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4,11

sur 13805 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Trois Femmes.

Smita. Sarah. Giulia.

Trois parties du monde.

L'Inde. le Canada. La Sicile.

Un bien beau roman. Une ode à la femme, à toutes les femmes.

Elles ne se connaissent pas. Ne viennent pas de la même culture, ne vénèrent pas les mêmes dieux mais elles ont en commun cette volonté de s'élever au dessus de la société, des clichés et d'elles-mêmes.

Chacune de ces « amazones » devra se battre contre un monde hostile, chacune à son échelle, pour finir par devenir une autre.

Laetitia Colombani livre ici un ouvrage touchant, simple et prenant et très bien construit. J'aime lorsqu'on sent bien la maîtrise du récit, l'auteur sait dès la première ligne où elle veut nous mener et ce, jusqu'à la dernière ligne de son roman.

Du coup, un livre qui se lit vite et qui va droit au but. Il m'aura juste manqué un peu de nuances.

Peut-être pour moi un peu trop manichéen.
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Sortie très médiatisée pour ce roman capillaire. La présentation qui en a été faite est attractive : trois femmes, trois tranches de vie, trois destins aussi éloignés que possible, et pourtant… Ce qu'elle partageront se pressent dès les premiers chapitres (pas besoin d'être Holmes pour deviner ce qui peut unir une indienne intouchable , une perruquière italienne et une jeune femme canadienne atteinte d'une maladie grave…).

Ça devrait être émouvant, j'aurais dû compatir et me sentir concernée par ce qui arrive à ces trois femmes, et par leur lutte contre l'adversité : j ‘ai essayé, et pas réussi.

Est-ce le style d'écriture, assez factuelle, journalistique qui ne parvient pas à faire passer l'émotion? Est-ce que les histoires sont trop convenues, trop caricaturales? Elles ont pourtant hautement crédibles. Est-ce le fait qu'elles soient morcelées pour alterner les récits, avec la volonté de créer une attente en fin ce chapitre?

Est-ce trop court et trop superficiel sur le plan de l'analyse des personnages? J'ai eu l'impression de parcourir la trame d'une oeuvre qui aurait pu être plus conséquente.

Rendez-vous raté pour moi, même si la lecture n'a pas été vraiment désagréable , mais j'en attendais beaucoup plus, trop sans doute.

On pourrait construire des récits identiques avec bien des objets de consommation courante que nous utilisons chaque jour : de leur origine à leur destination finale , combien de drames , de travail, de fatigue, mais aussi de joie et de partage, que nous ignorons , nous autres au bout de la chaine. Si ces objets pouvaient raconter leur histoire…..
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Trois mondes différents coincés dans les affres de la société, il y a Smita en Inde, Giulia en Sicile et Sarah au Canada. Des femmes qui ont chacune leurs peines et leurs rêves.

Une mèche de cheveu comme point de ralliement entre ces trois mondes, une tresse tricotée comme un long fil d'Ariane.

En Inde, la vie est précaire pour Smita. La misère tambourine aux portes de sa famille, entre les rats et les excréments, Smita rêve d'un monde meilleur pour sa fille. Sur une route où les dieux et les cultes vous observent, les deux femmes vont braver l'impossible.
Comment supplier le destin...
La tresse...

En Italie, c'est une petite entreprise de perruques qui est en danger suite à l'accident du père de Giula. Comment sauver la petite famille de la faillite...
La tresse...

Au Canada, Sarah, brillante avocate voit sa carrière mise à mal lorsqu'elle apprend être atteinte d'un cancer. Dans un univers carriériste, «  lorsqu'on nage parmis les requins, mieux vaut ne pas saigner ».
Le monde professionnel dans toute sa splendeur et sa bassesse, Sarah en paiera le prix fort. En miettes, épuisée, dépouillée de sa féminité, il restera...
La tresse.

