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Marie-Thérèse Carton-Piéron (Traducteur)Michel Le Bris (Préfacier, etc.)
EAN : 9782859408640
448 pages
Phébus (22/10/2002)
3.65/5   155 notes
Résumé :
Publié en 1857 (soit trois ans avant La Dame en blanc), Secret absolu est aujourd'hui considéré couture l'un des romans les plus forts de Collins.
Michel Le Bris, " redécouvreur " du grand romancier rival de Dickens et préfacier de la présente édition, souhaitait voir cette merveille retraduite de fond en comble et dans un souci de fidélité absolue à l'original, dont la critique, à l'époque victorienne, avait souligné l'aspect " scandaleux ". Le lecteur ne s'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Dans un manoir en Cornouailles, la maîtresse de maison se meurt. Sur sa couche d'agonie, elle confie dans une lettre un odieux secret, un secret qu'elle exhorte sa servante de dévoiler à son époux, le maître du manoir. Mais la promesse arrachée à la servante reste incomplète et la domestique fuit la maison dès la mort de sa maîtresse, après avoir dissimulé la lettre, et bien décidée à ne jamais ouvrir les lèvres sur cette terrible histoire.
Quinze ans après, un jeune couple marié s'apprête à rejoindre le manoir de Porthgenna, en Cornouailles. Leur chemin croise celui d'une étrange femme qui fait son possible pour les dissuader d'entrer dans une des chambres de la maison. Abritant en ses murs quelques fantômes, le vieux manoir sur la lande a de quoi effrayer les plus timorés. le secret qui y est caché ne doit jamais être découvert. Pourtant, il ne saurait rester celé : « toutes les vieilles maisons ont quelque part un roman. » (p. 116) Et celui de Porthgenna Tower ne demande qu'à être lu, après tant d'années au secret.
Si je donne si peu d'indications, si peu de noms et si peu de détails, c'est pour ne pas déflorer le plaisir des lecteurs qui passeront par ici. Même si je l'avais percé dès les premières pages, le secret n'est pas révélé avant les trois quarts du roman et je refuse de vous priver de sa découverte ou de la rencontre avec les protagonistes de cette histoire. Wilkie Collins nous balade avec maestria dans une intrigue très efficace qu'agrémentent de nombreux contretemps qui repoussent sans cesse la révélation. S'il faut des nerfs solides pour suivre la lecture ? Oui, un peu. Et ne pas avoir peur de lire jusqu'au bout de la nuit. Vous voulez un secret ? Vous ne pourrez pas reposer le livre avant de l'avoir achevé !
J'ai retrouvé dans ce roman quelques ficelles que l'auteur utilisera dans Armadale, 11 ans après la rédaction de ce roman. La plume est sûre et déterminée : là où l'auteur veut nous emmener, il le fait avec fermeté et talent. Entre secret de famille, ambiance un brin gothique et roman à suspens, Secret absolu porte dès son titre l'affirmation que le secret ne saura rester intact. Au lecteur d'être patient limier : les descriptions, la galerie de personnages secondaires, les réflexions sur l'homme et tant d'autres choses méritent qu'on leur accorde une lecture attentive et tout aussi passionnée que celle qui est donnée à la résolution du mystère. Ouvrir un roman de Wilkie Collins, c'est comme ouvrir un roman d'Émile Zola : la certitude d'une lecture qui haletante, la certitude de tenir un excellent morceau de littérature, la certitude d'en avoir pour sa lecture !
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Le secret

Se plonger dans un roman de Wilkie Collins équivaut à un vertigineux voyage dans le temps dans une ambiance très particulière, liée à la fois à la pugnacité des personnages qu'aucune rédemption ne saurait atteindre, et au contexte social, au coeur de l'Angleterre peu avant l'accession au trône de Victoria, alors que les strates sociales sont strictement définies et les moeurs policées. le statut de la femme est précaire, à la merci des aléas de la vie. Même si l'on sent poindre un embryon de rébellion contre les convenances chez Rosamond, celle qui ne doit pas connaitre le secret.

