La romancière et l'archéologue (Dis-moi comment tu vis )

Mais qu'est-ce qui m'a poussé à lire ce livre ? La quatrième de couverture laisse penser qu'il s'agit d'une autobiographie.

Agatha Christie nous dit que son mari, qu'elle a épousé en 1930, et elle-même étaient incroyablement heureux, voyant ses notes, de revivre en pensée les journées passées en Mésopotamie pour à la fois une passion et un métier l'archéologie.

Les premières pages du livre mon déçues. Il préparaient leur voyage. Il était question d'achats de vêtements, de chef d'équipe qui manquait de délicatesse pour les montres qui leurs étaient prêtées, que l'eau à l'hôtel était bouillante à la sortie du robinet et qu'il était impossible d'ajouter de l'eau froide. Max Mallowan chef d'expédition engage un chauffeur, Abdullah, un homme sans travail, qui accepte un salaire très avantageux. Il se réjouissent de faire des économies mais se rendront vite compte que ce chauffeur est déplorable.

Je veux bien moi, si j'avais été du voyage, j'aurais pu trouver intérêt à lire ce qui a fait rire et peiné l'équipe d'archéologie mais pour moi qui aime lire pour apprendre ou me distraire, les conditions pour y arriver son absente. Je poursuis malgré tout ma lecture espérant apprendre un petit peu sur l'archéologie. Rien à ce sujet, mais heureusement le texte est teinté d'humour british.

Agatha Christie était passionnée d'archéologie. Elle secondait son mari dans ses recherches. Elle fouille, nettoie, inventorie, restaure et photographie les pièces. Ils connaissent l'inconfort du camping, du vent, de la chaleur. Ce qui est important pour eux c'est que près des sites archéologiques il doit y avoir un village pour recruter des travailleurs et posséder de l'eau. Max ce veut juste pour la rétribution des travailleurs, il prévoit une prime pour les objets trouvés d'importance. Il se frotte à une culture moyen-orientale qu'il doit connaître et à laquelle, il doit s'adapter.

Au fil des pages, je fini par trouver progressivement un intérêt de lecture. Agatha Christie, pour les voyages avec Max Mallowan, s'est inspiré de ce qu'elle à vue pour écrire ses romans, plus particulière pour : le Crime de l'Orient-Express ; Meurtre en Mésopotamie et Mort sur le Nil.

Max Mallowan était l'assistant de Woolley sur le site d'Ur en Mésopotamie. Il y était avec son épouse Agatha Christie. Elle avait quarante ans, lui vingt-cinq. Woolley trouvant que ça avait un parfum de scandale renvoya Agatha Christie en Angleterre. Agatha Christie pour se venger identifia l'épouse Woolley, à la femme retrouvée morte dans sa chambre du roman Mort en Mésopotamie. Plus tard, Mallowan dirigea ses propres fouilles. Agatha l'accompagna et participa aux fouilles. C'est à cette occasion qu'elle relata les souvenirs dans : « La romancière et l'archéologue.

Ce n'est pas vraiment une autobiographie mais plutôt un récit de type journal intime. La grande romancière Agatha Christie, se remémore pendant la guerre, ses voyages et fouilles archéologiques, avec son 2ème mari archéologue, en série. Elle y dépeint les organisations avant et pendant les fouilles, leurs quotidiens sur place, les différentes sociétés qui les entourent, avec son regard observateur caractéristique et sa très bonne compréhension du caractère humain.
Lecture intéressante pour en savoir plus sur l'écrivaine et son inspiration de plusieurs lieux d'aventures d'Hercule Poirot.

La plume légère d'Agatha Christie rend cet ouvrage attrayant. Elle nous y raconte une tranche de sa vie avec auto dérision, puis dérision. Elle nous narre des fouilles d'un autre temps, celui des colonies. Ce livre nous parle de villes détruites, rayées de la carte du monde mais dont les noms résonnent : Alep, Mossoul.
Un bon moment de lecture

Depuis toujours, j'ai bien aimé les histoires d'Agatha Christie, appréciant souvent de passer mes après-midi de retraitée à voir (et à revoir) les diffusions des Hercule Poirot et autres Miss Marple. J'y trouve souvent de nouvelles choses oubliées ou non remarquées lors de précédentes visions. Depuis l'émission de France Culture (référencée ci-dessous) j'ai repris ce livre acheté il y a un certain temps, et pas encore lu. Ayant moi-même vécu une bonne partie de ma vie entre la France et le Maghreb, j'ai bien aimé lire ces souvenirs et ces descriptions de la différence de mentalité et de comportement entre les gens de l'Orient et les Occidentaux, vis à vis des choses de la vie, de l'entre deux guerres il y a presque un siècle, qui souvent ont peu changé. Cela m'a donné l'envie de faire la lecture de ses livres écrits à cette époque, pendant ces séjours en Syrie. Je vais tenter de faire une étude plus approfondie dont je rapporterai le résultat de mes recherches. En attendant, je conseille vivement de se plonger dans la lecture de ce journal, un vrai régal !
Une semaine consacrée à Agatha Christie sur les ondes de France Culture :
http://www.franceculture.fr/2013-08-12-agatha-christie-a-l'ere-du-2-0-12