Sympathique petit roman sans grande prétention, la simplicité fait de l'ombre aux émotions, le roman est agréable mais semble trop rapide, peu ancré dans une thématique humaine qui aurait mérité à mon humble avis un travail d'écriture plus fouillé.
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Cela fait à peine un an que ce roman est sorti et il compte déjà 2560 lecteurs sur Babelio et 527 critiques, dont une grande majorité enthousiastes. C'est énorme cet engouement !
de quoi susciter largement la curiosité.

Après lecture et curiosité assouvie, la première question qui se pose c'est : Pourquoi un tel succès ?
Sans doute parce qu'il se lit vite et bien, parce que les portraits croisés de ces trois femmes se veulent très touchants, parce que l'auteure se prend pour la bonne fée.

Dès les premiers chapitres, le ton est donné : dramatique.
Trois femmes, une Intouchable en Inde, une ouvrière du cheveu en Italie, une avocate superwoman au Canada se trouvent confrontées à un destin ancré dans une réalité inacceptable. Elles ont pour point commun leur force de caractère, leur ténacité face à l'adversité, leur courage face au malheur.
Sur deux de ces chemins, les hommes n'ont guère la place. Ils font même figure de traîtres voire de pleutres. Voilà un roman qui a tout pour brosser les féministes dans le bon sens du poil.
Le sujet bouleverse, l'idée de la tresse comme fil rouge est intéressant et bien trouvé.
Mais, en ce qui me concerne, c'est loin d'être un coup de coeur.

En tout premier lieu- et cette raison m'est propre- j'ai pour habitude d'éviter certains sujets et là j'avoue que dès les premiers chapitres, certains passages se sont avérés insoutenables et j'ai eu envie de fuir !
En second lieu, j'ai trouvé ce roman bien trop léger en regard de la gravité des situations abordées. Trop léger par le nombre de pages et par son manque de profondeur.
Bien sûr, j'ai été touchée par ces trois femmes au destin tragique, par la condition des Intouchables en Inde, par leur courage aussi ! Mais, au fil des pages, on voit rapidement où veut en venir l'auteure avec sa petite baguette magique et mon intérêt s'est quelque peu effiloché...

« Trois femmes, trois vies, trois continents... » ... trois étoiles !
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La tresse entrelace le récit de trois vies aux antipodes les unes des autres, et pourtant réunies par… des cheveux : l'Indienne Intouchable Smita qui rêve d'une vie meilleure pour sa fille, la Sicilienne Giulia soudain propulsée à la tête de la fabrique familiale de perruques, et l'avocate canadienne Sarah qui se retrouve atteinte d'un cancer.


L'histoire est parfaitement maîtrisée et réunit tous les ingrédients du succès : des personnages touchants, une thématique originale et intéressante, un style agréable à lire. Ces qualités accroissent d'autant ma déception de ne trouver au final qu'un ensemble un peu trop « facile » : on devine assez vite où l'auteur nous emmène, le récit est rapide, presque journalistique, et ne prend pas le temps de la nuance et de la subtilité. Ma perception dominante est celle d'un assemblage d'images choc, choisies pour impressionner et séduire le lecteur, mais au final assez artificiel et sans profondeur.


Un petit livre plaisant donc, mais dont, en raison de son succès, j'attendais sans doute trop, et qui n'a pas réussi à me toucher : trop convenu, trop simpliste, trop manichéen… autant de « trop » qui résultent en un « pas assez » convaincant.


Petit billet sur l'histoire de la mode des perruques sur mon blog, dans la rubrique le coin des curieux, à la fin de ma chronique sur ce livre :
https://leslecturesdecannetille.blogspot.com/2019/04/colombani-laetitia-la-tresse.html
Lien : https://leslecturesdecanneti..
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J'abrège le résumé, tout le monde le connait maintenant... la tresse symbolise une histoire de cheveux et de trois femmes dans trois pays différents.
En Inde, Smita, une jeune intouchable, veut un avenir meilleur pour sa fille.
En Italie, Giula gère une petite fabrique de perruques qui va mal.
Et enfin au Canada, Sarah vit avant tout pour sa carrière d'avocate jusqu'à ce qu'un cancer se déclare.

