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4,03

sur 969 notes
Avec ses promesses de mystères et de suspense, j'attendais énormément de ce livre.
Malheureusement, force est de constater qu'il est très difficile pour la femme du XXIe siècle que je suis de lire ce livre sans me sentir irritée par chacun des personnages, hommes ou femmes, de ce roman. J'ai essayé de passer outre ce décalage d'époque comme je le fais souvent, mais après deux tentatives, le livre m'est tombé des mains. Impossible même de m'intéresser aux mystères qui tournent autour de la jeune et niaise oie blanche du livre, tant son caractère victorien était poussé à l'extrême...
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Wouaou! Je termine mon périple auprès de Lady Glyde et le moins qu'on puisse dire c'est que c'était palpitant!
Alors résumons: nous suivons Laura Glyde et sa demi-soeur adorée, Marian. La première est amoureuse de son professeur de dessin mais malheureusement pour elle elle doit épouser Sir Perceval suite à une promesse faite à son défunt père... C'est dommage. Et au bout d'environ 200 pages, on se demande bien ce qu'il va se passer dans les 400 autres... Mais l'auteur sait y faire, il resserre son étau avec l'agilité d'un maître. Sir Perceval n'est pas celui qu'on pensait, son ami le Comte Fosco est un manipulateur hors-paire, Anne Catherick est en danger car elle a un secret à révéler...et voilà comment on se retrouve pris dans cette toile d'araignée où chaque détail est pensé, où la manipulation et le complot sont partout (de quoi devenir parano je vous le dis!) et où le machiavélisme de certains personnages m'a laissée sans voix.
Alors oui, pour reprendre la 4ème de couverture: "suspens, pièges diaboliquement retors, terreurs intimes, secrètes inconvenances: rien n'y manque!"
Je vais aller lire quelque chose de plus léger maintenant car toute cette histoire est magnifiquement oppressante!

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Jeune professeur de dessin, Walter Hartright est embauché grâce à un ami par un certain Mr Fairlie : il doit le rejoindre dans sa propriété de Limmeridge House, dans le Cumberland, pour quelques mois, afin d'y enseigner son art aux deux jeunes filles de la maison.
Une nuit peu avant son départ, alors qu'il rentre à pied de chez sa mère et sa soeur vers Londres, il rencontre sur la route déserte une jeune femme tout de blanc vêtue. Très agitée, elle requiert son soutien. Il l'accompagne aux portes de la ville et, toujours à sa demande, la met dans un fiacre. Peu après, il constate que deux personnes sont à sa recherche, car elle s'est enfuie de leur asile, mais il fait mine de ne l'avoir jamais vue.
Arrivé à Limmeridge, Walter ne va pas tarder à découvrir que les traits de la dame en blanc sont étonnamment similaires à ceux de Laura Fairlie, la plus jeune et la plus belle des deux demoiselles dont il est le professeur. C'est grâce à sa demi-soeur, Marian Halcombe, qu'il apprend l'identité de l'inconnue. Il ignore à ce moment-là qu'il la croisera à nouveau : elle jouera un rôle déterminant dans les événements qui vont venir bouleverser le cours de son existence …

Le récit de Walter est, le lecteur en est informé dès qu'il l'entreprend, le premier des témoignages « présenté[s ] au tribunal par plusieurs témoins dans un seul et même but : montrer clairement et sans détour où est la vérité ; chaque expérience personnelle, relatée ainsi successivement, et fidèlement, permet aux juges de relier un fait à un autre fait et d'arriver enfin à établir toute l'affaire telle qu'elle s'est réellement passée. »

Je n'ai eu aucun mal à plonger dans ce gros roman victorien qu'est « La dame en blanc », dont j'avais entendu vanter les mérites, largement pourvu d'ingrédients que j'apprécie dans ce type de lecture : manoir, campagne anglaise, folie, double, amours contrariées, manipulations avec de mystérieux complots et comploteurs autour de sordides histoires d'héritage, intrigue à tiroirs …
Le procédé narratif est original : pas de narrateur omniscient mais une suite de témoignages, au moins pendant les deux premières parties, allant du plus long, celui de Walter Hartright déjà évoqué, aux plus lapidaires, reçus de témoins de moins en moins affectés et parfois très modestes. le lecteur ignore tout de l'« affaire » qu'il est ici question de résoudre et s'interroge bien sûr à son sujet.

