Rosemary
Heaven restores you in life
You're coming with me
Through the aging, the fearing, the strife
(Interpol-Evil)
Remontant la pente après une mauvaise grippe, j'ai eu envie de relire ce livre où Rosemary, déprimée et affaiblie suite à sa grippe à elle meurt par suicide pense-t-on, parce que c'est bien connu, chez les anglais de la haute des années 40, rien de plus subtil et délicieux que de s'octroyer un poison violent et douloureux pour en finir en toute intimité parmi d'autres convives dans un restaurant.
Bien sûr on se doute que ce n'est peut-être pas aussi simple qu'un sketch des Inconnus et qu'un coupable est peut-être parmi nous.
Même si c'est une histoire que j'aime bien elle est un peu un mille-feuilles de personnages déjà écrits par
Agatha Christie, la dame racée et chevaline, le froid politicien, le charmant baroudeur, ou le fils prodigue. On mélange dans le sac à tambouille à mystère et c'est parti pour une nouvelle enquête. Je reproche à cette mouture des personnages masculins bien machos-exécrables. Même l'amoureux transi est un beau ramassis de condescendance crasse. Ce qui fait que, au final, on plaint plus qu'autre chose "ceux qui restent".
[J'en ai même profité, car grand était mon dépit, pour songer en lisant ce livre aux romances de la dame du crime et me dire que dans deux romans un docteur se pose comme sauveur-homme de coeur, qui me semblaient sortir du lot. Il faudrait que je les relise pour en être certaine.]