Pourtant l’oubli n’était pas possible, les liens qui les unissaient étaient plus forts que la raison.
Nous n'avons jamais eu autant de temps que le jour où nous nous rendons compte que nous n'en avons plus ! C'est effrayant et rassurant à la fois.
Effrayant, car il ne reste que quelques semaines ou quelques mois à entendre le tic-tac de l'horloge.
Rassurant, car, enfin, nous sommes capables de profiter de la moindre seconde de vie, de transformer chaque minute de grisaille en soixante étoiles scintillantes.
On dit du manque qu'il s'estompe avec le temps, les jours qui défilent et les années qui passent.
On se rassure comme on peut, on se persuade que demain ce sera moins fort, moins présent, plus flou.
Alors on vit, on comble le manque comme on peut, on fait semblant, on triche.
Jusqu'au jour où l'on s'habitue à l'absence, qui devient la plus fidèle des présences.
L'amour peut-il vivre dans la routine de l'existence ? Peut-il se contenter d'une habitude, si belle soit-elle ? A-t-on le droit d'aimer en n'ayant à offrir que la lassitude des années qui passent ?
Ai-je le droit de croire que tout cela ne nous arrivera jamais ?
Ai-je le droit de croire que notre amour est immortel ? Car tu es en moi et je suis en toi, et cela, rien ne pourra l'effacer.
Qu'avons-nous fait pour aimer autant ?
Qu'avons-nous fait pour souffrir autant ?
Vous préférez vivre dans la monotonie et la douceur du coton ou être ballottée par les aléas de la vie et vous sentir vivante ?
- Me sentir vivante et dans le coton, c'est mieux !