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Jean-Michel Arroyo (Autre)
EAN : 9791034737697
152 pages
Dupuis (08/04/2022)
3.85/5   143 notes
Résumé :
Antoine, dit « Toinou », décide de plaquer son Aubrac rural pour le Paris rutilant des années 1950. À 18 ans, il découvre avec stupéfaction les charmes de Pigalle, en particulier ceux des danseuses du cabaret « La Lune Bleue », dans lequel il va travailler. Pris sous l'aile du patron, « le Beau Beb », il va ainsi faire la rencontre de personnages hauts en couleur tels que « Pare-brise », le comptable, « Poing-barre », le videur, ou encore Mireille, la vendeuse de ci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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De très planches en noir et blanc pour restituer avec une très belle précision le Paris des années 50, particulièrement le quartier de Montmartre, mais aussi les grands boulevards, les cabarets , les entrepôts, les voitures de l'époque.

L'histoire est celle d'un jeune, Antoine, qui va quitter le plateau d'Aubrac pour découvrir une autre vie dans la capitale, avec d'abord les livraisons de charbon et d'alcools divers, puis la vie des cabarets, les voyous, le trafic de drogue. Il connaîtra la prison pour s'en retourner bien plus tard vers les immensités de l'Aubrac.

Les dessins sont d'une qualité remarquable avec des jeux d'ombre et de brillance qui offrent un rendu parfait des sites, des personnages, de la beauté des filles.

Le destin du jeune Antoine n'est quand même pas très approfondi par le scénario, j'aurais souhaité plus de détails sur sa vie personnelle, ses rencontres, ses amours ce qui aurait pu compenser quelque peu les scènes d'échanges de coups de feu qui m'ont paru assez peu réalistes.

L'intérêt de cette lecture réside surtout dans les dessins de Paris et, de ce point de vue, le titre correspond parfaitement à sa transcription dans les images.
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C'est un niais, il fera l'affaire.
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Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. La première édition date de 2022. Il a été écrit par Pierre Christin, dessiné et mis en couleurs par Jean-Michel Arroyo. Il s'agit d'une bande dessinée en bichromie comprenant environ 124 pages. L'ouvrage se termine avec neuf dessins en double page représentant différents endroits de Paris en 1950 : le cinéma Gaumont-Palace 1 rue Caulaincourt, le Muséum d'histoire naturelle au Jardin des Plantes, le cirque Médrano 63 boulevard Rochechouart, les usines Citroën quai de Javel, le café de Flore 172 boulevard Saint-Germain, le parc des Buttes-Chaumont 1 rue Botzaris, les usines à gaz à la Plaine Saint-Denis, le Pont Royal vu de la passerelle Solférino, l'Île Saint-Lois et le Pont Louis-Philippe.

Dans les années 1980, par une soirée pluvieuse, Antoine, la cinquantaine, emprunte le funiculaire de Montmartre. Il sort de la cabine et va se promener dans le quartier, dans des rues qu'il a fréquentées, jusqu'à l'avenue Junot. Bien avant ce temps, il est parti à la fin de l'été, pile le jour de ses dix-huit ans. À part le petit cri de la buse qui le précédait, pas un bruit. Sa seule copine sur le plateau d'Aubrac, celle-là. Peut-être qu'elle avait compris qu'il s'en allait pour de bon ? Les autres gars du buron avaient du mal à y croire eux. Plusieurs années qu'ils étaient tous les quatre là-haut à fabriquer de la tome chaque été. Bouffer du lard rance et du pain rassis en buvant du lait sans jamais voir personne pendant des jours et des jours, ça leur allait. Comme il était le plus jeune de l'équipe, on disait le roul, il était chargé des cochons et des ordures. Mais tout ça, c'était fini pour lui. Fini.

