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Tayeb Chouiref (Éditeur scientifique)
EAN : 9782953220070
256 pages
Editions Tasnîm (10/09/2010)
4.42/5   6 notes
Résumé :

Par son exemple vivant et son enseignement oral, le Cheikh Darqâwî revivifia la spiritualité musulmane dans le Maroc du début du 19ème siècle. Après sa mort, son enseignement consigné dans un recueil de lettres rayonna bien au-delà des frontières du royaume chérifien. D'après un célèbre hadith, un rénovateur (mujaddid) apparaît au début de chaque siècle afin de reviv... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L'authentique pierre philosophale – ô aspirant –, celle qui transforme véritablement les êtres, celle par laquelle l'homme peut maîtriser son ego, les hommes et les djinns, est inconnaissable par le seul mental et elle apporte le bien en ce monde et dans l'Autre. Elle est constituée par ce que nous a apporté l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction sur lui) par ce verset : « Ce que l'Envoyé vous apporte, prenez-le, et ce qu'il vous interdit, abandonnez-le » (Coran 59, 7)

On pourrait dire aussi que suivre le Prophète (paix et bénédiction sur lui), c'est réaliser la pureté originelle (fitra), l'intention droite (niyya), l'amour (mahabba), la propreté (nadhafa), le contentement (qana'a), la pauvreté spirituelle (maskana), la sincérité (sidq), l'aspiration vers Dieu ('ichq), le désir vers Dieu (chawq), l'humilité (tawadu'), la bonne présomption (husn al zann), la noblesse de caractère (al-khuluq al-hassan), la générosité (sakha), la pudeur (al-haya), le respect de la parole donnée (al-wafa bil 'ahd), le respect des interdits religieux (al waquf 'ind al hudud), s'abaisser pour Dieu (al-tadallul li-Llah), patienter lorsque Dieu nous éprouve (al-sabr 'ala Allah), se contenter de Dieu (al-itkifa bi Llah) et faire grand cas des prescription religieuses (al-ta'zim li chara'i din Allah).

Nous pourrions dire encore que suivre le Prophète (paix et bénédiction sur lui), c'est suivre ses nobles Compagnons et les grandes autorités de la communauté mohamedienne lesquelles sont nombreuses aujourd'hui comme par le passé – que Dieu nous fasse bénéficier de leurs grâces ! Toutefois, seul connait ces hommes celui qui a atteint leur station spirituelle ou chemine sur la même voie qu'eux en les prenant pour guides. Seul comprend cela l'homme de science dont l'intelligence est intégrale ; dans le cas contraire, cela ne sera pas compris, comme nous l'avons déjà dit.

Celui donc qui a reçu de Dieu cette pierre philosophale sans pareil, a reçu le grand bienfait et le secret manifeste. Quant à celui qui en est privé, il n’y a aucun bien en lui, ni secret, ni bénédiction, ni grâce, ni religion ! Il est, en effet, semblable à une pierre ou à un animal, et Dieu est plus savant. Selon nous – mais Dieu est plus savant – un morceau de bois vert est meilleur qu’un tel individu puisque ce morceau de bois loue Dieu continuellement sans être astreint (mukallaf) alors que l’homme en question est astreint à obéir à Dieu [et ne le fait pas]. Que Dieu soutienne tout croyant, qu’il soit homme ou djinn.

Bois donc ô mon frère – ainsi que vous tous, les frères – cette boisson comme nous l'avons bu et louez Dieu comme nous l'avons loué. Paix.

P. S. : L’abandon à la volonté divine (al-taslîm), l’abandon à la volonté divine, l’abandon à la volonté divine ; la rectitude (al-istinsâf), la rectitude, la rectitude. Paix. (lettre 232, pp. 68-70)
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Par Dieu, mes frères, jamais je n’aurais pensé qu’il fut possible à un homme de science de rejeter l’idée que l’on puisse voir le Prophète (sur lui la paix) à l’état de veille (yaqaza), avant d’avoir rencontré, un jour, un groupe de savants à la Mosquée Qarawiyyîn. Ils me dirent : « Comment est-il possible de le voir alors qu’il est mort depuis plus de mille deux cents ans ? On ne peut le voir qu’en rêve ! D’ailleurs, lui-même a dit : ‘’Qui m’a vu en rêve, m’a vu réellement car Satan ne peut prendre mon apparence.’’ » Je leur répondis alors : « Assurément, seul peut le voir à l’état de veille celui qui fut élevé par sa spiritualité du monde des corps (‘âlam al-asbâh) vers le monde des esprits (‘âlam al-arwâh). Là, il le verra nécessairement. Il verra, de même, tous ceux qu’il a aimés en Dieu. » Ils se turent alors et ne posèrent pas de questions sur ce que j’avais dit. Mais après quelques instants, ils me demandèrent : « Explique-nous comment cela est possible ? » Je répondis : « Dites-moi d’abord comment se situe le monde des esprits par rapport au monde des corps ! » Ils ne surent que dire et j’ajoutai alors : « Où sont donc le monde des esprits et celui des corps ? Et où sont le monde de la corruption (‘âlam al-kadar) et celui de la pureté (‘âlam al-safâ’) ? Et où sont le monde sensible (mulk) et le monde intelligible (malakût) ? Et où sont les mondes inférieurs (al-‘âwâlim al-sufliyya) et les mondes supérieurs (al-‘âwâlim al-‘ulwiyya) ? Et où sont donc tous les mondes ? On rapporte, en effet, qu’ils sont au nombre de dix-huit mille : chacun de ces mondes est semblable au nôtre, comme il est dit dans Hilyat al-awliyâ(1). Tout cela est aussi contenu en l’homme sans qu’il soit conscient. N’en est conscient que celui que Dieu a pris en charge en recouvrant ses qualités par les Siennes et ses attributs par les Siens. Nombreux sont les serviteurs que Dieu a pris en charge et ce jusqu’au terme de leur vie. »

Le saint et grand maître spirituel Ibn Bannâ dit dans ses Mabâhit :

Fais preuve d’intelligence car tu es une réplique de
l’Existence
Pour Dieu, quel être sublime es-tu !
Le Trône et le Piédestal ne sont-ils pas en toi ?
Ainsi que le monde supérieur et inférieur ?
Le monde n’est qu’un homme en grand,
Et toi, tu es semblable au monde en petit.

Le saint et grand maître spirituel al-Mursî a dit :

Ô toi qui erres ayant perdu ton secret,
Regarde en toi, tu trouveras l’Existence entière
Tu es la Perfection en tant que Voie et Vérité
Ô toi qui est la synthèse totale du mystère divin.

(1) Ouvrage d’Abû Nu’aym al-Isbahânî (m. 430/1038) (lettre 50, pp. 47-48)
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Il faut pratiquer les actes qui sont pesants pour l'âme et non ceux qui lui paraissent légers. En effet, seuls ceux qui lui pèsent sont réels et produisent de rapides effets pour l'illumination spirituelle. C'est le cas de l'invocation du Nom.
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