J'ai cependant accusé un petit coup de mou en milieu de lecture : j'en avais assez de me demander en quoi consistait le « secret » sans cesse évoqué d'un des principaux personnages, les révélations tardaient à venir, j'avais l'impression qu'on piétinait un peu, avec toujours cet horizon funeste qu'on nous laisse deviner depuis le début. Comme un enquêteur, mais, en ce qui me concerne, sans en avoir la patience, on rassemblait donc les éléments fournis par les témoignages, afin de pouvoir ensuite démêler le vrai du faux.
Heureusement, après ce passage à vide (enfin, pour moi), les affaires ont repris et je n'ai plus eu à me plaindre du rythme du roman, dont la seconde moitié recèle son lot de surprises.

Un mot au sujet des personnages, pour lesquels je trouve à redire. Walter Hartnight est un parfait gentleman… mais son comportement, dans un premier temps, n'aura pas l'utilité escomptée, au contraire. Mr Fairlie, l'oncle et tuteur de Laura, dépeint comme un hypocondriaque à la puissance dix mille (le Malade Imaginaire est un petit joueur, à côté), m'est apparu grotesque et pas crédible. Laura elle-même, comme souvent dans les romans de l'époque, n'a guère de recours, face aux difficultés, que les larmes et, bien que clairvoyante, s'avère assez falote. Heureusement, il reste Marian Halcombe, sa demi-soeur : silhouette gracieuse mais sans le visage qui va avec, elle est dotée de toutes les qualités « masculines » (dixit l'un des protagonistes) (eh oui, toutes les fées ne se sont pas penchées sur son berceau : elle est intelligente, mais elle est moche !), ne manque ni d'allant ni de ressources et c'est d'elle que je conserverai le meilleur souvenir.

« La dame en blanc » fut cependant, malgré mes quelques réserves, un agréable moment de lecture, qui m'a permis de découvrir un ouvrage de référence de la littérature anglaise, paru en 1860 et considéré comme un des premiers romans policiers.
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Lorsque Walter rencontre pour la première fois la dame en blanc, une apparition fantomatique tout droit échappée d'un asile, il apprend très vite qu'elle y a été injustement enfermée par un célèbre « baronnet ». Walter n'a pas le temps d'en savoir plus ni d'aider cette femme qui, très vite, s'évanouie dans la nature. Cette rencontre fortuite viendra le hanter sur le trajet jusqu'au domaine de Limmeridge House où il doit commencer son nouveau poste en tant que professeur de dessin des deux héritières du domaine, Laura et Marian. La ressemblance frappante entre Laura et la dame en blanc ne lui échappe pas et Walter s'éprend de la jeune femme. Mais comment ce jeune professeur de dessin sans un sous peut-il imaginer un avenir avec cette aristocrate sachant qu'elle est elle-même fiancée à un célèbre « baronnet ». Ce pourrait-il qui s'agisse du même homme qui a enfermé la dame en blanc? Laura court-elle un danger en l'épousant?

Une ambiance profondément gothique à lire une fois la nuit tombée. On imagine très bien ce huis-clos dans cette grande demeure où mystère, tabous et secrets de famille s'accumulent, où brutalité et hypocrisie sont rois. Les révélations à demi-mots, les apparences trompeuses, le statut social et les conventions sont autant de frein à l'enquête de Walter et donne à ce roman un charme fou. Une histoire d'amour, une enquête policière, un roman à suspense, un classique à découvrir!
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Un roman très bien mené niveau suspense et passionnant jusqu'au bout.
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Le démarrage fut pour moi un peu poussif, entre le style assez formel (le roman fut écrit en 1860) et le rythme lent du premier chapitre visant à mettre en place les personnages et le contexte. Un professeur de dessin, William Hartright, sur le point d'être engagé dans une demeure anglaise pour enseigner son art à de jeunes femmes, fait une étrange rencontre nocturne sur une route menant à Londres : une femme, toute de blanc vêtue, apparaît comme surgie du néant et lui tient des propos confus dans lesquels elle le met en garde, mais sans préciser contre qui. A ce stade de l'histoire, on oscille entre romance, polar et fantastique sans pouvoir déterminer quel genre va l'emporter.
Mais ce n'est pas pour rien si ce livre est considéré comme un des premiers « romans policiers » de l'histoire de la littérature : l'intrigue se met en place, avec un scénario relativement classique et des personnages que l'on cerne rapidement (à l'exception du comte Fosco, pour lequel j'ai conservé des doutes pendant un bon moment). Cependant, deviner ce qui va se passer s'est avéré moins évident que prévu ; certains rebondissements restent prévisibles mais d'autres nous surprennent au détour d'une page. Mystères et secrets de famille, révélations incomplètes, tentatives d'action avortées, manipulations savamment orchestrées et échappatoires inespérées font du roman une oeuvre addictive.



