Et les hommes sont venus

Les mots pour : styles différents suivant le narrateur, intrigue, l'enfant.

Les mots presque contre : quelques passages un peu longuets et trop ordinaires

Notation : 17/20




Un très beau roman, sur un sujet que je ne connaissais qu'à travers les médias. Drame ordinaire de nos temps, cette histoire racontée à deux voix m'a touchée par sa simplicité et la volonté de l'auteur d'éviter les larmoiements inutiles.
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Petite Abeille, Nigérienne, est dans un centre pour réfugiés à Londres depuis deux ans. Deux ans, durant lesquels elle a appris à parler un anglais impeccable pensant que ce se serait suffisant pour être acceptée en Angleterre. A sa sortie, elle téléphone à Andrew et à Sarah, un couple de touristes dont sa fuite a croisé la route deux plus tôt sur une plage du Nigéria. Car Petite Abeille et sa soeur aînée tentaient d'échapper aux hommes qui sont venus incendier le village et tuer tout le monde. le choc de deux mondes, de deux visionsvont changer la vie de ces personnages. Au fils des pages, on comprend ce qui unit Petite Abeille à Andrew et Sarah...

Quel livre ! Un fois commencé, je n'ai pas pu le lâcher. Même si ce livre débute avec de l'humour quand Petite Abeille aide les autres réfugiées à parler en Anglais, la suite l'est moins.
Tous les jours ou presque, on lit ou entend qu'il y a des conflits dans des pays d'Afrique , informations auxquelles on prête une oreille plus ou moins attentive. Mais si un jour, on se retrouvait dan un ce pays à devoir sauver un de leur habitant contre un de nos doigts. Est ce que l'on accepterait ou non? Notre vie en serait serait bouleversée quelque soit la réponse.
Le livre alterne le récit de Petite Abeille et celui de Sarah jeune femme moderne dont le couple battait déjà de l'aile lors de leur voyage au Nigéria.

La suite sur : http://fibromaman.blogspot.com/2010/07/chris-cleave-et-les-hommes-sont-venus.html
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Ce roman a deux voix est aussi fort qu'émouvant. le chemin de deux femmes qui vont se croiser et affronter ensemble les situations dans lesquelles elles sont.
Le roman pose la question de ce qu'on est prêt à faire pour sauver un inconnu et les liens qui peuvent exister lorsqu'on affronte ensemble l'adversité.
Il est aussi question d'immigration, de quête d'identité et la portée des actions.

Une gifle, un coup au coeur... Un pur coup de coeur. Comment parler de ce roman ?
Parlons déjà des choses assez "classiques" : l'écriture est agréable et bien amenée. C'est fluide et très agréable à lire. J'ai vraiment apprécié que l'auteur jongle entre le récit de Petite Abeille et le récit de Sarah, chacune apportant au fur et à mesure sa pièce à l'énigme du roman, à savoir : quel lien lie ces deux femmes ? Chacune a sa propre voix, sans que jamais cela ne soit condescendant. Chaque voix a son propre tempo, sa propre mélodie sans aucune fausse note. Petite Abeille est pourtant la voix dominante, celle qui m'a le plus touchée. Mais la voix de Sarah, tout en retenue n'en est pas moins touchante...
Ce roman est grave, troublant, parfois même dérangeant. Ce n'est jamais amusant que l'on vous rappelle ce que des hommes peuvent faire à d'autres hommes, que l'on vous rappelle ce qu'est une guerre. Que l'on vous rappelle également les conditions de vie des clandestins. Que l'on vous mette le doigt dans ce qui fait mal... Mais malgré cette gravité, ce roman est plein d'espoir, pleins de rire et de joie. Et aussi de larmes. C'est vraiment un roman à lire et à échanger, à donner et à offrir. Un roman bouleversant.

Un livre d'actualité qui vous prend au coeur et ne vous lâche pas jusqu'au tragique dénouement. Un sujet dont nous avons besoin de parler plus.

