Venus d'une terre surpeuplée, les deux cent cinquante pionniers volontaires, débarqués sur cette nouvelle planète hospitalière depuis vingt ans, forment, aujourd'hui, une colonie prospère et pacifique.
Leur astronef se dresse toujours sur le sol calciné où il a atterri.
La seule loi qui les oblige à repartir dans l'espace est celle qui donne aux indigènes humains, s'il s'en trouve, la propriété de leur sol et cette planète ne semble habitée que par des animaux.
Mais un jour, la colonie est attaquée par d'étranges
créatures simiesques qui enlèvent la jeune et belle Amritse.
Aghonizzen, son fiancé, la retrouve, la ramène mais ne saura pas empêcher qu'elle soit battue, violée et qu'elle sombre, finalement, dans la folie.
Un question se pose maintenant à ces colons de l'espace ; leurs agresseurs sont-ils humains et doivent-ils quitter ce sol devenu, maintenant, inhospitalier pour éviter une guerre inévitable ?
Livrés à eux-même, ils doivent prendre seuls cette difficile décision...
Miss Mildred Boltz est professeur depuis vingt cinq ans mais lorsqu'elle revient de Mars pour prendre un poste sur Terre, on lui annonce qu'elle est dépassée. le directeur délégué de l'enseignement secondaire lui conseille, sèchement de prendre sa retraite.
Passionnée par son travail, miss Boltz n'entend pas se soumettre et compte apporter, encore, sa pierre à l'édifice de l'Enseignement. Mais celui-ci a bien changé...
C'est par ces deux nouvelles passionnantes et par les chroniques, habituelles mais toujours surprenantes, que ce numéro de Fiction prend tout son intérêt.
"La colonie" est un texte formidable, assez proche de "Taches de rouille" de
Francis Carsac et de "Brouillard" de
Maurice Renard mais dont l'originalité ne peut être mise en doute. Son épilogue est très surprenant. Ce texte court d'une quinzaine de pages vaut à lui seul la peine de se procurer cet excellent opuscule.