Ce secret est dévoilé par bribes tout au long du récit où la conscience morale de l'héroïne est mise à rude épreuve, entre le respect des dernières volontés d'une mourante et la crainte de blesser des êtres chers de façon irrémédiable.

Les personnages sont haut en couleur. On pense volontiers à Charles Dickens, contemporain de l'auteur : le vieux misanthrope évoque immédiatement Scrooge du Cantique de Noël. L'analogie n'est sans doute pas fortuite puisque les deux hommes n'ont pas seulement vécu à la même époque, ils étaient aussi beau-frères et amis, et ont pu ainsi partager les mêmes sources d'inspiration.

L'humour n'est pas absent, malgré la gravité du propos. C'est au dépens d'un personnage caricatural, l'hypochondriaque M. Phippen : «Les misères de son estomac l'escortaient fidèlement. Son régime était public et publics étaient ses remèdes».

Si la plume de Wilkie Collins est plus simple et plus abordable que celle de Dickens, on assiste tout de même d à de belles envolées lyriques, particulièrement dans les descriptions des superbes paysages de la Cornouaille, propice aux manifestations surnaturelles pour des âmes émotives ou tourmentées. «Les clartés voilées de la lune, montaient, paisibles et charmantes, dans le ciel oriental»

Confirmation de mon enthousiasme pour cet auteur, découvert il y a deux ans à travers une lecture commune, qui avait fait l'unanimité

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Publié en 1857 (soit trois ans avant La Dame en blanc), Secret absolu est mon premier roman de Collins, le grand romancier rival de Dickens, redécouvert par Michel le Bris et publié chez Phébus.

Difficile de parler de l'intrigue sans en dire trop : en Angleterre, sur la côte de Cornouailles, on découvre une ancienne et honorable famille, mais aussi un secret lourd à porter qui explosera une génération après.

C'est un roman qui se dévore, et qui se lit d'un seul trait, même si l'on se doute plus ou moins du secret dès les 50 premières pages. Un bon roman, servi par une très bonne écriture, mais qui ne m'a finalement pas vraiment transporté… Il est plutôt centré sur des péripéties que sur une véritable psychologie des personnages, et j'avoue que la fin m'a semblé presque mièvre. J'avais envie d'en finir tellement elle m'a paru attendue.

