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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je comprends que ce soit déboussolant de lire une oeuvre évoquant, comme celle-ci, des élus de Dieu, des Anges Terrestres ou du Ciel.
A Rheims, au temps de Jehanne d'Arc, Anne Vercors, agriculteur propriétaire, donne sa première fille Violaine en mariage à Jacques, un homme courageux, avec pour dot, ses terres.
Puis, déçu par l'invasion anglaise, mais aussi par le grand schisme d'occident, il part faire un pèlerinage à Jérusalem.
Mais, à Rheims, tout ne va pas se passer comme il le souhaitait.
.
Voyons voir... Par quoi commencer ? C'est difficile de suggérer la trame de cette pièce jouée en 1912 puis reprise en 1948, qui pose question...
L'auteur lui-même semble paradoxal, et mal à l'aise dans ses baskets : pourquoi un haut diplomate-écrivain croyant, et même relativement mystique --- la religion catholique étant dans le pardon et l'amour ---, a t-il poussé et abandonné sa célèbre soeur Camille Claudel ( encore une femme célèbre merveilleusement jouée par Adjani ), dans un centre psychiatrique ?
.
Revenons à cette pièce, qui a deux actes IV finaux possibles.
Sans révéler quoi que ce soit, je pense que Paul Claudel assimile le sacrifice de Violaine à l'histoire de Jeanne d'Arc.
Mais surtout, l'auteur assimile le miracle que fait Violaine à celui de Dieu :
en effet, à Noël, "l'annonce faite à Marie" par l'Ange Gabriel, est celle de la naissance de Jésus... "par l'opération du Saint-Esprit".
De même, et au moment de l'Angélus ( Ange ) à ce Noël moyenâgeux, le bébé Aubaine de sa soeur Mara ressuscite dans les bras de Violaine !
Ahem.... Voilà-voilà...
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Pour corser le tout, nous avons Mara, soeur de Violaine, qui n'est pas dans le bien, jalouse, manipulatrice et criminelle ;
Anne Vercors, le père, qui parle comme un psaume !
Jacques, le beau-fils, perdu dans ses amours et ces miracles ;
.
et....
Pierre de Craon, bâtisseur d'églises et de cathédrales, dont on aurait besoin aujourd'hui : )
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Moi qui ne suis pas croyante, j'ai trouvé assez intéressante cette pièce en quatre actes qui raconte l'ascension vers la sainteté de Violaine, lépreuse par charité, persécutée par les siens, abandonnée par son fiancé. Elle accomplit un miracle en sauvant l'enfant de sa soeur Mara, sans échapper pour autant à sa haine. le côté mystique ne m'a pas trop gênée car il y a un certain lyrisme dans le sacrifice de Violaine.
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Une oeuvre curieuse et inclassable, à mi-chemin entre le théâtre et la poésie, qui rappelle la tragédie dans ses tirades lyriques (surtout au quatrième acte) et son fatalisme dramatique, mais s'ancre pourtant profondément dans le mysticisme chrétien, associant ainsi le déterminisme et le surnaturel, pourtant antagonistes. le tout ponctué d'extraits en latin de prières catholiques, avec en premier lieu l'Angelus bien sûr.

Le thème central de cette pièce est la dualité pardon/condamnation, où Violaine, figure christique et centrale prend sur elle le châtiment, tant allégoriquement sous la forme de la lèpre que réalistiquement dans l'isolement, le rejet social, la calomnie. À l'opposé, Mara sa soeur et, dans une moindre mesure, Jacques Hury se laissent aller tout au long de la pièce à l'anathème envers cette pauvre Violaine, sorte de carmélite malgré elle appelée à la Sainteté à travers la souffrance offerte.

