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4,21

sur 8165 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ma chère Emilie,

Je fis une lecture personnelle décalée des Liaisons Dangereuses. Passé outre ce classique jusqu'en ma 44ème année, je tombai fortuitement sur ces échanges épistolaires alors qu'à des lieues de mon foyer je me trouvai à court de lectures édifiantes. Ce fut pour moi l'occasion de goûter ce nouvel art des temps qu'est la lecture en @book.

Hélas, je sentis bien que mon âge avancé, et mon expérience déjà pleine des moeurs de ce temps ne me permettaient plus de ressentir, avec la fraîcheur requise, toute la rébellion et l'horreur que méritait pourtant la lecture de ces Lettres, dans lesquelles M. de Laclos met en place sous nos yeux impuissants la mécanique infernale de liaisons croisées.

Ah ! Cécile ! tu avais14 ans, j'en avais 16, et c'est alors, c'est certain, que nous aurions apprécié comme il le mérite le projet éducatif de ce militaire -déjà vieux lui aussi de 40 années- à la carrière bloquée, qui mettait ainsi sa science de la stratégie militaire et sa frustration de ne pas avoir pu jouer parmi les grands du fait d'une trop petite noblesse, au service des midinettes ignorantes que nous étions alors.

Stephen Frears et John Malkovitch, repris par nos pamphlétaires télévisuels, n'auraient pas encore donné au récit le rythme d'un série streaming dont le souffre et le sel tentent de réveiller nos hormones moribondes, fatiguées par les excès de pollution et de trépidations ; et c'est avec la foi rousseauiste en un homme naturellement bon que j'aurais suivi M. de Laclos, et non dans l'espoir d'y retrouver le chant torturé de son contemporain Marquis.

A toi, ma pure et douce Cécile, encore enfant à peine sortie de l'adolescence, j'aurais pu lire ces jolies pages, si bien tournées dans le genre d'alors, si pleines d'esprit, et nous aurions pleuré ensemble, tant M. de Laclos a su justement résumer et dénoncer, avec autant de coeur que d'esprit, dans cette pièce de théâtre scandée par les révélations successives de lettres croisées, souvent dérobées, livrées au lecteur impatient, un esprit du temps dévoyé, le jeu perpétuel et pervers d'une haute société, que la vaine insouciance et l'opulence ennuyeuse conduit à jouer à l'amour comme une partie de tric-trac, où la victime naïve, aussi bien que son orgueilleux bourreau, finissent écrasés pour n'avoir pas joué suivant les régles convenues.

Mais, à 44 ans, mon grand écart était trop grand, et tu n'es plus sans doute, toi non plus, la souple danseuse de 14 ans que je tenais dans mes bras, et, espérant que la vie n'aura pas fait de toi une détestable Merteuil, à l'heure où je lutte chaque jour pour ne pas me laisser envahir par le cynisme du Valmont tapi en moi, c 'est donc deux maigres étoiles, lueurs d'espoir pour mon âme, déjà presque éteintes, que je t'adresse depuis la dernière page des Liaisons Dangereuses, laissant le soin à des esprits plus vierges, de saisir l'étoile filante, que mériterait sûrement ce livre en sus, qui par delà les siècles touche et éduque à la fois.

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Les personnages de ce roman semblent plutôt unidimensionnels : ils ne vivent qu'en fonction des autres, des effets qu'ils veulent avoir sur eux (séduction, domination) et à l'opposé de ceux de Rousseau, n'ont pas d'autre intériorité que leur volonté d'agir sur les autres. C'est dire que l'univers que ce roman met en place est celui de la totale aliénation, de la sujétion absolue de chacun à tous (les dominés sont asservis aux dominants, mais les dominants ne sont rien s'ils n'ont personne à dominer). Significativement, le seul personnage à revendiquer sa liberté intérieure, la Présidente de Tourvel, est justement celui qui fera l'objet de toutes les entreprises d'asservissement amoureux de la part De Valmont, lequel sera la victime involontaire de ses propres manoeuvres de séduction, et se trouvera à son tour dominé. Ce roman est donc bien proche, la pornographie en moins, de l'univers de Sade et dévoile la nature essentiellement tyrannique du libertinage.
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Ce livre m'avait été imposé en classe, il y a une quarantaine d'années... Et si j'ai bonne mémoire, je ne l'ai pas lu jusqu'à la dernière page, non pas parce que l'écriture ou le style était mauvais, mais parce que je détestais les personnages! J'en ai donc gardé une méchante impression, un très mauvais souvenir... Mais il y a maintenant prescription, et lorsque j'en aurai le courage j'accorderai une seconde chance à l'auteur.
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Mon avis

