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3,51

sur 360 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai vraiment du mal à accorder trois étoiles à ce roman, je le fais pour les réflexions sur la mort, le deuil, les regrets qui sont dans l'ensemble assez prenantes.

La première partie est soporifique au possible, confuse au point d'égarer le lecteur perdu dans les différentes époques et personnages du roman. Ce texte ne suscite pas d'empathie pour les différents personnages, même pas ce pauvre Harry à l'agonie duquel le prologue est consacré. Ensuite, on navigue tant bien que mal dans les arcanes familiales, où les coucheries du père n'ont aucun intérêt, celles du fils non plus d'ailleurs, racontées sous une forme qui se veut sans doute érotique, mais qui dérape très vite sans susciter la moindre impression de sensualité pour le lecteur.

La deuxième partie est nettement mieux réussie, la narratrice est la fille orpheline de son père, encore Harry, elle vit la disparition de sa grand-mère avec douleur et regrets, elle dépeint bien les différents sentiments qui habitent les survivants. Ensuite, c'est sa descente dans la dépression dont elle sort, m'a-t-il semblé, un peu trop rapidement, pour retrouver sa vraie personnalité, paraissant enfin libérée tant des morts que des vivants.

L'écriture n'est guère talentueuse, je lui reconnais quand même sa capacité à exprimer des ressentis variés et à emmener le lecteur jusqu'aux affres les plus tourmentés et de ce point de vue c'est réussi.

Un petit roman dans l'ensemble qui mérite malgré tout un petit détour.
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Je suis restée imperméable à cette histoire,
à ses drames à effet domino.
L 'écriture ne s'offre pas facilement non plus.
Elle peut glisser, grincer, partir
dans des sens où j'ai eu du mal à suivre.
Une lecture heurtée donc , et du mal
à avoir quelque empathie
pour ces personnages .
Le malheur au malheur s'ajoute,
sans respiration possible.
Le récit débute par l'agonie
d'un tout jeune homme
entouré de ses proches.
Sa mort signe le début
de luttes familiales
intestines et assassines.
Le récit quasi biblique
où deux frères s'affrontent
qui clôt cette passion
par une résurrection..

Est ce cette chaleur?
Un état d'âme qui réclamerait
fraicheur et légèreté et refuserait
d'entrer dans cette atmosphère mortifère.?
Je suis restée en marge,
mais je pense que ce roman mérite d'être lu.






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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman, dédicacé « aux vulnérables et aux endeuillés ». Récit autobiographique construit autour de la figure du père, mort alors que la narratrice n'avait que 15 mois, il s'articule en trois parties : la construction d'un empire médical en Algérie, l'exil et la fortune en France ; la passion sulfureuse du frère cadet (le père de la narratrice) pour une superbe femme mystérieuse ; le deuil et la maladie mentale de la narratrice, qui réalise à la vingtaine le poids de cette perte initiale et des tensions familiales dans cette famille bourgeoise. Très bien écrit (trop bien) mais un peu pesant...
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Ayant lu énormément d'avis positifs sur Les enténébrés de Sarah Chiche, j'avais très envie de découvrir la plume de cette romancière, ma première exploration dans son univers se fait donc avec Saturne, roman très attendu de la rentrée littéraire.

Je dois avouer que je ne suis pas une fan d'autofiction, c'est même un des genres littéraires que j'apprécie le moins et il faut donc avoir une vie extrêmement palpitante, une plume fascinante ou un don extraordinaire pour réussir à pleinement me convaincre dans ce genre littéraire. Avec Saturne, je ressors convaincue du talent de Sarah Chiche, j'ai très envie de découvrir ses autres romans mais ce ne sera pas non plus une lecture inoubliable.

En effet, le risque de l'autofiction est de laisser le lecteur de côté, de se décrire, de décrire sa vie et son entourage, de dépeindre des événements et émotions très personnels en partant du principe que le lecteur pourra l'appréhender, le comprendre sans être un peu guidé en chemin. Dans Saturne j'ai pu lire des passages d'une grande beauté tant dans le fond que dans la forme mais j'ai aussi eu la sensation de tout regarder derrière une vitre, d'être une spectatrice silencieuse.