Peut-être qu'à force d'en entendre parler, je m'attendais à plus / mieux ? En tout cas, je ne démissionne pas : j'ai déjà acquis La Dame en blanc, son meilleur roman paraît-il, et j'ai hâte de m'y plonger !
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Bon, certes, on devine aisément et rapidement le secret " ce secret absolu" dont il est question mais peu importe (.. le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse, disait ce cher Alfred) ! Alors, me direz-vous à quoi bon lire ce roman si l'Intrigue transparaît si vite ? Pour savourer l'écriture tellement moderne car quasi-cinématographique de ce malicieux Collins ! En plus, dans ce roman-ci, fourmillent des descriptions drôles et vachardes (même si l'on reste dans le drame) . : M. Phippen, hypocondriaque et plaintif ( la scène du pliant qui s'enfonce dans la terre est.....pliante) ; M. Munder, le régisseur à "la stupidité opaque" qui n'aime tant que s'écouter parler ; Betsey, la servante quI "noie le plus modeste concentré possible d'idées dans la plus large dissolution de mots" ; Andrew Treverton, vieux misanthrope maussade et son majordorme, tous deux affreux, sales et méchants, quasi-personnages de Reiser.
Collins était-il le père caché de Freud ? (la misogynie en moins..).
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Comme à chaque fois avec les romans de Wilkie Collins, je suis rapidement embarqué dans l'histoire tant les descriptions des personnages sont précises, leurs émotions palpables et les dialogues parfaitement ciselés.
Ici, point de "méchants" personnages comme dans les autres romans, mais un secret inavouable qui m'a fait tourner rapidement les pages pour connaître le fin mot de cette histoire. Il m'a fallu vraiment peu de temps pour ingurgiter les 400 pages de ce tome. De l'émotion, du rire, une ambiance gothique, j'y ai trouvé plein de choses, mais ce que j'aime par dessus tout chez cet auteur est la description des mœurs anglaises durant l'ère victorienne. Une histoire passionnante à lire, et un incontournable pour les aficionados de Wilkie Collins.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Depuis des années et des années, quand je songe à l'avenir, je n'ai qu'une pensée : vous retrouver au paradis. Si mes péchés sont pardonnés, sous quelle forme nous retrouverons-nous ? Serez-vous semblable à ma petite enfant - l'enfant que j'ai quittée pour ne plus la revoir quand elle avait cinq ans ? Je me demande si, dans Sa miséricorde, Dieu compensera notre longue séparation sur la terre ; je me demande si, dans ce monde bienheureux, vous m'apparaîtrez d'abord avec votre visage d'enfant, et si vous serez pour moi ce que vous auriez dû être sur la terre, le petit ange que je peux porter dans mes bras... Si l'on prie au paradis, vous apprendrai-je vos prières là-haut, pour me consoler de ne jamais vous les avoir apprises ici-bas ?
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Il ne me semble pas qu'il existe de si grandes distinctions entre les créatures de Dieu. Nous avons tous le même nombre de bras et de jambes ; nous avons tous faim et soif, chaud l'été et froid l'hiver ; nous rions tous quand nous sommes contents, et nous pleurons quand nous sommes malheureux ; et il ne fait pas de doute que nous avons tous à peu de chose près les mêmes sentiments, que nous soyons de bonne naissance ou de basse extraction. Je n'aurais pas pu vous aimer davantage que je ne le fais, Lenny, si j'avais été duchesse ni vous aimer moins si j'avais été une servante.
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Lorsque l'ombre de la calamité pèse sur nos maisons, la question qui se pose à nous n'est pas de savoir combien de temps il faudra pour nous ramener le soleil mais de combien d'occupations nous disposons pour nous contraindre à avancer jusqu'au lieu où nous attend le soleil. Le temps peut revendiquer de nombreuses victoires, mais non la victoire sur le chagrin. La grande consolation de la perte de ceux que nous aimons réside dans la grande nécessité de songer aux vivants qui nous restent.
L'histoire de la vie quotidienne de Rosamond, sur laquelle venait de tomber la nuit d'une affliction profonde, suffisait à illustrer cette vérité.
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Peur de faire mon testament ? Imbécile! Je ne le fais pas et je ne le ferai pas, par principe.
Les riches qui laissent de l'argent derrière eux sont les laboureurs qui font lever la moisson de la méchanceté humaine.
Lorsqu'un homme possède par nature une étincelle de générosité, si vous voulez l'éteindre, faite-lui un legs.
Lorsqu'un homme est mauvais, si vous voulez qu'il devienne pire encore, faites-lui un legs.
Si vous voulez réunir un certain nombre d'hommes dans l'intention de perpétuer la corruption et l'oppression à grande échelle, faites-leur un legs sous la forme d'un don à une oeuvre de bienfaisance.
Si vous voulez donner à une femme toutes les chances de gagner un mauvais mari, faites-lui un legs.
Mon testament ! J'éprouve une forte inimitié à l'égard de l'espèce humaine mais je ne hais pas encore tout à fait assez l'humanité pour y semer un tel trouble !
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-- Mais dites-moi, Betzee, ma chère, demandait l'oncle Joseph, pourquoi personne n'entre-t-il jamais dans ces vieilles chambres moisies ?
-- Parce qu'il y a un fantôme dedans, répondit Betsey dans un éclat de rire, comme si elle ne voyait pas de différence entre une série de chambres hantées et une série d'excellentes plaisanteries.
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Video de William Wilkie Collins (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Wilkie Collins
Bande annonce de The Moonstone (2016), mini série de la BBC et adaptation du roman de Wilkie Collins, paru en français sous le titre La pierre de lune.
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