En définitive, c'est bien évidemment la miséricorde chrétienne qui triomphe par le pardon de Violaine, tout en laissant de nombreuses zones d'ombre dans un récit parfois difficilement interprétable qui reflète finalement d'une certaine manière l'incapacité de l'homme à comprendre Dieu : le mystère dans toute sa splendeur.
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J'ai attribué 3 étoiles pour l'écriture, qui est magnifique. Mais celle-ci est au service d'un propos catholique réactionnaire totalement écoeurant à mes yeux. Toutefois on ne peut reprocher à l'auteur de ne pas y être en phase avec lui-même quand on sait ce qu'il fit de sa soeur Camille...
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Je ne peux plus souffrir les horreurs de ces temps dominés par un Christianisme tellement malsain, tellement fou, valorisant le malheur, etc etc. Et je n'aime pas ce Claudel qui semble s'en extasier. Toutefois, il faut le reconnaître, dans ce genre si particulier, c'est réussi, les émotions sont là, le style se tient...
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Je suis surprise d'avoir apprécié ma lecteur malgré le thème très religieux et très peu captivant à la base pour moi. C'est bien écrit et les dialogues s'enchaînent de façon à ce que le lecteur veuille poursuivre sa lecture.
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Pièce écrite par Paul Claudel, un mystique.

Anne Vercors veut marier sa fille aînée à Jacques Hury. Violaine accepte ce mariage. Tous ce qui est au père, est au fils. Jacques exploite les terres. Anne Vercors s'en va en pèlerinage à Jérusalem. Mara, la soeur de Violaine est amoureuse de Jacques Hury et jalouse que Jacques ait été promis à Violaine.

Acte II, scène II : Mara a dit à Jacques Hury avoir vu Violaine embrasser Pierre de Craon. Et l'on dit, que Pierre est lépreux rétorque Jacques Hury.

Acte II, scène III. C'est la rencontre de Jacques Hury et de Violaine au cours de laquelle Violaine confirme les propos de Mara, elle reconnait que Pierre est lépreux et qu'elle l'a embrassé.

Acte III, scène II : Rencontre de Violaine et Mara. Violaine est aveugle dans un trou de sable. Mara se dit heureuse avec Jacques Hury qui est réciproquement amoureux de Mara. Mara tend à Violaine sa fille Aubaine morte et Violaine donne vie à l'enfant.

Acte IV, scène I ; Mara retrouve Jacques.
Jacques : « Aubaine. Cette enfant malade et qui allait mourir. Et un beau jour, je rentre, et on me dit que tu t'es sauvée avec elle comme une folle. » Voilà, il se fait que Mara est revenue avec l'enfant en vie avec les yeux bleu de Violaine. Mara crie au Miracle, s'attribue le miracle et de sa soeur, elle n'en parle pas, elle, l'ignore complètement.

Scène finale ; Anne Vercors revient de Jérusalem. Il apporte le corps de Violaine. Il dit aimer tendrement se deux filles. Informe qu'il a rencontré Pierre Craon à Jérusalem et atteste qu'il est guérit de la lèpre. Violaine va mourir, elle pardonne tout à tous.

Violaine est la figure du bien, Mara, celle du mal. Violaine se met en position d'égalité vis-à-vis des autres. Mara se juge supérieure et est jalouse, haineuse, manipulatrice…

Pour Paul Claudel, la foi explique beaucoup de chose et sauve.

Je suis assez admiratif de Camille, la soeur de Paul Claudel. Il est rapporté que si elle s'est retrouvée en institution de psychiatrie, Paul en était en partie responsable mais n'amalgamons pas l'annonce faite à Marie et la fin tragique de Camille.

Il y a longtemps, j'ai vu la pièce de théâtre : « Jeune-fille Violaine, une première version de l'annonce faite à Marie ; Je lui ai donné cinq étoiles. Pour ce livre, j'en donne trois car après tout une pièce écrite est faite pour être jouée. de plus, Paul Claudel, n'est pas toujours saisissable !

L'évangile nous apprend que Dieu s'est révélé « aux petits », alors s'il vous plaît abordons le religieux (relié à) avec un langage simple.

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J'ai eu énormément de mal à lire cette pièce à cause de l'écriture versifiée et du sujet. Une fois l'analyse faite acte par acte on y voit cependant beaucoup plus clair sur le thème raconté ainsi que sur le but de l'auteur.
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