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"L'homme vit par droiture ; sans elle il ne vit que par chance."

Cité dans certains ouvrages, je n'avais aucune connaissance sur Confucius, et somme toute assez peu sur la Chine.

Ce livre me semblait un bon moyen de m'y initier.

Le titre laissait à penser de longs dialogues comme j'avais pu en lire dans les Mémorables de Xénophon.

Ici la forme est plus courte, on trouve de très courts dialogues, voire de simples citations, qui n'en sont pas moins riches en enseignements.

On y découvre un Confucius pédagogue et très pointilleux sur l'étude, pour l'élève comme le maître.

Ses enseignements sont très axés sur la contenance, les valeurs morales et le respect du sacré et des rituels.

Pour lui, ses élèves ne peuvent prendre d'emploi important ni de charges d'état sans être rigoureux. Ne peuvent diriger si ils éprouvent quelque avidité. Ne peuvent prendre de décisions mûries sans capacité de raisonnement. Ne peuvent être respectables si ils ne respectent pas ce qui est sacré.

Une grande notion d'équilibre qui doit inciter le futur dirigeant à ne pas être dangereux pour lui, son peuple, et encore moins sa nation.

Une belle lecture, qu'il est sans doute judicieux de compléter pour une meilleure compréhension, les "Odes" y sont souvent mentionnées et je pense que leur importance n'est pas des moindres pour Confucius, comme ses enseignements.
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La légende de Confucius est tellement magnifiée comme une pierre de jade, pensez donc, à la louche 400 ans avant notre ère, comme un galet, pierre anguleuse à la base, poli par l'histoire ; son environnement guerrier auquel il mit fin, dynastique auquel il ne mit pas fin, embringué dans diverses expériences aux affaires, aux moeurs, et que sais-je encore, que sa pensée est trop belle pour être honnête, puisqu'elle est bâtie en soi à la fois sur la réaction et la collusion, et puis certaines citations présumées venir de lui sont tellement brillantes et impérieuses dans la forme, qu'il est impossible de ne pas y voir une forme de sophisme.

Pourquoi si loin, un tel personnage né du vice serait-il plus entendable de la sorte. Donc, je ne prends pas pour argent comptant tous ces préceptes dont certains, à bien étudier, sont fallatieux ou en tout cas sujets à caution. Et pourquoi pas, me direz-vous, mais se pose-t-on la question déjà pourquoi ?
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Ce livre d'une grosse centaine de pages me parait être une bonne introduction à la philosophie confucéenne qui a pétris la Chine pendant des siècles.

Ces entretiens sont une compilation de courts dialogues de Confucius à ses disciples servant de prétextes pour décrire comment atteindre l'idéal de l'homme de bien.
Ce dernier a pour qualités principales d'être vertueux, respectueux et studieux.

La notion de respect présentée ici s'applique à la famille (piété filiale), à l'autorité politique et à la tradition (rites funéraires).

J'ai interprété ces enseignements comme un code moral et un guide de conduite visant à régler la vie des hommes sur les plans individuel, familial et politique.

Si l'on peut en apprécier la bienveillance et la volonté d'ordonner la société de cette philosophie, on en perçoit
une certaine rigidité notamment dans une hiérarchie sociale figée.
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Les Entretiens de Maître Kong se composent de 20 livres. En lisant, nous imaginons Maître Kong Confucius ou Kongzi) récitant la sagesse, tandis que ses disciples écoutent et compilent assidûment ses enseignements. Il est écrit au passé, par exemple : 'Le Maître a dit : 'N'est-il pas agréable d'apprendre avec une persévérance et une application constantes ?

Tout au long du livre 1, nous sommes exposés à différents philosophes qui font des déclarations déclaratives, mais ce qui est unique à propos de Confucius, c'est qu'il fait des déclarations déclaratives posées sous forme de questions - 'n'est-il pas vrai que...'
Cependant, contrairement à Socrate, Confucius professe connaissances et prétend les transmettre à d'autres. Il connaît La Voie. Confucius est mort vers 479 av. J.-C. et après sa mort, ses disciples ont compilé ces aphorismes tout au long des 4e et 5e siècles av.

