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Valérian et Laureline tome 9 sur 23
EAN : 9782205046397
48 pages
Dargaud (31/10/2000)
4.09/5   96 notes
Résumé :
Valérian est sur Terre, au début des année 80. Avec son contact local, le bizarre M. Albert, il cherche à assister à des phénomènes étranges, voire paranormaux. En effet, de mystérieux indices semblent indiquer où et quand vont se produire ces phénomènes.

De son coté, Laureline mène une enquête spatiale qui la conduit de monde pourris en civilisation paumées qui auraient un rapport avec les phénomènes auxquels assiste Valérian.

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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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TOUT LE MONDE DESCEND !

Entre une Aureline plus charismatique, envoûtante, futée et belle que jamais - bien que songeusement solitaire dans les immensités intersidérales de son vaisseau - et un Valérian paumé, s'alcoolisant en terrasse à coups de "blanc-cass" ou de champ' dans des discothèques branchées du Paris des années 80', et qui ne comprend franchement rien à rien au fil de cette aventure, sauf qu'il ne comprend rien à rien, ce qui n'est peut-être pas si mal, ce neuvième opus a tout pour surprendre le lecteur, après huit albums plus "space-opera" les uns que les autres (à l'exception notable du premier).

Pour autant, le génie véritable de Pierre Christin au scénario et de Jean-Claude Mézière (accompagné de sa propre soeur, Evelyne Tranlé, très douée dans les couleurs en demi-teintes subtiles qu'elle a su appliquer à cette série) ne défaille pas une seule seconde, bien au contraire. Car si le premier album de ce qui est un véritable dyptique, composé de "Métro Châtelet - Direction Cassiopée" puis de "Brooklyn Station - Terminus Cosmos" se passent en bonne part sur terre - et pour ce premier à Paris et en France comme vous l'aurez compris - ce n'est pas pour autant un album en deçà des précédents. Mieux : tandis que beaucoup d'auteurs auraient pu commencer à se répéter à l'abord des dix volumes produits - ce qui se sentait d'ailleurs légèrement dans les deux opus précédents -, nos deux français parviennent à imprimer à ce nouvel album un rythme et des atmosphères très différentes et très neuves si l'on considère les titres antérieurs.

Nous retrouvons donc notre agent spatio-temporel à la terrasse d'un de nos bons vieux cafés parisiens des années 80 ' - reconnaissons que Mézière s'en tire splendidement pour transmettre l'ambiance des rues de la capitale de même que celle des anciens faubourgs pas encore totalement recouverts de barres d'immeubles gris. Son trait excepté, on se croirait presque chez Tardi ! -. Celui-ci est, pour tout dire, alcoolisé, perdu (plus que jamais), presque dépressif tandis que Galaxity lui a confié la mission de détruire d'étranges monstres venus des confins de l'univers mais sans qu'on sache encore bien comment ni pourquoi, sauf que cela intéresse de manière un peu trop vive deux géants internationaux de l'industrie. Industrie lourde et à l'ancienne d'un côté, avec la Sté Nelson et Gambler qui promet «Demain l'atome domestique», la W.A.A.M de l'autre eavec ses technologies de pointe porteuses d'avenir. C'est en tout cas ce que découvrira Monsieur Albert, ce nouveau personnage attachant, fin, cultivé et efficace, quoi que peu sportif avec sa cinquantaine, voire soixantaine, imprécises et son goût immodéré pour les profiteroles au chocolat, agent terrien de Galaxity et guide de Valérien dans les méandres de ce vingtième siècle dans lequel notre héros semble parfois perdu. On ne se retrouve pas impunément au beau milieu de ses ancêtres sans en payer le prix.

Dans son éloignement abyssal, c'est toutefois Aureline - une fois n'est pas coutume, mais cela semble devenir tout de même une sacré habitude ! - qui enquête sur diverses planètes plus ou moins ragoûteuses afin de découvrir la raison de ces apparitions. Notons que cette éloignement vaut au lecteur certains des plus beaux portraits vus jusqu'à maintenant de la jeune, charmante et subtile héroïne, dont on constate qu'elle est bien plus que la tête pensante de la série mais, pour ainsi dire, son acteur central, attractif et son réel héros, Valérian ne servant, en bien des situations, que de faire-valoir, sympathique certes mais un peu plat, godiche.