Il y a maintenant fort longtemps que certaines de ces lettres ont été étudiées au Lycée, je me souviens qu'à l'époque ce livre avait provoqué en moi un vif intéret et une très grande participation orale de ma part durant les cours. Depuis, je dois avouer que tout cet intéret a quasiment fondu comme neige au soleil. Quelle lassitude, non pas vis à vis de l'écriture, car là quel bonheur, mais l' étalage des pires vilenies humaines a eu un effet catastrophique sur ma personne. J'entends encore ma très chère grand-mère dire " A mon époque ça n'était pas comme ça!!! ", j'entends toujours mes parents dire " A notre époque ça n'était pas comme ça!! ", autres temps, autres moeurs??? Permettez moi d'en douter!!! Les desseins ne sont-ils pas les mêmes? Certes la notion de tolérance a fait son apparition (quoique!!), bien que celle-ci soit parfois entachée par une ahurissante banalisation. Mais serait-ce trop demandé que de pouvoir vivre tous ensemble en totale harmonie? Utopie.
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j'ai adoré ce roman épistolaire à la 1ère lecture, moins à la 2ème, qui suivit à un intervalle de 20 ans. Autant le libertinage défiant les lois de bienscéance ont grisé l'ado que j'étais, autant toute cette agitation futile de bien nantis qui n ont rien d'autre à faire que des intrigues pour donner du piquant à leur vie, m'a récemment laissée plus sceptique ... Je suis finalement et indubitablement et même incurablement trop idéaliste...
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L'écriture est un plaisir pour les yeux, c'est beau, bien écrit, poétique... mais arrivée à la moitié du livre, je dois avouer que je m'ennuyais ferme et que je lisais « pour finir le livre » et non par plaisir. La magie s'envole car tout est beaucoup trop redondant à mon goût, j'ai l'impression qu'il y a toujours le même contenu dans les lettres, il n'y a pas de surprise. Ce sont toujours les mêmes sentiments qui sont étirés et répétés, à en devenir presque mièvre alors qu'ils étaient puissants au début. Bref: je suis passée à côté.
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Très prenant sur les 200 première pages, voilà que je rame pour terminer les 250 dernières. Ces écrits auraient-ils mal vieilli? Loin d'être une mauvaise lecture, cela s'est pourtant vraiment essoufflé. Sottise supplémentaire, j'ai vu et revu une adaptation américaine qui ne se termine pas tout fait de la sorte, et (spoil) zigouiller tout le monde et les rendre malade ne faisait pas partie de mes attentes.
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Un livre classique certes mais que je n'ai pas tant apprécié. Je l'ai lu pour mon lycée et pour moi l'auteur a un très bon style d'écriture mais c'est sur l'histoire que je n'accroche pas. Je trouve ça trop pervers et libertin à mon goût mais après je le recommande quand même. Il faut l'avoir lu !
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Que dire... je respecte beaucoup le talent d'autrefois mais là... je me suis ennuyée!!! La fin seule était bien par l'action qui était présente. Autrement malgré une magnifique façon d'écrire, des hyperboles par milliers, une intrigue qui pouvait être intéressante, non vraiment je n'ai pas accroché. Trop long, trop blabla, trop de répétition... trop pour moi
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Je dois avouer que je l'ai abandonné, 2 mois après l'avoir débuté. Je l'ai déjà dit, j'essaye le classique du mieux que je peux, aussi bien je peux lire du classique anglais que le classique français, j'ai toutes les difficultés du monde pour le lire et l'apprécier mais ça ne s'applique pas à Victor Hugo dont j'apprécie la lecture.

Bien sur, je connaissais Les Liaisons dangereuses grâce au film avec Glenn Close et John Malkovich, je crois que même que c'est ce film qui m'a fait vraiment acheté le livre et je dois dire que j'ai été quelque peu déboussolée par ce que j'ai trouvé, l'histoire est restranscrite par des lettres, ce que je n'apprécie pas trop et ce qui m'a vite fait décroché.

Je n'accrochais pas non plus aux personnages notamment Cécile et Danceny, je les trouve FADE.

Bref, je ne renonce toujours pas aux classiques, je suis sur qu'il y en a un quelque part pour moi.
Lien : http://sayyadina.over-blog.c..
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