On peut voir
Sept yeux de chats comme une variation sur le concept de L'Histoire sans fin, dans un environnement plus adulte et fortement imprégné de culture sentimentale. Seuls subsistent, d'une histoire à l'autre, des références communes — Klimt, Wilde, Schubert. C'est bien écrit, ça t'accroche, ça joue avec toi, mais je suis ressortie de ma lecture avec une relative frustration, sans bien comprendre où l'auteur souhaitait en venir. Et cela m'agace d'autant plus que je pressens quelque chose d'intéressant, bien caché sous les sept voiles de la perverse Salomé.
En vérité, j'ai un peu de mal avec les tours de passe-passe. J'ai trop peur qu'on me jette de la poudre aux yeux pour me faire pressentir le plein — pour dissimuler le vide. Je n'ai lu que cet ouvrage de
Jae-Hoon Choi mais je suis intimement persuadée qu'il a beaucoup à dire et qu'il a, dans ce livre, révélé beaucoup de son imaginaire. Moi qui ne suis pas attachée à la signification brute des choses, qui aime tant le flou d'habitude, j'aurais pourtant préféré qu'il structure davantage le flot mouvant de cette histoire, mille fois réécrites, à la fois semblable et différente. le voyage peut valoir le coup, pour l'univers, mais j'aurais aimé, moi, aller un peu plus jusqu'au bout des choses. Certaines dérobades du narrateur ont un peu trop un arrière-goût de fuite.
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