Spirou et Fantasio, Tome 52 : La face cachée du Z

Après des voyages dans le temps (du moins en ce qui concerne le dernier tome des aventures de Spirou et Fantasio que j'ai lu, voici nos deux amis cette fois-ci en partance pour la Lune. Seul changement, ce voyage n'était pas programmé puisque c'est Zorglub, le plus vieil (en)nemi du conte Pacôme de Champignac qui les a endormi afin de les faire voyager sans heurt mais surtout, sans leur avoir demandé leur consentement. C'est ainsi que Spirou, Fantasio, Spip et Pacôme se retrouvent dans un nouveau complexe pour multimilliardaires implanté sur la Lune afin de servir de cobayes aux plans machiavéliques de Zorglub !

Un album dans lequel le lecteur se laisse bien volontiers croire aux voyages interstellaires mais cependant, certaines transmutations génétiques concernant Spirou et Spip, tous deux victimes d'une irruption solaires, laissent un peu pantois ! C'est un peu trop gros à mon goût mais bon, après tout, avec Spirou et Fantasio (...et Spip), il faut s'attendre à tout alors pourquoi pas ! A découvrir !

Spirou, Fantasio et Champignac se réveillent un beau matin sur la Lune. Ils y ont été amené à l'insu de leur plein gré par Zorglub qui souhaitait leur montrer la nouvelle base lunaire.

Un tome de Spirou plaisant mais sans plus. J'aime bien Zorglub. C'est un faux méchant plutot attachant et drôle. Dans ce tome il espère démontrer à Champignac qu'il peut monter un labo scientifique sans recourir à la force. Hélas pour cela il a du faire appel à des mécènes qui ont transformés sa base en parc d'attraction pour milliardaires.
S'ensuit une suite d'événements un peu tiré par les cheveux qui ne mont que moyennement convaincue.

Suite du tome précédent, ce tome 52 est pour le moins déroutant.

On débute avec Zorglub, gage de bonheur pour le lecteur. Zorglub, ce méchant un peu mégalo, un peu gaffeur, un peu maladroit, que l'on aime détester, mais que l'on chérit aussi, un peu... On a Champignac qui semble avoir définitivement cessé d'être un scientifique débridé. On a perdu les deux Suédoises qui s'étaient envolées avec Zorglub à la fin du tome 51...

On débarque dans luna park lunaire, cela sonne un peu comme un pléonasme un luna park lunaire... Donc ce Vegas on the Moon m'a rappelé les tentatives de Zorglub pour dominer l'Amérique centrale, et Zorglub a toujours entretenu avec la lune une relation particulière. Que l'on se souvienne de l'inscription à l'envers qui clôturait un album chez Franquin. Zorglub et sa magalomanie enfantine, fier de ses constructions, cherchant l'assentiment de Champignac, c'es classique et c'est bien vu.

Action et humour sont au rendez-vous. Mais parfois un humour un peu potache, pas vraiment en phase avec le ton résolument adulte donné à la série. Sinon, on retrouve les mêmes ingrédients que dans le tome 51. Avec en plus quelques têtes qui semblent être des caricatures. C'est fréquent dans d'autres séries, mais cela me semble nouveau chez Spirou et Fantasio.

La "chute", si on peut parler de chute, est tirebouchonnée. de nouveau, à l'instar de Seuls scénarisé par Vehlmann. Et on ne clôture pas l'aventure, mais on rebondit de plus belle à la fin du tome 52... et là, je m'insurge. Je hurle, je vitupère... C'est bien de ne pas voir les BD comme des dogmes, comme des choses immuables, mais il faut aussi les faire évoluer doucement, en les respectant. Je n'ai pas eu ce sentiment dans ce tome. Je lirai quand même le n°53, mais sans trop d'espoir.

Après avoir parcouru une bonne partie de notre planète, notre ami Spirou part pour la Lune.... comme Tintin. A part que là, il s'agit de modérer les frasques de Zorglub qui a établi une base, grâce à l'aide d'un milliardaire excentrique. Cet argent provient d'un complexe construit à proximité de la base lunaire du grand Z et qui est réservé exclusivement à de riches milliardaires ou à des célébrités.

Vehlmann et Yoann nous offrent une aventure spatiale, riche en décors d'une imagination sans faille, d'un suspense monstrueux, des évènements inattendue, un nouvel adversaire qui se dévoilera sans aucun doute dans la prochaine histoire.
On voit un Spirou sûr de lui mais qui ne se relèvera peut être pas complètement de l'aventure.... on le verra peut être dans le prochain tome.

Yoann et Vehlmann, je les aime bien. Leur one shot m'avait bien plu et Alerte aux Zorkons m'a enthousiasmé, c'est donc avec joie que j'ai bondi sur ce tome 52 des aventures de Spirou et Fantasio. Pour faire bref, La face cachée du Z est la suite quasi directe du tome 51 et voit notre cher Zorglub emmener ses amis Spirou, Fantasio et Champignac (sans oublier Spip) sur la lune, histoire de leur montrer un peu l'avancée de ses travaux : on reconnaît bien là notre zouave cosmique dont la maladresse n'a d'égale que la mégalomanie. Un peu mécontents de ne pas avoir été consultés, les invités de Zorglub ne se privent pas de montrer leur agacement, ce qui ne manque pas de titiller sa susceptibilité d'autant qu'il a déjà fort à faire avec les autres habitants des lieux. de plus, une conséquence inattendue d'un incident fâcheux va se charger d'ajouter un peu de piment à la visite des installations.

Voilà pour la mise en contexte. Avoir emmené toute la bande sur la lune, c'est plutôt bien joué (et inédit) de la part de Yoann et Vehlmann. D'ailleurs, comme je le disais, j'aime bien leur style et ce fut un plaisir pour moi de lire cet album. Par contre, il lui manque une certaine densité : il ne s'y passe finalement pas grand-chose et certains passages m'ont paru vraiment tirés en longueur (un match de basket s'étirant sur trois pages : était-ce vraiment nécessaire ?). Quant à l'idée (sans en dire trop) de rendre Spirou ingérable, alors que Fantasio est plutôt effacé, elle change de l'ordinaire mais aurait sûrement pu être mieux exploitée. En fait, plus que Spirou et Fantasio, il m'a semblé que c'est finalement Zorglub et Champignac qui portent cet album sur leurs épaules, aidés de ci de là par quelques nouveaux personnages plus ou moins réussis.

Est-ce que cela rend La face cachée du Z désagréable ? Je dirais que non. Il ne répond peut-être pas tout à fait aux attentes suscitées par Alerte aux Zorkons mais n'en est pas moins sympathique malgré son manque de densité. J'attends la suite de pied ferme.
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