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Citations sur 2001-3001, les odyssées de l'espace (8)

Plus les moyens de diffusion se font merveilleux, plus barbare, atterrant et choquant est leur contenu.
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C'est le propre du barbare de détruire ce qu'il ne peut comprendre.
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Les Premiers-nés.

Appelons-les les Premiers-nés. Ils n'étaient en rien humains, mais fait pourtant de chair et de sang, et lorsqu'ils contemplaient les immensités de l'espace, ils éprouvaient émerveillement, crainte, et...solitude. Dès qu'ils en eurent le pouvoir, ils s'élancèrent vers les étoiles.

Dans leur quête, ils rencontrèrent la vie sous bien des formes, et ils observèrent son évolution sur un millier de mondes. Ils constatèrent que, souvent, les premières lueurs de l'intelligence jetaient de brefs éclats avant de mourir et de retourner à la nuit du cosmos.

Et comme dans toute la Galaxie ils n'avaient rien découverts de plus précieux que l'esprit, ils favorisèrent en tout lieu son apparition. Ils devinrent les fermiers des prairies étoilées. Ils semèrent, et parfois ils récoltèrent. Et de temps en temps, sans passion, ils devaient arracher les mauvaises herbes.

Les grands dinosaures avaient depuis longtemps disparus, anéantis par un cataclysme venu de l'espace, lorsque le vaisseau de surveillance pénétra dans le système solaire après un voyage de près d'un millier d'années. Il survola les planètes extérieures glacées, s'attarda quelques peu au-dessus des déserts de Mars à l'agonie, puis se dirigea vers la terre.

Les explorateurs découvrirent un monde grouillant de vie. Pendant des années, ils étudièrent, rassemblèrent, cataloguèrent. Lorsqu'ils eurent appris tout ce qu'ils pouvaient apprendre, ils entreprirent de modifier. Ils guidèrent le destin de nombreuses espèces, tant sur terre que dans les mers. Mais il leur faudrait attendre au moins un million d'années pour savoir si l'une de leurs multiples expériences avait abouti.

Ils étaient patients, mais point encore immortels. Il y avait tant à faire dans cet univers aux centaines de milliard de soleils, et d'autres mondes les appelaient. Alors une fois de plus ils s'enfoncèrent dans les abysses, avec la certitude que jamais plus ils ne reviendraient dans cette région de la Galaxie. D'ailleurs il n'y en avait nul besoin: les serviteurs qu'ils laissaient derrière eux achèveraient l’œuvre entreprise.

Sur Terre, les glaciers avancèrent, reculèrent, tandis que passait et repassait dans le ciel la Lune impassible, gardienne des secrets. Et plus lentement que les glaces des pôles, des civilisations naissaient et se répandaient entre les étoiles. D'étranges, de magnifiques, de terribles empires s'érigeaient puis s'effondraient, et leur descendants se transmettaient la connaissance.

A présent, dans les étoiles, l'évolution poursuivait de nouveaux buts. Depuis longtemps, les premiers explorateurs de la terre avaient atteint les limites de la chair; dès que leurs machines furent supérieures à leurs corps, ils émigrèrent. Ils transférèrent d'abord leur cerveau, puis leurs pensées seules, dans de nouveaux abris de métal et de gemme dans lesquels ils parcoururent la Galaxie. Ils ne construisirent plus de vaisseaux spatiaux. Ils étaient eux-mêmes des vaisseaux spatiaux. Pourtant l'âge des Entités-Machines fut bref. Au cours de leurs incessantes expériences, ils avaient appris à emmagasiner le savoir dans la structure de l'espace et à préserver leur pensée pour l'éternité dans des treillages gelés de lumière. Et donc ils se transformèrent en pure énergie, tandis que sur des milliers de mondes les coquilles vides qu'ils avaient abandonnées exécutaient une brève danse d'agonie avant de tomber en poussière.

Désormais seigneurs de la Galaxie, ils pouvaient errer à leur guise parmi les étoiles, ou s'insinuer comme brouillard subtil dans les interstices de l'espace. Bien que libérés, enfin, de la tyrannie de la matière, ils n'avaient pas oubliés leur origine, dans le chaud limon d'une mer évanouie. Et leurs merveilleux instruments continuaient de fonctionner, observant les expériences commencées si longtemps auparavant. Mais ils n'obéissaient plus toujours aux ordres de leurs créateurs; comme tous les objets matériels, ils n'échappaient pas à la corruption du temps et à sa servante patiente et vigilante, l'entropie.

Et parfois ils découvraient et poursuivaient des buts qui leurs étaient propres.

(3001 l'odyssée finale P7-9)
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En dépit des perfectionnements électroniques, il advient parfois que la bonne vieille feuille imprimée soit le moyen d'information le plus pratique.
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Un homme, dans certaines circonstances, peut abandonner toute humanité lorsqu'il est en proie à la panique.
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On ne remplace pas des plombs sautés avant de savoir pourquoi ils ont sauté.
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En apesanteur, un lit sans matelat est encore plus confortable que la plus moelleuse des couches sur Terre.

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La distance rend toute chose infiniment plus précieuse.
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