Antoine monte à Paris, pour se rendre chez Alric, un cousin bougnat. Pas habitué aux chaussures que sa mère lui a payées à Rodez. Pas habitué à marcher sur du dur. Paris lui parait immense. Des endroits si différents en quelques centaines de mètres. Des gens faisant des choses bizarres. C'est plus tard qu'il a appris ce que c'était que des chandelles, des prostituées quoi. Des gens bizarres eux-mêmes. Hommes ou femmes ? C'est plus tard aussi qu'il a su comment on les appelait. Beaucoup de noms pour se moquer d'eux, en fait. Sur le boulevard, des animaux bizarres aussi. Les vaches et les cochons, il a vite compris qu'il n'y aurait pas que ça dans la vie. Des lumières tout aussi bizarres, il n'avait jamais vu ça, des néons on lui a dit. Il parvient rue Lepic, et trouve le café et le commerce de son cousin. Celui-ci l'accueille et lui montre sa chambre, au-dessus de l'écurie. le boulot d'Antoine est de charger la charrette en boulets de charbon. le lendemain, réveil à cinq heures, et première livraison à six heures à l'établissement La Lune bleue, un des plus gros clients, un des cabarets les plus connus de Pigalle. Fillette, la jument tirant la carriole, sait même y aller toute seule. Antoine fait comme demandé : charger la remorque, aller se coucher, et se lever à l'heure. le lendemain, il entre pour la première fois dans ce cabaret, où il est accueilli par Poing Barre, l'aboyeur de la Lune bleue.

C'est l'histoire d'un jeune gars du Massif Central qui monte à Paris et qui fait son apprentissage de la vie dans le quartier de Montmartre, dans un milieu criminel. le mode narratif tient un peu le lecteur à distance. La scène introductive se déroule dans les années 1980 : trois pages dont deux sans aucun mot, et la bande dessinée se termine avec une séquence de trois pages qui lui fait écho. le scénariste commence donc par un dispositif qui indique que l'histoire se déroule dans le passé, qu'il s'agit d'événements révolus et déjà connus. Cela produit un premier effet de distanciation. La seconde scène dure cinq pages et est racontée par la voix d'Antoine âgé qui évoque son arrivée à la capitale : autre effet d'éloignement, car le lecteur ne vit pas en direct les événements. Les dialogues commencent donc en page 13, quand le jeune adulte se présente à son cousin. Cet effet de prise de recul se produit régulièrement, le scénariste repassant en mode commentaire du personnage principal plus âgé dans des cartouches pour apporter des informations supplémentaires sur ce que montrent les dessins. Cette sensation est encore accentuée par le parti pris de la mise en couleurs : une sorte de bichromie, faite de nuances de gris. En outre, sous ce gris, les dessins sont très propres sur eux : des contours adoucis pour les personnages, des décors propres et en bon état.

Cette sensation de détachement n'entame pas pour autant l'envie de lecture et de découverte. le titre annonce clairement l'intention : une reconstitution de ce quartier de Paris à cette époque. le lecteur constate tout de suite la qualité de la reconstitution historique visuelle. Bon, le funiculaire de Montmartre, les ruelles, les façades d‘immeuble, la ferme sur le plateau de l'Aubrac : bien dessiné, mais rien de très extraordinaire. La traversée de quelques quartiers en 1950, à l'arrivée à Paris : sympathique pour les tenues vestimentaires et les voitures. À partir de la page 13, Antoine s'installe au-dessus du café de son cousin, et là la reconstitution historique atteint un autre niveau avec la description du quotidien : les boulets de charbon à charger dans la charrette, la jument Fillette, la cabaret La Lune bleue au petit matin avec les tables pas encore débarrassées, les réverbères, le calorifère, les autobus de l'époque, les différents modèles de voiture de la traction avant à celle de la police, les usines à gaz en proche banlieue, une salle de billard, etc. Les auteurs emmènent également le lecteur à la basilique avec une superbe vue du ciel, et devant le Moulin rouge, avec sa façade éminemment reconnaissable. Mais globalement ce n'est pas une reconstitution de nature touristique : elle se concentre plutôt sur les éléments du quotidien d'Antoine : en tant que livreur de charbon le matin, de spiritueux le soir, puis d'aide au cabaret, et enfin d'homme de confiance pour le patron de cet établissement.

Manquant parfois un peu de texture ou d'un détail concret comme la nature du revêtement de chaussée, les dessins génèrent parfois comme une vague impression de consistance insuffisante. Mais lorsqu'il regarde les neuf dessins en double planche après la fin du récit, le lecteur distrait prend conscience que les auteurs ne se sont pas contentés d'aller chercher quelques cartes postales d'époque pour installer un décor en toile de fond. le scénariste a effectué des recherches plus approfondies sur le tissu socio-économique du quartier, et le rayonnement probable d'un individu comme Antoine, pour trouver à quels lieux cela correspondait. Ces derniers sont représentés de manière organique dans les planches, sans que l'artiste n'attire l'attention sur eux, mais bien présents et nourrissant le récit.

