Je craignais par dessus tout les mensonges : ils rendaient tout retour en arrière impossible, pensais-je.
Pietro m’avait demandé où je voulais fêter l’anniversaire de notre histoire. Il avait employé précisément ces mots : « notre histoire ». (…) Une histoire est une trajectoire, tranquille ou accidentée, avec un début et une fin.
L’amitié ne s’évapore pas comme l’amour, elle résiste au temps et à l’absence.
La troisième épouse, une féministe, portait un T-shirt arborant l’inscription « Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette. » p. 118
Je le savais à présent: il est impossible de s'en sortir seul, nous sommes une chaîne d'histoires d'amour, emboîtées les unes dans les autres, et les échecs nous sont donnés en partage.
La vie de couple, la passion entre un homme et une femme sont toujours uniques vues de l'intérieur, banales et répétitives vues de l'extérieur.
Tout est fini : mon histoire avec Pietro, le sexe, mon amitié avec Maria, les enfants qui ne voulaient plus rien savoir de lui, ce qui s’est passé avec Francesco. Non. Je veux relater ce que nous avons découvert ensemble, et je crois que cela vous intéressera, car nous sommes tous en pleine tempête, à la recherche d’un port où trouver refuge. Il faut avant tout détruire la cathédrale que nous avons érigée autour de l’amour. Ainsi nous pourrons peut-être reconstruire une église de dimensions plus modestes, avec une pancarte sur la porte : travaux en cours.
En vérité, nous n'étions pas à la hauteur de nos belles idées. Nous avions l'impression d'être très différents de nos parents, mais, avec l'âge, nous leur ressemblions de plus en plus.
En réalité, je suis incapable de renoncer à l'affection accumulée au fil du temps, ou même à l'ennui, oui, même à cela.
Ou bien l'amour file naturellement, sans accroc, ou bien il se termine.