Une belle introduction à cette histoire en deux étapes que cet album. On y retrouvera, une fois encore et sous-jacentes, des thématiques chères aux deux auteurs : une critique virulente à l'égard des religions, ici, celle des malheureux "Zoms" de la spongieuse planète "Zomuk", véritable dépotoirs galactique, ainsi qu'à l'égard de certaines dérives de notre monde moderne : on ne peut évidemment s'empêcher de songer à ces zones mondiales devenues peu à peu les décharges de notre contemporanéité triomphante, peuplées de quasi sous-hommes subsistant comme ils le peuvent de ce qu'ils glanent de nos déchets, mais que l'absence de culture, de connaissances, d'éducation, d'hygiène précipitent dans les bras de religions aussi stupides que monstrueuses pour eux-même et parfois pour autrui.

Les amateurs de "vintage" (pardon, pardon, pardon) se délecteront aussi de cette vision d'une France que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître (et dont les moins de quarante doivent plus ou moins bien se souvenir). Une France encore à cheval entre traditions, tranquillité poussive mais sereine, grisaille assumée et, pour tout dire, un certain "art de vivre", qu'il parait qu'on nous envie encore, et une France futur terrain de jeu des grandes multinationales, un pays qui, pour une part de sa population, ne rêve que d'entrer enfin dans la post-modernité libérale, technologique et consumériste.

Une très belle réussite qui se trouvera parfaitement confirmée dans le second volet.
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Valérian et Laureline, fantastique série de sf, au long cours ! Jean-Claude Mézières (dessin) et Pierre Christin (scénario) ont su créer et développer un univers à la fois très personnel et remplis de références à tout ce que la sf a pu produire avant eux. Doté d'un imaginaire très riche, Mézières n'a pas son pareil pour inventer des créatures, peuples et planètes très poétiques, voir oniriques parfois, ce qui tranche avec les histoires de Christin, qui s'appuient sur des dynamiques bien réelles et concrètes, telles que la politique, la science, les relations internationales, pardon intergalactiques, et qui comportent une dimension contestataire.

Cet album, "Métro Châtelet, direction Cassiopée" marque un tournant dans la série. En effet, alors qu'il termine, à la fin de 1977, "les Héros de l'équinoxe", Mézières découvre, lors d'un festival de sf à Metz, un curieux petit film nommé "Star Wars" dont l'imagerie lui rappelle étrangement l'univers de Valérian et notamment "l'Empire des milles planètes". C'est pourquoi il suggérera à Christin d'introduire, dans leur prochain album, une dose de réalisme terrien, au milieu de leur fantastique galactique, que d'autres commencent à explorer sur leurs traces...Premier tome d'un diptyque qui se terminera avec "Brooklyn Station, terminus cosmos", "Métro Châtelet, direction Cassiopée" est une franche réussite.

Alors que Valérian se trouve en France, au début des années 1980, afin d'enquêter sur de mystérieuses apparitions de créatures non identifiées, Laureline est quelque part dans la constellation de Cassiopée et assure la partie galactique d'une enquête qui s'annonce compliquée. Heureusement, Valérian peut compter sur l'aide de monsieur Albert, agent permanent de Galaxity dans le Paris de la fin du XX siècle, sympathique personnage que l'on retrouvera dans des albums ultérieurs, ainsi que sur le lien télépathique qui l'unie à Laureline. Beaucoup de questions se posent : d'ou viennent ces monstres et pourquoi se manifestent-ils en France ? Qui sont les personnes, derrières les multinationales Bellson et Gambler et V.A.A.M., qui s'y intéressent fortement ? Quel est le lien de ces créatures avec les mondes de la constellation de Cassiopée ?