De la même manière, le scénariste donne l'impression de raconter une histoire toute simple, très linéaire, très facile à lire, sans beaucoup de consistance. Mais en y repensant, le lecteur peut lister les différentes composantes de la reconstitution historique : la vie sur le plateau de l'Aubrac, les bougnats, le cabaret et ses artistes, ainsi que sa clientèle hétérogène, les petits trafics et les plus gros, l'évolution des numéros de cabaret, l'évolution de la géopolitique et en particulier la situation en Algérie. À nouveau, le ressenti est assez étrange : entre une forme de détachement, et une sensation d'évidence, comme si l'auteur alignait des lieux communs. Toutefois c'est sa connaissance de l'époque qui lui permet d'aboutir à une narration qui coule de source, encore faut-il disposer de cette connaissance des faits et savoir la distiller de manière organique dans le récit, sans donner l'impression de passer en mode leçon d'Histoire. du coup, le récit maintient l'attention du lecteur en douceur. Il n'y a pas de vrai drame, ou plutôt lorsqu'une mort survient, elle est présentée comme un simple fait, avec des conséquences émotionnelles très limitées. Une image montre les parents de Mireille, en tandem, fauchés par un bus. L'image d'après, leur fille affiche un regard attristé, mais c'est un souvenir déjà lointain et durant les années écoulées, elle a fait son deuil et trouvé comment gagner de l'argent pour pouvoir nourrir et s'occuper de sa petite soeur Blanche. C'est de l'histoire ancienne. Plus loin dans le récit, un gang de Corses entre dans La Lune bleue et ouvre le feu sur les clients et les employés, dans une séquence de cinq pages. La mise en scène du coup d'éclat montre bien la panique et les morts, à nouveau de manière plus factuelle qu'émotionnelle, ne touchant pas forcément le lecteur. Il n'y a pas de volonté de faire pleurer dans les chaumières, en exagérant pour toucher la corde sensible.

Pierre Christin & Jean-Michel Arroyo font revivre le quartier de la Butte Montmartre, en suivant la vie d'un jeune provincial monté à Paris, et s'intégrant progressivement dans le milieu, sans manier de flingue, sans commettre d'agressions. Les auteurs effectuent une reconstitution visuelle remarquable, en toute discrétion, et évoquent plusieurs facettes de cette époque, de ce milieu, également sans se reposer sur des artifices spectaculaires. le lecteur suit bien volontiers Antoine, son premier amour, sa découverte du monde du cabaret, sa participation plus périphérique que directe aux affaires, sans pour autant être dupe des activités illégales du patron du cabaret et de sa bande. D'un côté, il apprécie cette narration pragmatique, sans romantisme ou cynisme artificiel ; de l'autre, il peut être décontenancé par ce rythme posé et presque tranquille.
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Dans les années 1950, Antoine, dit Toinou, quitte sa campagne, dans l'Aubrac, pour monter à Paris. Il y est accueilli par son oncle, un « bougnat » qui tient un bar, fait aussi office de charbonnier et chez qui il commence à travailler. Lors d'une livraison de charbon, il est repéré par le patron d'un cabaret de Pigalle, « La Lune bleue », qui l'embauche comme homme à tout faire. Dans ce monde interlope de la nuit parisienne, il se passe des choses légales et illégales, auxquelles va être mêlé le petit Provincial. ● C'est à la fois un récit d'initiation et un polar auquel le noir et blanc des dessins convient particulièrement car on se croirait dans un film de ces années-là, avec par exemple un Jean Gabin encore fringant. ● Les dessins sont absolument somptueux. J'ai admiré les vues de Paris, le Sacré-Coeur, les quais de la Seine, les anciens cinémas... La reconstitution du Paris de l'époque et de son climat est méticuleuse et vraiment parfaite. ● Mais voilà, les qualités de l'album s'arrêtent là ; le scénario est des plus banals et assez creux ; l'ellipse de plusieurs décennies est particulièrement maladroite. ● du reste, les auteurs sont beaucoup plus à l'aise dans la peinture du Paris des années cinquante que dans celle des personnages dont la beauté est trop stéréotypée. le beau Beb et Antoine se ressemblent, avec leur visage à la Clark Gable ; les Corses se ressemblent tous ; Olga et Mireille aussi… ● le titre est révélateur : un lieu, une année, mais pas d'histoire.● Les auteurs se complaisent dans l'esthétisme de leurs dessins parisiens, comme le prouve l'album de « photographies » à la fin, et négligent tout le reste. C'est une bande dessinée qui n'a pas d'âme et ne provoque pas d'émotion. C'est comme un roman qui ne fonctionne que sur le style en évacuant l'importance de l'intrigue. C'est bien dommage car de tels dessins auraient mérité d'être asssociés à un scénario complexe et original et à des personnages ayant une vraie épaisseur psychologique.
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Dans le funiculaire qui l'emmène vers Montmartre et son magnifique Sacré-Coeur, un homme mûr se souvient…De l'année 1950. Il avait alors tout juste dix-huit ans, il quittait son Aubrac natal pour se faire une place à Paname.
D'abord commis dans le bistro de son oncle, Antoine, dit Toinou, quitte très vite la livraison de charbon et d'alcool pour les lumières de Pigalle et du cabaret La Lune bleue. Adopté par le personnel, protégé par le beau Beb, patron des lieux, Toinou se repaît de son monde où tout brille bien plus fort que dans la bergerie familiale. Mais monde de la nuit rime souvent avec illégalité et l'innocent jeune homme finit par être entraîné dans les affaires sales du beau Beb, bien loin de la vie simple et honnête à laquelle il aspire.