Livre 1
Le livre 1 des Entretiens aborde les questions de l'éducation et explique pourquoi elle est importante pour devenir un homme de vertu complète.
Qu'est-ce que la vertu complète dans les Entretiens ? Un homme a une vertu complète quand il : 1) ne se trouble pas même lorsque les autres hommes ne le remarquent pas, 2) des paroles fleuries et une apparence insinuante ne sont pas de la vraie vertu, 3) un homme de vertu complète n'est pas glouton et il est sérieux dans tout ce qu'il entreprend, il aime apprendre et fréquente la compagnie des hommes de principe.

Livre 2
Le livre 2 se concentre sur l'exercice du gouvernement dans la vertu. Si les gens ordinaires ne sont dirigés que par des lois, ils les suivront par peur de la punition, mais s'ils sont dirigés par un chef vertueux, les gens ordinaires regarderont plutôt vers le haut et refléteront cette vertu.
La vertu dans une ville ou une nation exige une piété filiale.

Livre 3
Le livre 3 est obscur, se concentrant sur une controverse entourant un sacrifice à une montagne, que Confucius trouve dépourvue de vertu. de plus, le livre contient la critique par Confucius d'une performance musicale.

Livre 4
Le livre 4 concerne les moeurs vertueuses qui constituent un quartier. Jusqu'à présent, le texte a abordé l'apprentissage, comme la vertu parfaite d'un individu, et a progressé jusqu'au dirigeant vertueux d'une ville, et concerne maintenant un quartier - un lieu d'habitation parmi les familles. L'homme supérieur s'accroche à la vertu, et il ne se soucie pas des richesses ou du pouvoir s'ils ne sont pas atteints de la bonne manière.

Livre 5
Le livre détaille un étrange échange entre le Maître et Kung-ye Ch'ang, Nan Yung, Tsze-chien et Tsze-kung. Confucius conclut les échanges en annonçant que certains de ses amis et disciples sont vertueux, mais aucun n'est plus grand que dans son amour de l'apprentissage.

Livre 6
Dans le livre 6, Confucius joue un rôle quelque peu en sourdine. Il détaille les querelles politiques régionales. Comme le reste du texte, il est entrecoupé de citations du Maître :
Le Maître a dit : 'Les sages trouvent du plaisir dans l'eau ; les vertueux trouvent du plaisir dans les collines. Les sages sont actifs ; les vertueux sont tranquilles. Les sages sont joyeux ; les vertueux vivent longtemps.'
Il s'étend également plus sur l'homme de vertu parfaite:
'Or l'homme de vertu parfaite, voulant s'établir lui-même, cherche aussi à en établir d'autres ; voulant s'agrandir lui-même, il cherche aussi à agrandir les autres.'
'Être capable de juger les autres d'après ce qui est proche en nous-mêmes, c'est ce qu'on peut appeler l'art de la vertu.'

Livre 7
Voici un beau passage Du Livre 7 sur l'importance de la solitude et de la contemplation :
Le Maître a dit: 'Un émetteur et non un fabricant, croyant et aimant les anciens, j'ose me comparer à notre vieux P'ang.'
Le Maître a dit : 'Le trésor silencieux de la connaissance: apprendre sans satiété et instruire les autres.'

Livre 8
Notez les louanges du Maître envers un autre homme :
'Je ne trouve aucun défaut dans le personnage de Yu. Il se servait de nourriture et de boissons grossières, mais faisait preuve de la plus grande piété filiale envers les esprits. Ses vêtements ordinaires étaient pauvres, mais il a montré la plus grande élégance dans sa casquette et son tablier sacrificiels. Il vivait dans une maison basse et mesquine, mais dépensait toutes ses forces sur les fossés et les canaux d'eau. Je ne trouve rien de tel qu'un défaut chez Yu.

Livre 9
Dans le livre 9, les disciples de Confucius énumèrent ses paroles concernant la rentabilité, les nominations du ciel et la vertu parfaite, entre autres sujets.

Livre 10
Dans ce livre, Confucius se décrit. Il s'habillait simplement et sincèrement dans son village, et il parlait prudemment dans les situations politiques. Il a parlé avec respect à ses dirigeants. Lorsqu'il s'éloignait d'un public, il semblait détendu. Il mangeait très peu, ne buvait jamais de vin , ne mangeait pas de viande séchée et avait toujours du gingembre.

Livre 11
Confucius s'identifie clairement comme un conservateur. Il oppose les gens d'autrefois (les rustiques) aux gens d'aujourd'hui (les gentilshommes autoproclamés), et il dit qu'il se tient aux côtés des gens d'autrefois. Confucius énumère les grands hommes qu'il respecte et comment il s'est comporté envers eux.

