coeur pour moi mais j'ai passé un très bon moment, il me tarde déjà de lire la suite de cette série, j'espère que je serais plus étonné par le thème et que j'en aurais des palpitations en la lisant.
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