Chacune de ces histoires offre un sujet intéressant : Les difficiles conditions de vie des femmes et des intouchables en Inde, le mariage mixte ou le rejet par le monde du travail si une maladie sérieuse vous atteint.

J'aurais aimé rester plus longtemps avec Smita et sa fille. On ne peut qu'être ému par le destin effroyable de ces femmes Dalits¹.
À l'opposé Sarah m'a assez exaspérée à tant délaisser ses jumeaux. Quel contraste entre ces vies !

C'est l'exemple type d'un livre si encensé que sa lecture m'a déçue. Si je l'avais découvert par moi-même, je l'aurais probablement beaucoup plus apprécié.
Là, je m'attendais à tellement plus... plus de pages, plus de style, plus de consistance, plus d'intensité... les sujets pouvaient apporter tellement !
Maintenant vous voilà averti, sans de trop fortes attentes, il a toutes les chances de vous plaire... alors n'hésitez pas à le lire.


1 dalit : du sanskrit दलित, dalit (« opprimé »).
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Trois femmes, trois chemins de vie, une tresse.

Smita, l'Intouchable, Sarah, l'avocate canadienne, et Giulia qui travaille dans l'atelier de cheveux de son père en Sicile, ne se connaissent pas. Leurs modes de vie sont à des années-lumière les uns des autres. Elles mènent chacune un combat. La tresse relie ces destins.

Au début du roman l'auteure nous tend tous les fils, ils ne sont pas très nuancés, plutôt lisses, sans épis. On sait déjà quelle sera la toile. Le roman est court et ne permet pas de vraiment s'immerger dans l'histoire de chacune. Peu de dialogues.

Pourtant on ne peut rester indifférent au destin d'une femme Intouchable, qui peine à respirer et qui ne veut pas qu'on coupe les ailes de sa fille. Ni aux problèmes de la discrimination professionnelle, lorsque la maladie pousse Sarah vers le placard alors que sa carrière crevait jusque-là le plafond, au détriment d'une vie de famille sereine. Ni au courage de Giulia pour reprendre l'entreprise de son père dans une société patriarcale et trop ancrée sur la coutume. Les ingrédients sont là.

Une chose me dérange dans la trame de l'histoire. Smita vit un calvaire pour se rendre au temple avec sa fille de six ans. Elle doit payer pour faire une offrande. Je n'en dis pas plus. Un tel écart entre les trois destins... et pourtant une tresse...
Cela fait comme un nid de tristesse, un nœud dans les cheveux.

Il me manque donc dans ce roman la petite étincelle, celle qui coupe le souffle, la subtilité, la surprise, l'effleurement, l'émotion. La simplicité de cette histoire, sa brièveté, auraient mieux convenu à une écriture sous forme de conte, comme l'annonce le prologue et plusieurs autres passages où la tisseuse raconte son ouvrage de façon poétique.
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L'auteur dresse le portrait de trois femmes, trois parcours, trois destinées :

Smita en Inde,
Sarah au Canada,
Guilia en Sicile.
Elles ne se rencontreront jamais, mais leur parcours est unique, elles cherchent à s'extraire de leurs conditions de vie, de s'élever, de chercher du sens à leur existence.. Ce n'est pas aisé, mais chacune pour sa part réussira le combat mené.

Telle une tresse, ces trois histoires qui se mêlent et nous offre, leur espoir, leur détermination, leur courage, leur victoire.

Un récit croisé, qui se lit vite et qui est plein de force et d'espoir dans une quête d'indépendance et de liberté.
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J'ai trouvé que La tresse est un très joli récit ayant entre ses trois personnages féminins, une métaphore originale : le cheveu.  

Trois femmes, l'indienne, la sicilienne et la canadienne devront mener, chacune à leur manière, un combat personnel vital.
Pourtant, tout les oppose, leur langue, leur classe sociale, leur lieu de vie, mais la plume sobre et vibrante de Laeticia Colombani permettra à leurs destins de se croiser.
La psychologie des personnages y est soignée, l'écriture fluide et entraînante.