Livre 12
L'un des disciples du Maître lui pose des questions sur la 'vertu parfaite' - la notion soulevée dans le livre 1. le Maître a dit : 'S'assujettir soi-même et revenir à la propriété, c'est la vertu parfaite. Si un homme peut un jour se soumettre et revenir à la bienséance, un sous-ciel lui attribuera une vertu parfaite. La pratique de la vertu parfaite vient-elle d'un homme lui-même, ou vient-elle des autres ?
Le gouvernement est également abordé dans le Livre 12 : le Maître a dit : 'Les conditions requises pour gouverner sont qu'il y ait suffisamment de nourriture, suffisamment d'équipement militaire et la confiance du peuple en son dirigeant.'

Livre 13
Confucius conseille certains responsables gouvernementaux de la famille Chi.
Le Maître a dit : 'Les fermes, les endurants, les simples et les modestes sont proches de la vertu.'

Livre 14
La honte est discutée dans ce livre. Une grande partie du texte est opaque et peu claire.

Livre 15
Confucius refuse de conseiller un duc sur les tactiques militaires. Peut-être ne souhaite-t-il pas voir la ville en mouvement de la même manière que Socrate ?
Confucius poursuit ses aphorismes sur l'Homme supérieur (remarquez comment les anciens croyaient à une sorte de supériorité spatiale entre ceux qui veulent être plus hauts et meilleurs, et ceux qui agissent selon l'infériorité).

Livre 16
Un chef de la famille Chi souhaite faire la guerre mais Confucius discute de bons principes :
'Lorsque les bons principes prévaudront dans le royaume, le gouvernement ne sera pas entre les mains des grands officiers.'

Livre 17
Confucius discute de la sagesse et du manque de sagesse avec un admirateur. le livre se poursuit par une conversation obscure sur des questions particulières relatives à la Chine ancienne parmi et entre ses disciples.

Livre 18
Le livre 18 est une liste des familles royales, de leurs employés, des musiciens, etc. Il contient très peu de Confucius, mais, sans aucun doute, fournit aux chercheurs et anthropologues modernes une source fructueuse d'informations pour examiner l'ancienne aristocratie chinoise.

Livre 19
Confucius est totalement absent du livre. Il contient une discussion entre d'autres enseignants et disciples.

Livre 20
Le livre 20, le dernier livre des Entretiens, pointe vers plusieurs doctrines qui sont ensuite exposées par le confucianisme - la doctrine de la moyenne, les ordonnances du ciel (qui sont nécessaires pour gouverner un État avec justice) et la propriété.

Les derniers mots du texte sont :
'Sans connaître la force des mots, il est impossible de connaître les hommes. »