Dans cette oeuvre graphique, Pierre Christin nous invite à un voyage nostalgique dans le Paris de l'après-guerre.
Paris, le jour, encore bucolique en ce milieu du XXè siècle, ses monuments emblématiques, les quais de Seine, les peintres de la place du tertre…
Paris, la nuit, dangereux, sa faune interlope, ses cabarets, ses danseuses nues, ses trafics, ses bandits corses…
Le récit prend des allures de roman noir, de descente aux enfers pour un homme un peu trop candide pour le milieu de la nuit.
Si l'histoire reste classique, elle est sublimée par les dessins de Jean-Michel Arroyo. Elegants, détaillés, vivants, ils jouent avec le noir, le blanc, le gris, le sépia et contribuent à faire de cette bande dessinée une réussite.
Un gros coup de coeur pour les dessins et le voyage dans le temps.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Dupuis.
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Voici une BD qui se concentre sur ce célèbre quartier de Paris connu pour sa légèreté et son sens du spectacle. Un jeune provincial agriculteur, qui n'a jamais vu du pays, y débarque un beau jour de 1950.

Passé le moment de la découverte, Antoine va s'impliquer dans les affaires louches de son patron de cabaret d'origine corse qui ne fera pas que dans la dentelle. Evidemment, cela le conduira à avoir affaire avec la Justice qui ne fait pas toujours très bien son travail.

Je pense que cette BD a quelque part loupé le coche. Je n'y vais pas par quatre chemin pour le dire. Il y avait de la matière pour explorer ce quartier de Paris mais on se perd dans des péripéties qui n'apportent rien. le personnage principal aurait gagné en maturité à être exploité sous un angle plus intimiste. Il est vrai qu'il reste assez niais même quand
il va s'engager dans des actions de grand banditisme.

Par contre, j'ai trouvé le graphisme assez somptueux car cela reflète à merveille le décors de ce quartier populaire comme par exemple le funiculaire de Montmartre. A la fin de l'album, on aura droit en bonus à de larges vignettes nous offrant un magnifique panorama de ces lieux.

