Yangsze Choo est une écrivaine malaisienne dont la famille est arrivée de Chine il y a quatre générations et qui publie en anglais. Dans son second roman, «
The Night Tiger (Le Tigre de Nuit) », pas non plus traduit en français, elle quitte Malacca pour les petites villes et les collines de Malaisie des années 30, encore sous la domination britannique.
Même si la dose est plus légère que dans son premier livre, elle marie encore avec bonheur fiction historique et magie. Ji Lin est une jeune couturière qui le soir, pour payer les dettes de mahjong de sa mère, s'habille avant de rejoindre, en cachette, un « dancing hall ». On accroche un numéro sur sa robe et elle attend que les hommes qui se sont acquittés d'un ticket viennent l'inviter pour quelques tours de piste et un peu de conversation. Un soir un de ses clients lui glisse subrepticement un tube de verre contenant les restes d'un doigt. On retrouvera son corps quelques jours plus tard dans le caniveau.
Ren est un jeune garçon de onze ans qui vient d'être transféré pour servir comme « boy » chez un médecin anglais affecté dans un hôpital au milieu des plantations de thé. Son ancien patron était un autre docteur britannique auquel il était très attaché. Sur son lit de mort, Ren lui a promis de retrouver un doigt dont il a été amputé il y a plusieurs années. le garçon dispose de 49 jours pour « compléter » le corps de son maître et permettre ainsi à son âme de de monter entière vers l'au-delà.
Ji Lin et Ren partent chacun à la recherche de ce qui leur manque : elle, le corps auquel appartient le doigt qui lui a été confié, lui, le doigt qu'il doit déposer dans la tombe du Dr. MacFarland. Si le lecteur ne sera pas surpris quand les chemins des deux protagonistes se rejoignent, le reste du récit est riche en rebondissements ponctués par des attaques mortelles de tigres au milieu de la nuit.
Lien :
http://www.lecturesdevoyage...