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Coco, de son vrai nom Corinne Rey nous propose un gros roman graphique puissant, émouvant, magnifique. "Dessiner encore" est je pense la seule façon de pouvoir vivre et s'en sortir. C'est aussi la preuve que le dessin est la meilleure arme pour garder la liberté.

Coco était une des petites dernières arrivées à Charlie. Son premier article a été publié le 24 décembre 2014.

Le 07 janvier 2015, première réunion de la rédaction de l'année. Tout le monde est content de se retrouver. La réunion de la rédaction se passe et Coco s'en va discrétement pour récupérer son enfant à la halte garderie. Et là c'est l'horreur !

Elle va être contrainte sans choix possible d'ouvrir la porte aux tueurs de Charlie Hebdo !
C'est à une véritable scène de guerre qu'elle va être mêlée. le traumatisme est énorme !

Ce roman graphique est la réponse, un des moyens pour continuer à avancer !

Dessiner, dessiner encore pour essayer de vaincre ce sentiment de culpabilité qui lui fait revivre ancore et toujours cette horrible journée !

L'album est superbe, le bleu juste magnifique ! Celui de la vague qui la submerge tout le temps. le bleu du ciel vers l'espoir. le bleu de l'angoisse permanente.

Le trait de crayon pour retracer les différents moments de la journée, les couleurs pour les moments heureux comme la cueillette de champignons avec son père, moments auxquels s'accrocher pour essayer de s'en sortir.

Elle rend hommage à ses collègues et amis, Charb, Cabu, Tignous, Wolin et les autres...

Elle rend hommage à leur gentillesse, disponibilité, bienveillance, humour, à l'esprit d'entraide qui régnait au journal, aux débats de la rédaction.

Humour, tristesse, sincérité dans ce bouleversant voyage intérieur, pudique et authentique.

C'est ♥♥♥♥♥

Les jolies phrases

Qu'on aime ou qu'on n'aime pas "Charlie Hebdo", c'est un journal. La liberté de la presse, c'est une liberté sacrée pour les français. La liberté de la presse, ça veut dire la liberté d'expression et même la liberté de penser.

Si jeter de l'huile sur le feu, c'est dire ce qu'on a envie de dire au moment où on a envie de la dire, alors il n'y a plus de liberté d'expression possible, et tout est "huile sur le feu"!

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Même si je préfère son trait lorsqu'elle réalise des reportages dessinés, il faut reconnaitre à Coco un sens de la composition, de la couleur et du graphisme.

Le 7 janvier 2015, sous la menace, elle a permis aux frères Kouachi de mitrailler des artistes qu'elle admirait. Malgré le fait que toutes les autres combinaisons ne lui donnait aucune chance, le poids de la culpabilité se transforme en puissante lame de fond qui l'engloutit régulièrement.

Dans ce récit graphique émouvant, elle revient sur le traumatisme qu'elle connait suite à l'attaque de la rédaction de Charlie Hebdo et comment elle tente vaille que vaille de l'exorciser par la parole et le dessin.
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Survivre en dessinant !

Coco a non seulement vécu les attentats au journal Charlie Hebdo, mais c'est elle qui a dû ouvrir la porte sous la menace des deux terroristes.

Elle raconte dans cette superbe bande dessinée la difficulté à vivre avec ce poids, mais aussi la passion du dessin qui la sauve.

Il faut tout d'abord signaler la magnifique illustration de couverture qui représente bien l'idée principale du livre et les pouvoirs de reconstruction du dessin.

En réalité, l'ensemble des planches sont formidables. Elles nous plongent dans une aventure personnelle, dramatique mais aussi formatrice et résiliente.

Il y a un véritable travail au niveau de chaque case pour rendre sensible cette trajectoire si particulière.

Le lecteur est ému par les épreuves vécues par la jeune maman dessinatrice. Il partage l'angoisse, mais aussi la recherche d'une nouvelle naissance.

Il y a aussi le formidable hommage rendu aux dessinateurs décédés dans l'attentat.

Cette ode au dessin et à la liberté d'expression est à lire par tous !
Lien : https://www.nouveautes-jeune..
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Coco nous fait revivre les attentats de Charlie Hebdo. Nous sommes dans sa tête, à sa place. c'est fou avec quelle présence elle est capable de retranscrire les événements, ses états d'âme. Et même si elle nous le dit : évidemment nous ne pouvons pas comprendre sans l'avoir vécu, son graphisme franc et sa narration maîtrisée nous donnent un témoignage de ce qu'il s'est passé ce matin là.
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Impossible de résumer ce livre. L'émotion est égale à la puissance des vagues qu'elle dessine. Elle nous submerge. Oui, dessiner, dessiner encore pour interdire à l'esprit le libre voyage dans les souvenirs, les images, les odeurs mélangées de la poudre et du sang, la sidération, la culpabilité, la culpabilité encore, la culpabilité toujours.
Je ne mesure pas la force nécessaire pour se relever d'une telle épreuve, être témoin du carnage sanglant où des êtres chers ont été massacrés, au nom d'un Dieu hypothétique à venger.
Alors par ce modeste commentaire, si humblement, je souhaiterais te conforter, Corine, dans ton désir de dessiner, pour toi, pour nous, encore et encore.

Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Coco est une dessinatrice de Charlie Hebdo. Plus précisément, une “rescapée”. Une “survivante”. Avec Dessiner encore, elle nous livre un roman graphique autobiographique traitant de son expérience douloureuse des attentats du 7 janvier 2015. Sa culpabilité également, car c'est elle qui a été prise en otage et a ouvert la porte des locaux du journal aux deux terroristes.
Le sujet est traité de manière très personnelle, presque intime. La mise en dessin du traumatisme est particulièrement réussie et percutante. Les souvenirs écrasants de l'événement sont représentés à l'encre bleue par d'immenses vagues qui nous rappellent bien sûr la Vague d'Hokusai. Les frères Kouachi ne sont dépeints que par des ombres inquiétantes, floues, aux orbites béantes, qui hantent Coco. le terrible bruit des armes traverse les pages pour terroriser le lecteur.
La dessinatrice partage son parcours thérapeutique, ses essais infructueux. Elle revient aussi sur son propre cheminement au sein du journal satirique. Des souvenirs marquants avec les disparus (notamment Cabu et Charb) ou les blessés. La fierté de ses premières caricatures, de ses premiers reportages terrain, de ses premières publications. Son respect teinté d'admiration pour l'équipe de rédaction. Elle raconte comment les survivants ont rebondi pour publier les prochains numéros, hébergés par Libération dans un premier temps. Elle n'épargne pas ses regrets sur les dissensions internes qui ont suivi, alors qu'elle-même affirme s'être consacrée tout entière au travail et au dessin.
Un hommage plein de vie aux victimes et un exercice individuel pour faire face au traumatisme. Ce témoignage est touchant, car ces évènements raisonnent en nous tant ils nous ont marqués et ébranlés.
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L'auteur est une rescapée de l'attentat du 07/01/2015 contre "Charlie hebdo" et elle culpabilise d'être vivante et se sent responsable car c'est elle qui a conduit les terroristes jusqu'à la salle de rédaction. Comment vivre avec un tel poids ? Elle nous le raconte ainsi que des anecdotes au sein du journal montrant son attachement à ses collègues disparus et notamment le grand Cabu. Dessiner pour résister et continuer à vivre...
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(LX971) La dessinatrice Coco nous livre ici ses tripes au sens quasi littéral du terme en nous contant son traumatisme et son sentiment de culpabilité après les attentats contre Charlie Hebdo. A tel point que j'ai été souvent mal à l'aise par tant de mise à nu, de remise en cause, de cris et de pleurs. Suis du coup resté un peu en dedans face à cette résilience par le dessin. Un album évidemment louable et ô combien utile mais pas convaincu pour le Prix BDz'îles.
(IK971) Un album de la résilience pour la dessinatrice Coco avec des planches somptueuses et de belles trouvailles graphiques (celle où elle a la tête sous l'eau est saisissante), qui tentent d'évacuer ses traumatismes de survivante au massacre du 7 janvier à Charlie Hebdo. Un must have pour le fonds d'un CDI. Sujet lourd mais pourquoi pas pour le Prix.
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Qu'il est dur de parler de ce livre, ce pavé qui me faisait si peur et qui résonne longtemps après la lecture….
Coco livre un témoignage tout simplement bouleversant, utile évidemment, qui ressemble à un catharsis pour elle, un signe de résistance aussi car il faut lutter et pour ça dessiner, dessiner encore

Je pourrais vous parler des trouvailles géniales pour exprimer les regrets, la tristesse, la terreur, les cauchemars, avec par exemple cette vague sublime inspirée par Hokusai qui va et vient pour tantôt empoigner, tantôt relâcher..

Je pourrais vous parler des tentatives de thérapie traitées avec humour car il faut rire aussi…

Je pourrais vous parler du récit à la fois simple et horrible de la journée du 7 janvier 2015 mais je préfère pas…

Je préfère vous parler de cette table où résonnent encore les rires et les engueulades des confs de rédac entre Charb, Cabu et les autres…

Au final, le talent de Coco rend cette lecture aussi poignante que nécessaire…

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Coco, canon sur la tempe, a tapé le code d'ouverture de la porte du journal ce 7 janvier 2015. Peut-on se relever d'une telle horreur?
Je ne sais pas si on peut, mais on DOIT se relever. Ce ne sont pas juste des dessins, ce n'est pas juste un journal, ce n'est pas juste de l'humour, c'est la garantie de notre liberté et de notre démocratie.

Coco se relève grâce au dessin, au travail, sûrement à l'amour de ses proches et de sa fille.
Je ne m'attendais pas à être si bouleversée par cet ouvrage.

C'est le 5e que je lis de ces “survivants morts”, parce qu'il est important de raconter, d'être lu, de comprendre, de savoir et de ne rien oublier.
Parce qu'ils sont là pour raconter ceux qui ne sont plus là. Personne ne racontera Samuel Paty ou les centaines d'autres anonymes victimes de la connerie humaine et du fanatisme religieux. Alors je plonge dans ces histoires avec toute la gravité qu'ils demandent.

Coco, bravo pour ce parcours, pour votre humilité et votre brillance intellectuelle.

Lisez cet ouvrage aussi remuant que fascinant.
Lisez aussi La légèreté de Catherine Meurisse, Catharsis de Luz, Une minute quarante-neuf secondes de Riss, le lambeau de Philippe Lançon.
Chacun à sa manière dit l'indicible et écrit/dessine l'Histoire.
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