On va assister à l'évolution de ce quartier sur une trentaine d'années. Il est vrai que le Pigalle de nos jours n'a plus rien à voir avec cette époque. Bref, en résumé un apprentissage de la vie en passant par ce quartier où l'on peut aisément se brûler les ailes.
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critiques presse (7)
BDGest
22 juin 2022
Sans réellement convaincre, Pigalle, 1950 offre tout de même une jolie plongée nostalgique dans un Paris pas tout à fait réel, ni totalement inventé. L'ambiance d'une époque se mêle à ce polar qui a donné envie aux auteurs de prolonger le plaisir. Ainsi L'île des riches, un nouvel album en couleurs cette fois, devrait suivre l'année prochaine.
Lire la critique sur le site : BDGest
Auracan
02 mai 2022
Avec un scénario, qui se déroule comme un bon feuilleton qu’on aurait pu découvrir dans un des journaux de l’époque, Pierre Christin passionne le lecteur dès les premières pages, l’entraînant dans le tourbillon de la nuit et toutes ses vicissitudes. Les dialogues s’avèrent alertes et l’on retrouve sans déplaisir l’argot tel qu’il était pratiqué dans la capitale dans les années 1950.
Lire la critique sur le site : Auracan
Sceneario
29 avril 2022
Une histoire complète superbe et riche qui nous permet avec une qualité indiscutable de faire une plongée dans le Paris des années 50 des plus marquantes. Bravo messieurs !
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
26 avril 2022
De la campagne reculée aux lumières de Paris, un polar initiatique situé dans le monde de la Nuit. L'inspiration romanesque de Pierre Christin trouve un joli cadre dans une capitale superbement croquée par Arroyo. Du bon mélo grand public finement documenté.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDZoom
19 avril 2022
Manifestement, l’alchimie a bien été au rendez-vous entre ce rigoureux dessinateur continuellement en progrès et le grand maître du scénario BD.
Lire la critique sur le site : BDZoom
LigneClaire
18 avril 2022
Ce qui fait la force de ce Pigalle ce sont les sentiments, ceux des personnages comme ceux des auteurs qui se sont totalement investis dans ces pages au beau format, au découpage clair et aux expressions si vivantes des personnages.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Bedeo
17 avril 2022
Comme un photogramme qui replongerait dans le passé, Pigalle 1950 arrête le temp l’espace d’un album, laissant ainsi une trace que l’on ne peut que découvrir avec charme et étonnement.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Pas habitué aux chaussures que ma mère m’a payées à Rodez. Pas habitué à marcher sur du dur. Paris me paraissait immense. Des endroits si différents en quelques centaines de mètres. Des gens faisant des choses bizarres. C’est plus tard que j’ai appris ce que c’était que des chandelles, des prostituées quoi. Des gens bizarres eux-mêmes. Hommes ou femmes ? C’est plus tard aussi que j’ai su comment on les appelait. Beaucoup de noms pour se moquer d’eux, en fait. Sur le boulevard, des animaux bizarres aussi. Les vaches et les cochons, j’ai vite compris qu’il n’y aurait pas que ça dans la vie. Des lumières tout aussi bizarres, je n’avais jamais vu ça, des néons on m’a dit.
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Lorsque la réouverture a eu lieu, le succès ne s'est pas démenti, bien au contraire. La fusillade avait fait naître un parfum de danger qui émoustillait les gens. Il faut dire que le tableau vivant hindouiste composé avec la panthère et le dompteur Sergueï (grimé en maharadja) pour veiller au grain avait grande allure. Le bandard de l'avenue Junot, devenu trop vulgaire, avait été remplacé par un transformiste fabuleux qui changeait de vêtements en quelques secondes. L'ambassadeur ne venait plus avec sa femme, mais avec un homme dont on disait que c'était l'un des maîtres-espions américains pour l'Europe.
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Dehors, il y avait toujours ma copine la buse, ou l'une de ses descendantes en tout cas.
On était seuls au monde.
Avec nos souvenirs. Quoique je ne savais pas si les buses ont des souvenirs.
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Tu vois, les filles sont habillées à l'européenne, le voile et toutes ces vieilleries, c'est fini. Avec le pétrole et l'indépendance, tous ces pays ont un avenir merveilleux devant eux.
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Je suis parti à la fin de l’été, pile le jour de mes dix-huit ans. À part le petit cri de la buse qui me précédait, pas un bruit. Ma seule copine sur le plateau d’Aubrac, celle-là. Peut-être qu’elle avait compris que je m’en allais pour de bon ? Les autres gars du buron avaient du mal à y croire eux. Plusieurs années qu’on était tous les quatre là-haut à fabriquer de la tome chaque été. Bouffer du lard rance et du pain rassis en buvant du lait sans jamais voir personne pendant des jours et des jours, ça leur allait. Comme j’étais le plus jeune de l’équipe, on disait le roul, j’étais chargé des cochons et des ordures. Mais tout ça, c’était fini pour moi. Fini.
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