J'ai évidemment adoré la pugnacité et le désir de liberté de ces femmes. Leurs sentiments, leurs émotions sont finement décrits dans une langue délicieuse qui m'a tenue en haleine de la première à la dernière page.

Ce tryptique voyage, géographique comme humain, qu'elle m'a fait parcourir est, selon moi, tout à fait touchant, sans être mielleux.
Lien : http://justelire.fr/la-tress..
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Un gentil petit livre, à lire en quelques heures, pour découvrir un épisode de la vie de trois femmes d'aujourd'hui. Ce sont en fait trois histoires qui s'entrelacent comme une tresse. Ces femmes vivent à des milliers de kilomètres l'une de l'autre, chacune dans son monde. Elles n'ont absolument rien en commun. Sauf que finalement… Non, vous découvrirez en temps utile ce qui les relie, ce n'est pas moi qui vendrai la mèche !...

Laetitia Colombani déploie une écriture simple et directe, qui donne à son roman une tournure de conte. Une tonalité mélodieuse, parfois enfantine, mais sans niaiserie. Les récits sont découpés en courts chapitres consacrés tour à tour à l'une des trois femmes. Une discontinuité de bon aloi, que l'auteure croit pourtant devoir atténuer par des effets de suspens à la fin de certains chapitres ; un peu artificiel, mais somme toute en ligne avec l'allure un peu ingénue de l'ouvrage.

Le corps des récits exhibe les modes de vie de Smita, Giulia et Sarah, dans leur univers très spécifique. Il révèle leur comportement à un moment charnière de leur existence.

Le quotidien de Smita, c'est la condition épouvantable des Intouchables en Inde. Hallucinant et révoltant pour nous, occidentaux du vingt-et-unième siècle. Parviendra-t-elle à extraire sa fille de cette destinée avilissante ?

En Sicile, Giulia est soumise au ronron tranquille d'une famille d'artisans traditionnels. Ils sont brutalement rattrapés par la modernité. La disparition de son petit monde est-elle une fatalité inexorable ?

À Montréal, les journées trépidantes de Sarah, avocate brillante et ambitieuse élevant seule ses trois enfants, sont soudain percutées par un problème de santé. Quelles remises en question faut-il consentir pour retrouver l'équilibre ?

Les trois femmes doivent ainsi faire face à des difficultés devant lesquelles elles ne sont pas loin de rendre les armes. Elles relèvent la tête et décident de se battre. Elles ont raison ; lutter pour gagner, c'est déjà gagner.

La plus déterminée, celle qui ne renonce jamais, c'est la plus déshéritée. Smita saisit la moindre chance et s'y accroche avec l'énergie du désespoir. Peu importe que sa foi en des croyances d'un autre âge nous fasse sourire. A l'inverse, la plus fragile est celle dont les auspices avaient été les plus favorables. Pas étonnant. Sarah avait toujours franchi les obstacles en conquérante. Elle menace de s'effondrer dès lors que son invincibilité est contestée.

Et Giulia ? Elle est la plus réaliste des trois. Envers et contre toutes les réticences de ses proches, elle saura imposer les idées providentielles de l'homme qu'elle a choisi pour accompagner sa vie.

Car dans ces histoires de femmes, écrites par une femme et qui seront lues par une majorité de femmes, je me permets d'observer que la clé qui boucle le sens de la tresse est apportée par un homme.

Et puisque c'est mon instant de rébellion masculine, je conteste la discrimination avancée par Sarah pour qualifier l'attitude des dirigeants de son cabinet d'avocats. Ils sont pragmatiques et je trouve qu'ils font preuve de délicatesse dans l'exercice très difficile qui consiste à préserver contre son gré une collaboratrice en difficulté. Quand elle aura cessé de voir tout en noir, Sarah reconnaîtra elle-même que l'on ne peut pas mener de front tous les combats, surtout quand l'un est prioritaire.

Au final, une lecture agréable, parfois émouvante, mais pas inoubliable.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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