Coup de fatigue de
Pierre Christin au scénario et platitude des dessins d'
Enki Bilal, résultat une BD banale qui se lit agréablement.
Une cité des Flandres ouvrière et miséreuse où deux industries s'essoufflent quand le patron meurt. Son héritière décide de construire, sur une ancienne cimenterie, une cité idéale, mise sous un globe de plastique (euh, là, je RIGOLE !). Et ça ne marche pas ! . Comme c'est bizarre !
Scénario déséquilibré : une quarantaine de pages consacrées à la description de la situation à la mort du papi, quatre, à l'élaboration de la nouvelle ville et une dizaine à son devenir. Vraiment la sensation que M. Christin s'est désintéressé de son sujet ou qu'il a eu envie de vite passer à autre chose.
Quant au dessin, nettement moins onirique que celui de "
La croisière des oubliés". La lumière des Flandres inspire moins
Enki Bilal que celle du Sud Ouest, à priori. Et pire, aucune profondeur dans ces petites lucarnes. Les décors et les costumes des citoyens de la nouvelle ville beaucoup trop "art nouveau". A croire qu'au retour d'un séjour à Bruxelles, haut lieu de ce type d'architecture, M. Bilal s'était exercé en faisant des petits dessins inspirés de ce style d'architecture. Ouf ! il s'est rendu compte que ce n'était pas son univers créatif.
Mais cette BD a eu juste la bonne dimension pour m'aider à m'endormir !