Sarah et Andrew sont mariés depuis quelques années et ont un petit garçon, Charly. Lui est journaliste pour le Times et elle est rédactrice en chef d'une revue féminine à Londres.
Le hasard des vacances les mène sur une plage magnifique du Nigéria.
Petite Abeille est une adolescente Nigérienne, avec sa soeur, Bonté, elle fuit son village natal qui a été décimé par les Hommes. Toutes les deux atteignent cette même plage.
Une rencontre, un drame.
Deux ans plus tard, Petite Abeille est libérée d'un camp de rétention en Angleterre. Ayant gardé en sa possession le permis de conduire d'Andrew depuis tout ce temps, elle l'appelle dès sa libération pour lui demander son aide. Elle ne connaît personne d'autre dans ce pays. Elle décide d'aller chez lui, à pied. A son arrivée, elle ne trouve que Sarah et son fils. C'est le jour de l'enterrement d'Andrew. Celui-ci s'est suicidé en apprenant que Petite Abeille réapparaissait dans leur vie.

Avis personnel
Il s'agit des destins croisés de deux femmes, Sarah, d'un côté, qui a l'habitude de tout contrôler dans sa vie confortable qu'elle menait jusqu'ici de main de maitre entre son mari et son amant et Petite Abeille, d'un autre côté, ballotée par la vie qui ne l'a pas gâtée et qui cherche juste la paix et la tranquillité.
Ce roman est original, très bien construit (un chapitre du point de vue de Sarah, le suivant de celui de Petite Abeille), il sait tenir le suspense sur les événements de la plage pendant très longtemps. Les personnages sont attachants sauf peut-être le petit Charly, 4 ans, déguisé en Batman d'un bout à l'autre du roman.
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There were moments in this book that were not as good as the rest, hence the 4 stars. Otherwise it's a tragic and beautiful tale.

wonderful!

Titre magnifique, écriture limpide, aux images saisissantes, ce livre est une petite merveille qui se lirait d'une traite si l'émotion n'obligeait à faire des pauses. L'histoire mêle deux continents, l'Afrique d'où vient Petite Abeille, une mineure nigérienne, et l'Europe représentée par Albion la fière. Albion la perfide aussi (comme chacun sait) qui parque les réfugiés – qui ont eu l'outrecuidance de chercher ailleurs un avenir qui n'existe pas sur leurs terres, pillées par ceux qui leur refusent l'asile ensuite – dans des centres de rétention.

Sarah, son mari Andrew et leur petit Charlie vivent à Londres une vie d'Européens nantis. Un événement tragique sur une plage nigérienne deux ans auparavant a changé leur vie. Depuis, Andrew lutte contre la dépression, leur fils ne quitte pas un costume de Batman, la mère tente tant bien que mal de recoller les morceaux d'un désastre qu'elle a provoqué. C'est dans ce contexte que Petite Abeille débarque une deuxième fois dans leur vie.

Petite Abeille sort d'un centre de rétention où elle a passé deux ans. Cen-tres de ré-ten-tion. Ça sonne comme détention et ça n'en a pas que la couleur, ça en a aussi l'odeur. Humiliations quotidiennes – devant justifier jusqu'à l'usage qu'elle fait de serviettes hygiéniques (c'est véridique, l'auteur a retrouvé le rapport d'une ONG qui mentionne ce fait scandaleux) – absence de considération, peur de l'avenir et douleur quand elle pense au passé. Par un tour de passe-passe qu'elle n'a ni provoqué, ni voulu, elle se retrouve dehors un jour d'été. Sans papiers, sans assistance, sans argent. Sans avenir mais avec, dans une poche plastique transparente, la carte de visite d'Andrew.



L'histoire finit mal. Comme de juste dans le monde réel. Et c'est dommage, évidemment. A lire si on aime avoir les yeux ouverts et les histoires qui racontent la vie. La vraie.
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Ca serait malhonnête que ne pas lui reconnaître certaines qualités, comme par exemple la révélation d'informations au compte-goutte au fil du roman, la construction en puzzle. le développement du thème de la culpabilité. Mais, mais, mais… je n'ai pas accroché, du tout.
Certaines descriptions sont larmoyantes, des tartines de bons sentiments, ça chiale beaucoup...
Je remercie Babelio et NIL Editions pour ce partenariat, qui à défaut de m'avoir plu, ne m'a pas laissée indifférente, et c'est ce que je recherche aussi parfois, en lecture.
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