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Critique de Poljack


Mon avis :
Les affaires criminelles, dans les romans, on connaît… ça s'appelle des romans policiers, des polars. le plus souvent, on y suit les investigations du flic chargé du dossier, généralement accompagné de son partenaire, voire de toute une équipe. Quelques détectives privés se sont également taillé une bonne réputation, dans la littérature du genre. Plus rarement, les enquêteurs sont des journalistes, et il faut bien avouer que leur sous-représentation, dans la multitude des parutions consacrées au sujet, donne tout de suite un air d'originalité.
Dans le roman de Florence Clerfeuille, une paire de journalistes se trouve incidemment mêlée à une affaire de meurtre. Pour être précis, un vieux, garé des voitures, et une jeune, active, mais en vacances au moment des faits. Présenté comme ça, on pourrait imaginer une relation maître/élève tout à fait classique… il n'en est rien. D'abord, à aucun moment Marc semble se comporter de manière professorale à l'égard de Marion, ensuite, il couche ensemble… Ces deux comparses sont également les protagonistes d'autres romans (Le chat du jeu de quilles, en trois tomes) ; je ne les ai pas lus, et manque donc de détails sur ce couple peu commun, suffisamment improbable pour que Marc lui-même ait du mal à croire à ce duo amoureux. Ces lacunes sont plus sensibles en ce qui concerne Manon qui est reléguée au second plan − du moins dans ce premier tome −, son amant étant clairement défini comme le personnage central du récit.
J'imagine que les lecteurs de l'histoire précédente sont moins « dans le brouillard » que moi, mais j'avoue qu'en commençant par Putain de vacances, j'ai le sentiment de ne pas assez faire connaissance avec Marc et Marion (surtout elle), même si quelques détails sont révélés par des retours sur le passé.
Le récit, par contre, est tout à fait limpide, servi par une écriture précise et détaillée. Les dialogues sont justes et bien dosés, ce qui est le signe que l'auteur ne cherche pas la simplicité. L'histoire, émaillée d'un humour délicat, se suit avec plaisir et nonchalance, sur un rythme plus proche des romans de Simenon que de ceux de Maxime Chattam. Si vous recherchez la montée d'adrénaline, vous risquez d'être déçu, mais si vous aimez les scénarios à tiroirs, les briques de construction qu'on découvre petit à petit, vous y trouverez votre compte.
Du moins, le temps de votre lecture ! Parce qui pour ce qui est du dénouement tant attendu, bernique ! Il n'y en a pas ! Bien sûr, on sait qu'il s'agit du premier tome d'une trilogie, donc, que le récit n'ira pas jusqu'à la résolution définitive, néanmoins, je trouve le final de ce volume décevant, trop abrupt, presque bâclé. On n'a même pas ce qui pourrait paraître comme la fin d'un cycle, avec une fausse chute, comme dans toute série qui se respecte. Rien ! On le conçoit éventuellement à la fin d'un épisode de feuilleton, mais appliqué à un roman de plus de deux-cent-cinquante pages… ça prend tout de suite des airs de procédé commercial ! Et même si cette impression est démentie par ce que l'on perçoit du sérieux de l'auteur à travers la qualité de son écriture, ça gâche un peu l'appréciation globale, pourtant très positive.
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