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EAN : 9782373555820
144 pages
Unicite (21/05/2021)
2.75/5   2 notes
Résumé :
Éditeur, essayiste féru d'occultisme et d'alchimie, Oaul Sanda est aussi et d'abord poète. Habitée par les vers de l'intéressé, Odile Cohen-Abbas en explore les moindres aspects recueil après recueil en adoptant un angle de vue personnel, c'est-à-dire sensible, vrai, loin des exégèses desséchantes. Le résultat est surprenant, émouvant : cent pages de prose passionnée, comme si la lecture attentive engendrait une nouvelle furor lyrique.
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Cet essai d'Odile Cohen-Abbas entend nous présenter l'oeuvre de Paul Sanda, passant en revue de nombreux recueils de ce poète. Pas moins de quatorze se succèdent ainsi, de 1999 (Pour la chair de l'ile) à 2020 (les iles du silence). le projet s'avère entièrement passionné, d'une dévoration de l'être atteignant d'emblée le cosmos (plusieurs photographies de l'espace galactique en font écho d'emblée et au fil des pages). La forte présence de Paul Sanda s'y prête assurément : en exergue, l'organisation saisissante de ses journées au rythme identique, fait de marches, de méditation et d'écriture, et en postface son commentaire félicitant l'autrice d'avoir saisi la facture organique de l'évocation. En effet, le corps, le désir sexuel comme une essence, sont très présents dans les évocations, et c'est toute une puissance de flux et de reflux, de bouleversements et de jaillissements, que l'on perçoit. Car Odile Cohen-Abbas nous donne avant tout à percevoir les effets de la poésie, ainsi que la substance qu'elle exprime, à travers son écriture enthousiaste au sens quasi étymologique, habitée par l'esprit du poète.
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Le poète Paul Sanda, né en 1961, se double d'un essayiste prolifique, également éditeur réputé (à l'enseigne des éditions Rafael de Surtis : plus de 600 titres depuis 1996) et directeur de revue (Pris de Peur, Mange Monde et tout récemment, depuis le printemps 2021, 7e Sens). Paul Sanda est également Président de la Maison de la Poésie du Pays de Quimperlé, dans ce Finistère, qui est devenu au fil des ans, son deuxième pays, après le Tarn et Cordes-sur-Ciel ; la perle des Bastides (construite en 1222 par le comte Raymond VII de Toulouse), haut lieu du catharisme, mais aussi d'art et de poésie, grâce à Paul Sanda et Rafael de Surtis. Ce poète, née vendéen (mais contrarié, en raison des deux grandes effigies de l'absence et de la violence que sont le père et la mère ; ajoutons bien sûr Gilles de Rais en son château de Tiffauges) n'ignore rien de sa cité, qui est sa peau même. Aucune pierre, aucune ruelle, aucun symbole ne lui sont étrangers, dans ses failles et ses illuminations. Il est Cordes, comme Cordes est en lui, à la suite de bien d'autres artistes et écrivains, et non des moindres, des peintres surréalistes, qui lui sont chers, Francis Meunier et Maurice Baskine, à Albert Camus : Des voiles légers descendent du ciel de nuit vers les brouillards de la vallée, s'y mêlent un moment, puis coulent plus bas tandis que les fumées de la terre, une à une, montent encore et se dissipent en n sous les étoiles claires. le silence devient vaste et léger sur la vieille cité déserte. Tout est possible alors : voici la réconciliation.

Paul Sanda est d'un lieu d'où son oeuvre multiple et riche prend son essor, qu'il s'agisse d'essais consacrés à la haute-magie, l'ésotérisme, l'alchimie, l'art, la littérature et bien sûr à la poésie, qui est le battement même de l'aorte. Paul Sanda est l'auteur de vingt-trois essais. Son oeuvre poétique, totalise trente-cinq livres et plaquettes, de Ludi Funebres (éd. Saint-Germain-des-Prés, 1990) à La Petite Épée de Tolède, avec Bruno Geneste, et Martine Saurel (Rafael de Surtis, 2021). Une importante anthologie a paru en 2016 (Célébrations des Nuées, anthologie poétique 1990-2015). Il manquait encore l'essai que mérite cette oeuvre. Odile Cohen-Abbas a l'avantage de bien connaître l'homme et l'oeuvre. Il lui a donc été aisé de poser les jalons de son essai, à partir de quinze livres et plaquettes de poèmes de Paul Sanda, de Pour la chair d'une île (1999) à Les îles du silence (2020), en passant par la trilogie phare de Sanda (Entre chair et loup, 2001, Elle saigne à la lanterne, 2002 et La Corde Fantasophique, 2003), mais aussi Racines Profondes (2008), Les Messagères Coperniciennes (2009), Dix-sept Psaumes de Proue de Joue & de Beauté (2014), Ouessant, Phares & Balises (2016), le vent, je suis Léo Ferré (2017), Les Travaux de la Nuit (2018), la poignante Auberge de la Tête Noire (2019) ou le Dialogue dans l'esprit d'Artaud (2019). Odile Cohen-Abbas nous invite à lire un poète, mais en poète : « Lire Paul Sanda, c'est être un prisme d'enfance, un phare, la chambre de Veille d'un Sémaphore, un navigateur, un mage celte, c'est être une plante marine, un caillou sur la berge, des sueurs et des larmes de fortification et des ombres poreuses, des bris, des cris de creuset alchimique (toutes choses qui se rencontrent dans ses pages) et des appels de feu, de flammes rougeoyantes, au plus profond d'un autre temps ; c'est entrer dans l'actif, le sonore, la jubilation d'un perpétuel renouvellement. Paul Sanda, nous dit Odile Cohen-Abbas, extrait des rangs vils, les promesses des rampes indigestes et les mène vers des lieux d'éblouissement. Ces lieux s'appellent « je », « tu », « ils », les objets de l'âme et de l'existence dans des cycles perpétuels de transmutation. Rien ne se pose dans les royaumes de Paul Sanda ; les désirs, les possessions, les nourritures acquises, convoitées, n'ont pas de fin, d'indice temporel fixe ; dans le même temps, les choses, les affects, ce qui était faim ou non-faim, foi ou non-foi, s'achèvent et engendrent de nouvelles révolutions.

Tout Paul Sanda est donner à lire et à vivre, par Odile Cohen-Abbas, en quinze livres emblématiques, d'où émerge le « canon Sanda », une montée vers l'être, le chant, la création et la Vie !

Christophe DAUPHIN

(Revue Les Hommes sans Épaules)


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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les rites des légendes, des mythes, des songes, des transgressions oniriques, ont même poids que ceux de la réalité. Toutes formes s’évasent, se transvasent, s’échangent, trouvent dans ces ondoyantes, giboyeuses mutations, impacts sensibles et poussées de sensualité.
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