En bref, un très bon album, en forme d'enquête, qui soulèvent plus de questions qu'il n'amène de réponses (normale car elles viendront dans le tome suivant). Laureline se balade dans un univers classique pour la série, et l'on peut y voir à l'oeuvre le fantastique imaginaire de Mézières, tandis que Valérian essaye de s'adapter à notre monde contemporain, bien aidé par monsieur Albert, bon vivant devant l'éternel et amateur de bonne cuisine. le mélange des deux mondes donne une alchimie qui prend et le parie des auteurs de mêler sf onirique et réalisme est une franche réussite. le tout est servie avec le dessin de Mézières, à l'encrage si particulier et qui fait toute son identité.
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Les deux derniers opus des aventures de Valérian et Laureline, agents spatio-temporels, m'avaient quelque peu refroidie car ils étaient loin d'être passionnants et novateurs heureusement, ce neuvième tome redresse la barre et m'a réconciliée avec cette série.

Dès le début le lecteur entre dans l'histoire, il est plongé directement dans l'aventure et découvre que Laureline et Valérian sont séparés, l'une parcourt le cosmos à la recherche d'informations tandis que l'autre est sur Terre au vingtième siècle en compagnie de Monsieur Albert pour enquêter sur d'étranges apparitions qui ont lieu en France, mais qu'ils arrivent à communiquer grâce à un nouveau système implanté dans chacun de leur cerveau.
L'histoire se déroule donc sur deux niveaux et est séparée équitablement entre les deux héros.
Pour Valérian, c'est sa présence sur Terre au vingtième siècle qui le fait réfléchir : "Étrange de penser que tous ces pauvres bougres inconscients de ce qui les menace et cavalant vers leur métro matinal sont nos ancêtres." ainsi que sa collaboration avec l'étrange Monsieur Albert; pour Laureline, c'est un parcours intergalactique pour comprendre ce qui se passe sur Terre et qui s'est apparemment déjà produit sur d'autres planètes, tout en gardant un oeil sur son pauvre Valérian : "Déjà que ce pauvre garçon n'a jamais eu la tête bien solide, cette affaire va me l'esquinter...".
Même séparés Laureline veille toujours sur Valérian et Valérian s'inquiète toujours pour elle, ce système de communication mis en place est l'une des raisons de la réussite de cette histoire et de son intérêt pour le lecteur, en plus d'une intrigue apparemment complexe et bien développée par les auteurs.
L'apparition du personnage de Monsieur Albert éveille également la curiosité du lecteur, c'est la première apparition de ce personnage mais quelque chose me dit que ça ne sera pas la dernière et qu'il nous réserve sans doute des surprises.
Du côté des dessins, Jean-Claude Mézières est resté classique pour tout ce qui concerne l'évocation de la France de 1980, il se permet beaucoup plus de fantaisie avec Laureline et les différentes planètes qu'elle visite, en terminant par l'inquiétante Zomuk où les quatre forces élémentaires du temple eau, terre, feu, air ont été dérobées.
Du côté de l'histoire et des dialogues, Pierre Christin s'est repris et s'est amélioré, mais il reste encore à certains moments un peu trop bavard sur des détails qui n'apportent rien à l'histoire, notamment au début avec "Tu sais que dans la constellation de Cassiopée l'hyperespace est interdit tant la zone est peuplée" qui n'a aucune relation avec l'histoire et qui n'intéresse pas plus le lecteur.

"Métro Châtelet direction Cassiopée" retrouve le niveau des premiers albums de cette série, grâce à une intrigue mystérieuse et prenante se déroulant sur Terre en 1980 avec Valérian et dont la solution pourrait venir du futur avec Laureline.
Le fait de répartir cette histoire sur deux volumes permet aux auteurs de redonner du souffle à leur série et c'est une bonne chose car les deux opus précédents étaient décevants.
Suite et fin de cette histoire dans "Brooklyn Station terminus Cosmos".
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Rien que le titre invite au rêve et l'image de la BD à l'évasion vers d'autres galaxies...
D'un univers familier (le métro), il nous emporte vers des chimères...

Des monstres issus des 4 éléments: l'eau, le feu, l'air, et la terre... apparaissent en ville. Or Valérian est sur le coup.

Il est en mission et rencontre un savant fort au courant à propos des 4 éléments (évoquant Bachelard) par le biais d'un homme débonnaire, qui aime les plaisirs de la vie (son nom m'échappe).

