Karim revient du Maroc où il a fait un séjour en prison pour contestation pour se recueillir sur la tombe de son frère Djamel qui s'est suicidé en se jetant d'un pont à Brest .Karim ne comprend pas ce qui a pu pousser Djamel à mettre fin à ses jours et va décider de retrouver ses anciens amis .Seulement ses questions dérangent confirmant que la thèse du suicide n'est peut-être pas la bonne.Un bon polar .
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Un cri dans la nuit sous un pont de Brest, un cadavre retrouvé le lendemain, une affaire vite classée par la police : Djamel, jeune étudiant marocain s'est suicidé.
Le souci c'est que son frère Karim ne croit pas un instant à cette version et envisage un règlement de comptes sur fond de dissidence politique, les deux frères, Berbères, étant tout sauf pro-monarchiques.
Il va investiguer, découvrir la société brestoise, sa bonne bourgeoisie et ses truands, tueurs à gages à l'occasion. Il va aussi découvrir la vie secrète de son frère dans cette préfecture bretonne aux apparences si paisibles.
Les personnages, souvent hauts en couleurs, sont peints avec précision, férocité parfois, humour et tendresse également. L'auteur restitue l'ambiance brestoise telle qu'il l'imagine ou la connaît, c'est plaisant et bien écrit malgré l'inévitable décalage qui nous ferait aujourd'hui rejeter certains mots, certaines idées totalement insupportables de racisme et de suprématie masculine ( la guerre d'Algérie était encore très récente, la décolonisation de l'Afrique aussi, la notion de viol encore mal définie). L'honneur de la famille aristocratique ( on marie en urgence la fille déshonorée après avoir écarté le coupable) date un peu aussi !
Un moment de lecture agréable.
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Karim qui était emprisonné au Maroc revient en France et apprend que son frère Djamel s'est suicidé .Doutant fortement de cette thèse , il s'efforce de retrouver des amis pour avoir plus amples renseignements . Etant à son tour victime d'une agression , il comprend que son retour doit gêner et que ça prouve que Djamel ne s'est jamais suicidé mais qu'il a du être assassiné .
Un polar agréable à lire
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Un polar assez noir, qui ne m'a pas franchement emballé. Un certain, manque de densité, peut-être.
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La mort avait figé pour l'éternité le grouillement des calculs, des appetits ,des passions et étendu avec pudeur son mystère.
Et puis le maître du temps, qui lui aussi sans doute somnolait, se ressaisit .Il tira sur les fils de leurs vies et leurs destins à tous basculèrent.
Ils battaient la semelle à la réception.
La paire parfaite, le duo de rêve.!
Complémentaires jusqu'à la caricature :
Un gros soufflé, bourré d'emphysèmes et une interminable haridelle efflanquée à la poitrine creuse
- Mais pourquoi, ai-je insisté, pourquoi est-ce que tu désires t'expatrier ?
- Pour aider. J'ai mon brevet de secourisme, tu te rappelles ? Je peux enseigner, être utile.
- Pour aider et - pour... pour oublier ?
Je voulais dire : pour te punir, pour expier.
Elle ne répond pas, elle regarde fixement son verre.
La pluie chantait une drôle de petite chanson sur la tôle lépreuse de la vieille Panhard.
Chronique consacrée aux grands noms de la littérature policière, et animée, depuis octobre 2018, par Patrick Vast, dans le cadre de l'émission La Vie des Livres (Radio Plus - Douvrin).
Pour la 31ème chronique, le 11 septembre 2019, Patrick présente l'auteur français Jean-François Coatmeur.
Patrick Vast est aussi auteur, notamment de polars. N'hésitez pas à vous rendre sur son site : http://patricksvast.hautetfort.com
Il a également une activité d'éditeur. À voir ici : https://lechatmoireeditions.wordpress.com/
La page Facebook de l'émission La Vie des Livres : https://www.facebook.com/laviedeslivres62
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