« On dit du manque qu’il s’estompe avec le temps, les jours qui défilent et les années qui passent.
On se rassure comme on peut, on se persuade que demain ce sera moins fort, moins présent, plus flou.
Alors on vit, on comble le manque comme on peut, on fait semblant, on triche.
Jusqu’au jour où l’on s’habitue à l’absence, qui devient la plus fidèle des présences. »
Certaines personnes nous apaisent. Il n'y a souvent aucune raison particulière à cela, c'est comme une forme d'alchimie naturelle qui se crée...
Si cet amour existe, peut-être est-ce seulement dans mes rêves ? Dans l’oubli des nuits qui n’en finissent pas lorsque tu n’es pas dans mes bras.
Si cet amour existe, peut-être a-t-il été créé uniquement pour nous ? Bercés par l’illusion que nous sommes seuls sur cette Terre à pouvoir le vivre.
Si cet amour existe, peut-être que nous ne lui survivrons pas ? Terrifiés à l’idée de le voir s’éteindre avant nous.
Si cet amour existe, alors ne me réveille pas, laisse-moi croire que les rêves ne s’envolent pas au petit matin.
L’insouciance, c’est retenir par la main cette part d’enfance qui s’enfuit et qui nous manque tant. C’est apprécier cette légèreté qui apaise les moments trop sérieux, trop ordonnés, trop prévisibles.
C’est ne pas se soucier des conséquences et écouter cette petite voix qui nous donne envie de sauter dans les flaques avec un grand éclat de rire.
Ce genre de truc qui vous fait faire des choses incroyables, ce genre d'état qui vous rend idiot, qui vous fait perdre toutes vos certitudes.
— p 320 : Peut-être parce que c’était toi, sans doute parce que c’était toi.
Non, tu ne diras rien, je le sais, car tu auras compris que c’était la seule solution, l’unique espoir de sauver notre amour.
Il sera là, à côté de nous à chaque instant de notre vie. Il sera là pour l’éternité.
L’usure du temps ne serait-elle pas, comme souvent, le plus bel enterrement de leur amour, un amour qui s’efface peu à peu des mémoires sans que ni l’un ni l’autre des amoureux fous d’hier ne se rendent vraiment compte de ce qui se passe ? Elle imaginait alors ce matin où elle se réveillerait et où, peut-être, l’envie de revoir Stephen serait moins présente, le besoin de sa peau moins urgent.
— p 29 : Si cet amour existe, alors ne me réveille pas, laisse-moi croire que les rêves ne s’envolent pas au petit matin.
Les deux personnages amoureux flottent encore dans leurs souvenirs lorsqu'ils avaient seize ans et leur amour est suspendu dans le temps et ne peut plus se concrétiser dans leur présent.