A propos de plaisir, Valérian n'est pas en reste d'ailleurs..
La belle Laureline reste en lien télépathique avec lui... A l'image de leur belle complicité d'ailleurs.
Mais elle n'est pas ravie des incartades amoureuses du beau brun. Celui-ci prétexte des migraines épouvantables (piètre excuse masculine...) :-D
Mais peut-être cet adorable bel homme s'est-il fait piéger...
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Il est rare qu'une série, même en BD, s'améliore avec le temps.
Souvent, les auteurs finissent par étirer les histoires pour meubler une absence de contenu.
Pour Valérian et Laureline il n'en est rien. Et même, il faut reconnaître que c'est à partir de ce numéro 9 que l'amélioration a été étonnante. Non que les premiers tomes sont mauvais.
En fait, Mézières s'est retrouvé piégé par le début de sa série qui situait dans les années 80 la fin de notre monde et la découverte du voyage dans le temps permettant de s'affranchir des distances entre les planètes.
Mais voilà, pas de guerre apocalyptique et des héros qui perdent leurs repères. Mézières va se servir de ce désarroi dans les tomes 9 et 10. Qui plus est, il est pour moi au sommet de son art de dessinateur. Si vous devez tomber amoureux un jour d'une héroïne de BD Messieurs, lisez ces deux tomes. Laureline est magnifique et je suis sûr que vous rêverez d'être Valérian.
Prendre un nouveau départ dans une série, c'est rare. Mais quand c'est comme ici, il ne faut pas bouder son plaisir.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi veux-tu que je te parle de toutes ces choses que tu as déjà vues cent fois ? Enfin, si cela peut te distraire, je vais te raconter mon voyage...Tu sais que dans la constellation de Cassiopée, l'hyperespace est interdit tant la zone est peuplée...Hier, après avoir obtenu à prix d'or le peu que tu sais, j'ai quitté la planète Rubanis et son trafic perpétuel d'aventuriers un peu louches, d'hommes d'état venus aux nouvelles, d'émissaires des services secrets fouinant aux quatre coins du cosmos......
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-Profiteroles au chocolat monsieur Valérian ?
-Tout cela me coupe un peu l'appétit et je voudrais comprendre...
-Chaque chose en son temps mon ami. Il est certain qu'il se passe des choses curieuses, dangereuses même, mais ce n'est pas une raison pour se priver de dessert.
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M. Albert - [...] Vous êtes surveillé !

Valérian - Ah merde !

M. Albert - Je vois que vous commencez à bien maîtriser nos petites particularités de langage contemporaines, Monsieur Valérian...
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Déjà que ce pauvre garçon n'a jamais eu la tête bien solide, cette affaire va me l'esquinter...
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Étrange de penser que tous ces pauvres bougres inconscients de ce qui les menace et cavalant vers leur métro matinal sont nos ancêtres.
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Videos de Jean-Claude Mézières (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Mézières
Des vaisseaux de “Star Wars” aux taxis du “Cinquième Élément”, celui qui s'était autoproclamé “artisan de la BD” a grandement inspiré la science-fiction, avec sa série “Valérian et Laureline”, qu'il a co-créée. Il s'est éteint le 23 janvier 2022.
Il avait rencontré Pierre Christin, son complice, avec qui il créera "Valérian et Laureline", alors qu'ils avaient trois ou quatre ans. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils s'étaient retrouvés dans une cave à Saint-Mandé, en banlieue parisienne, alors qu'ils s'y cachaient pendant les bombardements allemands. Leurs chemins se sont recroisés bien plus tard et bien plus loin.
Entre temps, Jean-Claude Mézières, fils de peintres amateurs, était devenu dessinateur et maquettiste, via un passage à l'École des Arts Appliqués de Paris. "La vie est trop courte pour s'emmerder, il fallait que je fasse ce qui me plaisait, disait-il dans son livre, L'Art de Mézières. Et ce qui me plaisait, c'était le dessin”.
#cultureprime #mézières #sciencefiction #starwars _____________
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