Les personnages sont clairement à classer en deux catégories opposées. Les hommes sont principalement des êtres indifférents et égocentriques (Mr Fairlie), voire retors, froids, manipulateurs, usant de leur pouvoir social ou juridique pour se servir des femmes. Hartright fait exception et incarne parfaitement la « figure du chevalier blanc », désintéressé et pourvu d'un profond sens de l'honneur.
D'autres personnages secondaires masculins « positifs » viendront en appui dans un second temps (docteur, juriste, professeur…), mais, dans les premiers chapitres, on a clairement l'impression que les femmes n'ont aucune marge de manoeuvre dans leur existence. Respect de la parole donnée, sens des convenances, les musellent.
Marian Halcombe, la soeur de Laura Fairlie, qui la pousse à tenir sa parole et écarte ceux qui pourraient la faire douter, m'a parue bien froide au début. Et pourtant, par la suite, elle se révèlera un personnage particulièrement fort, courageux, qui se surpasse grâce à l'amour profond qu'elle porte à sa soeur.

Le personnage de Laura, qui va être l'enjeu du roman, paraît bien fade en comparaison ! du début à la fin, je l'ai perçue comme un jouet ballotté par les circonstances (ceci dit, rappelons le contexte : l'Angleterre du XIXè siècle limitait sérieusement les possibilités pour une femme de prendre son destin en main). Mais le tempérament même de l'héroïne est en cause : chez Laura, j'ai trouvé une résignation et une passivité parfois exaspérantes. Elle est belle, fragile et vulnérable, incarnant la princesse en détresse dont le salut ne pourra venir que d'un vaillant héros.

Un autre personnage féminin capital est celui d'Anne, mystérieuse, déséquilibrée, qui apparaît comme une sorte de Pythie connaissant de lourds secrets et pressentant les évènements tragiques à venir, sans toutefois pouvoir les expliquer de manière claire. Elle avertit, mais sans donner les précisions nécessaires à l'action, elle distille des informations au compte-goutte et, s'il devait y avoir un fantôme dans l'histoire, ce serait bien elle, de par l'omniprésence de son ombre qui plane sur le passé et le présent, sans toutefois apparaître très souvent physiquement.



L'usage de différents narrateurs selon les parties du roman permet de ressentir les points de vue des divers personnages et de révéler au lecteur ce qui reste secret pour les autres protagonistes. Une bonne méthode pour ménager le suspense. le rythme varie entre passages où l'intrigue avance rapidement et des moments plus lents qui avivent notre impatience de connaître la suite.


L'ambiance est celle de l'Angleterre au XIXè siècle, dans un milieu aisé, au sein de belles demeures. Dans la deuxième partie du roman, Blackwater Park (le bien nommé !) est un domaine sombre, doté d'un étang sinistre... On verrait bien un meurtre s'y dérouler… Et justement, c'est en ce lieu que le danger rôde et que le piège se referme comme une toile d'araignée, avec l'argent pour motivation. Que peuvent faire l'héroïne et sa soeur pour y échapper ? Un meurtre aura-t-il lieu ?
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: Si j'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, suite à certaines longueurs en début de roman et au style employé, je me suis peu à peu laisser prendre au suspense habillement distillé par Wilkie Collins.

La première partie, qui place peu à peu les protagonistes principaux de l'intrigue, m'a de prime abord semblée un peu longue... Je ne comprenais pas trop vers où l'histoire allait nous emmener, ce que l'auteur cherchait à nous raconter. La rencontre de William Hartright avec la Dame en Blanc, son emploi à Limmeridge et l'attachement qui va le lier peu à peu aux deux femmes de la maison, tout ça, je n'en voyais pas la finalité... Et puis, l'annonce du mariage à venir et le personnage que l'on sent antipathique au possible de Percival Glyde précipite un peu le tout... le mariage aura-t-il lieu ? Que va-t-il advenir ensuite ?

De péripéties en péripéties, de narrateur en narrateur, on se laisse prendre au jeu de cette manipulation et on a hâte d'en voir venir le dénouement.

