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3,84

sur 61 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Recueil de nouvelles dans le même univers que "Jonathan Strange & Mr Norrell", livre excellent que je conseille vivement !
Chacune relate une anecdote arrivé à un des personnages du roman, avec des tonalités différentes. Malheureusement, toutes les nouvelles n'ont pas la même saveur. Certaines ont perdu la touche d'ironie, omniprésente dans JS & MN, ce qui à ms yeux est très dommage.
Celle qui me plait le plus, "John Uskglass et le charbonnier", est un conte burlesque, qui donne la banane dans les transports (si vous lisez dans les transports, évidemment).
Sinon, il y en a un peu plus fantastiques, comme "Les Dames de Grâce Adieu" ou "Sous la colline gourmande". Et aussi "Le Duc de Wellington égare son cheval" qui par ailleurs se passe dans un univers créé par Neil Gaiman. Mais je vous rassure si vous ne connaissez pas l'univers en question (moi non plus, je ne connais pas celui-là, bien que grand fan de Gaiman...), ce n'est pas grave et ça se lit très bien.
Donc résumé : des nouvelles un peu inégales mais qui prolongent un peu le bonheur initié par Jonathan Strange & Mr Norrell : à lire où que ce soit. Et que vive la magie anglaise !
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Trois ans depuis ma lecture du fabuleux Jonathan Strange & Mr Norrell, trois ans pour lire ce recueil de nouvelles qui en prolongent l'univers.
Huit nouvelles qui font ressurgir en un clin d'oeil l'atmosphère de ce roman si particulier. On retrouve la campagne anglaise avec ces descriptions si bucoliques ; on renoue avec cette magie ancestrale, intriquée dans le monde réel. On croise des personnages historiques – le duc de Wellington et Marie Stuart – ainsi qu'un certain Jonathan Strange justement. D'autres nouvelles mettent en avant des héroïnes indépendantes d'esprit, décidées, que la magie soit de leur côté ou se pose en obstacles à leurs désirs. La quatrième histoire emprunte le décor de Stardust de Neil Gaiman (dans ma PAL depuis… ?). Bref, un melting-pot de contes, de protagonistes et de clins d'oeil littéraires.

Ce sont des histoires de fées, d'ensorcellement, d'un univers féérique qui flotte comme un voile contre notre monde. Mais attention, oubliez les petites fées féminines, espiègles et court vêtues : les fées peuvent être de sexe masculin comme ils peuvent être de grande taille. Mais ce qui frappe le plus, c'est leur caractère composé de cruauté, d'indifférence, d'égoïsme et de détachement. A travers ses histoires, on apprendra les relations complexes entretenues avec leur nombreuse progéniture ainsi leur absence de scrupules à prendre au monde humain ce dont ils ont envie/besoin, que ce soit des bébés, des nourrices, des amant·es… de la fascination pour la féérie, du mystère, une touche de malignité, une pointe d'humour, voilà ce qui fait le sel de ces nouvelles.

Sans que cela soit aussi marqué que dans le roman de Susanna Clarke, les notes de bas de page sont toujours là, contribuant à l'enrichissement des nouvelles par des récits supplémentaires, des précisions, des exemples ou autres anecdotes. J'ai retrouvé cette plume ciselée et visuelle qui m'avait tant séduite dans Jonathan Strange & Mr Norrell.

Si je préfère un bon gros pavé à la brièveté des nouvelles, si je favorise l'intrigue approfondie et captivante de Jonathan Strange & Mr Norrell aux historiettes si vite clôturées (et oubliées ?) des Dames de Grâce Adieu, j'ai apprécié ces récits anecdotiques qui peuvent constituer aussi bien une prolongation dans l'univers de Susanna Clarke ou une porte d'entrée moins imposante que les neuf cents pages du roman.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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»Les dames de Grâce Adieu » de Susanna Clarke est un recueil de huit contes féériques. Il a été écrit deux ans avant le grand succès de l'auteur « Jonathan Strange & Mr Norrell ». les différentes histoires ont pour point commun de nous montrer la proximité entre le monde réel et le pays des fées. le monde magique peut se trouver au détour d'un pont, derrière un bosquet, le passage de l'un à l'autre se fait insensiblement.

L'imagination débordante de Susanna Clarke peuple ses contes de personnages plus incroyables les uns que les autres : le fantasque Tom Brightwind capable de construire un pont en une nuit, Mrs Mabb si nuisible et invisible, les dames de Grâce Adieu magiciennes féministes. Susanna Clarke mêle à ses créations des personnages historiques comme le Duc de Wellington ou Marie reine d'Écosse qui tous deux ont des problèmes de broderies ! Certaines légendes européennes sont présentes également comme celle de Rumpelstiltskin tiré d'un conte des frères Grimm. L'univers développé dans les nouvelles n'est pas sans faire penser « Au songe d'une nuit d'été » de William Shakespeare, d'ailleurs Obéron et Titania sont bien présents. On retrouve la même magie, la même féérie. L'atmosphère y est également légère et bucolique : « Des arbres majestueux d'un âge et d'une ramure vénérables entouraient une grande pelouse d'un vert velouté. Les arbres étaient tous taillés dans des formes égales et arrondies, chacun plus grand que le clocher de l'église de Kissingland, chacun un mystère à part entière, et chacun doté par le soleil du soir d'une longue ombre, aussi mystérieuse que lui. Loin, bien loin au-dessus, une lune minuscule pendait dans le ciel bleu comme son propre fantôme inconsistant. »

Les histoires peuvent aussi être humoristiques comme la dernière « John Uskglass et le charbonnier ». John Uskglass « roi du nord de l'Angleterre et de parties de Féérie, et le plus grand magicien qui eût jamais vécu » va voir ses pouvoirs contrecarrés par un simple charbonnier mécontent et têtu !

Pour les admirateurs de « Jonathan Srange & Mr Norrell », le premier des deux magiciens fait son apparition dans la nouvelle éponyme du roman. Il semble que celle-ci soit un épisode retranché du best-seller. Jonathan Strange y découvre que, contrairement à ce qu'il pensait, les femmes aussi s'y connaissent en magie.

L'ambiance onirique de ces huit contes est délicieuse et charmante. Toutes les histoires ne m'ont pas autant séduite mais l'ensemble reste fort plaisant. Un petit passage amusant contre la littérature anglaise et probablement les romans de Jane Austen : « Il sembla méditer une minute ou deux, puis, n'arrivant nulle part, il secoua la tête et poursuivit :

-Que disais-je ? Ah oui ! Alors, naturellement, j'ai beaucoup à dire. Ces sottes, elles, ne font rien. Absolument rien ! Un peu de broderie, quelques leçons de musique. Oh ! Et elles lisent des romans anglais ! David ! Avez-vous jamais ouvert un roman anglais ? Eh bien, ne vous donnez pas cette peine. ce n'est qu'un tas d'inepties sur les perspectives de mariage de demoiselles aux noms fantaisistes. » Les magiciens n'ont pas forcément bon goût !
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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