On sent que ce livre est essentiel et même nécessaire à l'auteure, on ressent sa douleur et le fait qu'elle met littéralement ses tripes sur la table, on constate qu'il s'agit d'une catharsis vitale où l'auteure fait ressortir des émotions à vif, des souvenirs tragiques. Cependant ce livre se révèle au final parfois trop personnel pour faire écho au lecteur, trop analytique d'un point de vue psychologique aussi. Je pense que j'aurais aussi aimé que le père soit encore plus mis en avant plutôt que son absence, que toute l'intrigue liée à la guerre d'Algérie prenne plus d'ampleur plutôt que de faire l'objet de quelques chapitres.

En définitive, ce roman extrêmement personnel présente des passages magnifiques mais laisse aussi parfois le lecteur de côté au profit de réflexions et d'analyses intimistes.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Comment vivre en portant le poids d'une famille riche et reconnue de médecins. Voilà le dilemme de l'auteur qui ayant perdu son père à sa naissance part à sa recherche et n'arrive pas à faire le deuil de cette figure paternelle, tiraillée par les dires des membres de sa famille toxique.
Un récit fiction/biographie qui a dû faire beaucoup de bien à l'auteur mais qui m'a laissée en simple spectatrice non empathique.
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J'ai tenue bon ..mais quel ennui les premières pages , je ne voyais pas du tout au l'auteure voulait aller et je n'en suis toujours pas certaine à la fin de la lecture.
Il est certain qu'hélas j'ai du passer à côté d'une belle lecture si j'en crois les avis mais moi je me suis ennuyée, les vas et viens , j'ai trouvé le récit décousu , des personnalités incomplètes qui ont nui à la compréhension du roman ( notamment celle de là grand mère et celle de cette inconnue du train à moins qu'elle ne soit que le prétexte du roman )
En fait hélas, j'oublierai vite ce roman
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Comment faire le deuil d'un père que l'on n'a quasiment pas connu ?
Cette question, Sarah Chiche a dû se la poser, avant d'entreprendre l'écriture de ce texte magnifique et émouvant.
En recoupant des informations et des documents trouvés chez sa grand-mère récemment disparue, elle donne vie à celui qui par sa mort prématurée a laissé un vide infini.
Sarah Chiche n'avait que 15 mois lors de sa disparition prématurée à l'âge de 34 ans.
Une remontée dans le temps, dans l'histoire familiale pour thérapie.
Plus que l'histoire, ô combien personnelle, qui m'a parfois laissé à distance, je salue un texte d'une grande qualité littéraire.
Sarah Chiche signe un texte mélancolique sur ses blessures mais aussi sur son travail d'écriture.

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Sarah Chiche réussit à nous transmettre le tragique ordinaire de cette famille, sa famille, toxique et névrosée. L'auteur-narratrice se retrouve coincée entre les injonctions contradictoires des clans familiaux, elle va s'en sortir par elle-même une fois qu'elle aura mis à jour tous les non-dits. le problème pour le lecteur, c'est que l'histoire de cette famille, digne d'une saga et non d'un court récit, nous est livrée de façon décousue, confuse, et que l'on s'y perd un peu.
Mais que cette écriture est belle, élégante et riche, voire envoûtante. du style, mais au service d'un récit globalement plutôt déprimant.
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Elle écrit bien Sarah Chiche mais cette autofiction emphatique ne m'a pas du tout emportée. Pourtant c'est un genre que j'apprécie généralement. Tout est trop : trop de folie, trop de tristesse, trop de tout sans pour autant de quoi s'attacher à des personnages et suivre une histoire. A lire plutôt au printemps et pas dans un mois de décembre sombre et pluvieux !
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On a l'impression que l'auteur ,pourtant psychanalyste de métier ,n'a pas encore réglé ses comptes avec son propre passé ,ce qui me permet de m'interroger sur les bienfaits de cette thérapie....la perte du père au tout début de l'enfance semble irréparable...l'auteur a su mettre des mots coup de poing sur ce qu'est la dépression, lesquels ne vous laissent pas indemnes ....
Je m'interroge toutefois sur les descriptions de scènes de sexe ,entre ses deux parents ,très nombreuses !
Enfin je suis d'accord avec Tynn pour dire que la littérature contemporaine française est volontiers narcissique et qu'elle devrait peut-être regarder ce qui s'écrit de l'autre côté de l'Atlantique plus ,dans le récit et l'imaginaire .
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