Un roman passionnant dont je vous conseille la lecture. 
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Bonne intrigue et belle construction de la narration, mais démarrage lent et beaucoup de longueurs
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Comme vous le savez sans doute, les romans de William Wilkie Collins sont les précurseurs du genre roman policier ou roman à suspens. La dame en blanc fait partie de ses romans à sensation qui ont tant plu au public de l'époque victorienne.

Mais si l'intrigue de ce roman est bien celle d'un roman à suspens, son auteur critique aussi beaucoup son époque, le mariage et le rôle dévolu aux femmes, c'est ce que j'ai apprécié ici.

J'ai aimé aussi la structure narrative du roman, proche du genre épistolaire puisque le récit a plusieurs narrateurs qui prennent tour à tour la plume sous formes de lettres afin de nous conter l'histoire et ses rebondissements.

Comme tous les romans parus sous formes de feuilletons dans la presse, La dame en blanc a de nombreuses longueurs qui m'ont par moment lassées, j'ai donc fractionné ma lecture sur près d'une semaine, sinon j'aurai fini par l'abandonner tant l'auteur nous abreuve de moult passages inutiles, justes là pour noircir des lignes et des pages.

Le rythme très lent m'a aussi un peu gênée mais au final, j'ai apprécié l'histoire et surtout les personnages, notamment celui de Marian, jeune femme intelligente et perspicace qui fera son possible pour faire le bonheur de sa soeur.

Autre point positif : l'auteur sait à merveille cultiver le mystère et les peurs de ses contemporains pour nous proposer une histoire angoissante avec des rebondissements !

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La "Dame en blanc", c'est la jeune femme effrayée échappée d'un asile qui croise la route du bon Walter Hartright, jeune professeur de dessin en route pour Limmeridge House, propriété isolée dans le Cumberland. En effet il a été recruté par un aristocrate souffreteux qui y vit avec ses deux nièces, Marian Halcombe et Laura Fairlie, dont il est le tuteur légal. Très troublé par sa rencontre avec l'étrange fugitive, Walter ne peut s'empêcher de remarquer sa frappante ressemblance avec son élève Laura, dont il ne tarde pas à tomber amoureux. Hélas, bien qu'amoureuse en retour, elle a été promise par son défunt père à un vieux baronnet, Sir Percival, et elle entend bien honorer sa promesse, en dépit de la lettre anonyme qu'elle a reçu la suppliant de se méfier de son prétendant, qui "cache un lourd secret"...
Walter est alors chassé de la propriété et part pour un long voyage en Amérique centrale. C'est à partir de là que le roman choral se déploie, puisque les faits nous sont rapportés comme dans une enquête de police par les différents témoins et protagonistes de l'histoire. On apprend donc le mariage inévitable de Laura avec Sir Percival, puis leur installation à Blackwater avec un couple d'amis, Mr et Mrs Fosco, des expatriés italiens, dont le mari, en plus de parler à ses souris blanches et à ses oiseaux, possède une étrange influence sur le caractère ombrageux de son ami en même temps qu'il semble prendre la défense de Laura. Pressentant un malheur, Marian, qui est l'incarnation suprême de l'abnégation, a obtenu de vivre avec eux pour veiller sur sa soeur adorée. Très vite, la cohabitation se passe mal, le mari de Laura dévoile sa vraie nature, tentant de faire main basse sur la fortune de sa femme pour éponger ses dettes, et la vie des deux soeurs vire au cauchemar… Mensonges, séquestration, harcèlement et manipulation seront leur lot quotidien. Si Laura est aisément impressionnable, il n'en est pas de même pour Marian, qui en plus d'être de bonne constitution, possède une indépendance d'esprit peu courante chez les femmes de l'époque, prend conseil chez un avocat et tient tête au vil baronnet du mieux qu'elle peut.
A son retour 6 mois plus tard Walter retrouve ses deux amies esseulées, penchées sur une tombe à l'étrange épitaphe, qui ne sont plus que l'ombre d'elles-mêmes... Walter va tout entreprendre pour faire éclater la vérité et que justice soit rendue à sa belle !
C'est long certes (600 pages), détaillé et très minutieux, mais l'écriture est fluide, et c'est la peur au ventre que l'on tourne les pages qui nous permettent de de faire la lumière sur tous ces mystères et c'est diablement bien construit !
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