On peut, je dirais même on doit, lire Confucius,
mais on doit y ajouter les taoïstes qui le moquaient souvent.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Le texte fondateur du principal courant de pensée chinois est un petit recueil de sentences et d'anecdotes, d'époques et de provenances variées. Comme pour tous les textes de cette importance, il serait ridicule d'en faire la critique sur le mode j'aime/j'aime pas. Je dirai donc juste ce qui a éveillé en moi un écho dans un texte aussi éloigné dans le temps, l'espace et la culture.
Et je commencerai par ce qui m'a rebuté au premier abord, et d'abord le ritualisme du confucianisme qui tend à maintenir la société dans un ordre ancien, c'est-à-dire une forme de conservatisme. Confucius propose de réguler les conflits par le rite, de rétablir un ordre du monde stable et hiérarchisé. C'est une pensée à visée politique. Il faut dire qu'à son époque, dite "Des printemps et des automnes", les royaumes qui composent la Chine sont en perpétuels conflits, et au sein même de ces royaumes, la lutte pour le pouvoir est la principale préoccupation. On comprend dès lors qu'une pensée politique qui naît dans ce contexte aspire à un peu d'ordre et de paix. Il n'empêche que le refus du changement, la hiérarchie et le conservatisme ne sont pas vraiment les valeurs que je mettrais en premier.
Mais ces tendances de la pensée confucéenne, bien réelles, n'en sont pas le fond. le ritualisme n'en est pas vraiment un si l'on examine ce qui doit inspirer la pratique du rituel. Ce qui apparaît alors comme plus fondamental ce sont des valeurs morales individuelles. Et l'on s'aperçoit que le rituel vise avant tout à trouver la juste attitude envers autrui. Bien sûr, cela concerne les attitudes à tenir entre les différentes couches sociales, mais il s'agit aussi, plus profondément, de relations entre individus. Et à ce niveau là, le confucianisme dépasse les circonstances historiques qui l'ont vu naître pour toucher à quelque chose d'universel.
La valeur centrale est le 'ren', parfois traduit par 'humanité'. Son caractère chinois est composé du signe qui désigne l'homme et de celui du deux. Ainsi, la principale question est ce que nous devons faire quand nous sommes en présence d'un autre humain. Dans toute sa simplicité, je trouve très beau ce retour à l'essentiel. Et l'on voit de nombreuses sentences des Entretiens donner des conseils de bienveillance, de compréhension, de discernement, voire d'indulgence.
Les confucianistes se sont donc engagés dans l'action administrative et politique. En cela, ils ont été critiqués par les taoïstes, qui prônaient plutôt le retrait du monde (et dont je me sens plus proche). Pourtant, confucianistes et taoïstes partagent la notion de 'tao', la voie, qui garantit un ordre du monde. Les confucianistes trouvent cet ordre dans la tradition, les taoïstes plutôt dans le cosmos et la nature. Les valeurs de la pensée chinoise ont circulé d'un courant à l'autre. Alors même dans le confucianisme, qui n'est pas celui qui m'attire le plus spontanément, l'on peut trouver des principes de vie qui ramènent à l'essentiel.
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Une enfilade de poncifs, de bons sentiments et de nombreuses redites, tout cela en 120 pages à peine. Si l'on conviendra aisément, à la lecture de ce pénible pensum aux articles décousus, que l'homme à les mêmes travers et les mêmes vices depuis 2400 ans, on n'apprend strictement rien dans ces entretiens.
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Si Lao Tseu préconise le non-agir qui s'est rependu dans bien des pays du continent asiatique, Confucius établi des notions de hiérarchies et de piété à la fois familiale, gouvernemental, et professionnel... Tout en se défendant bien de juger du niveau de sagesse de chacun, il reconnait les efforts dans la sagesse, et les mérites dans les aspects les plus terre à terre de la société (des éléments que l'on va retrouver dans le bouddhisme.. Donc oui toute l'Asie est bien interconnecté philosophiquement malgré ses conflits....) Il faut lire ce chef d'oeuvre, ce grand classique, pour réellement comprendre qui est Confucius... Un peu mythique comme Lao Tseu... Tous eux vivant pendant les périodes mythiques où l'on n'a que peut de données historiques. Cela n'en atténue aucunement cependant la justesse des grands classiques de la Chine, dont on aurait tord de dire qu'il ne faut en lire qu'un pour comprendre la Chine, il faut en lire plusieurs. Et si Lao Tseu est le grand précurseur de la théorie du Tao (entendez par là le Ying et le Yang, qui privilégie la non action sur l'action, et la fluidité des mouvements, la relativité toute bien Chinoise... Même si elle se rapproche de celle plus moderne d'Einstein... ) Et bien Confucius en établissant les codes de la société chinoise et sa hiérarchie est le fondateur de la théorie des 5 éléments, ou mouvements... Bien des termes leur son appliquer manquant souvent de justesse...
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Loin des livres philosophiques occidentaux, parfois longs et poussifs, les Entretiens de Confucius sont abordables très facilement. Je pense même qu'un enfant serait capable de lire ce livre et de le comprendre.
Quoique rédigés il y a des millénaires, les Entretiens de Confucius s'appliquent étonnamment bien à notre monde moderne. A lire absolument.
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Une compilation de réflexions, de citations de Confucius et de ses disciples toujours d'actualité pour la quasi-totalité. Regroupé par thème, il y a quelques textes que je n'ai pas bien compris, c'est donc un recueil à lire très très lentement. Quoiqu'il en soit c'est un très bon livre pour essayer de comprendre la sagesse asiatique.
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Les clés de la sagesse sont ici. La fraternité, la recherche de la justice, la maîtrise de soi, l'importance de l'étude, et surtout sa mise en pratique. Sinon Confucius répondrait : " A quoi sert l'étude ?". A cet égard, l'étude est primordiale, ce thème ouvre le livre : " N'est-ce pas une joie d'étudier, puis le moment venu de mettre en pratique ce que l'on a appris ?". Dès lors, le savoir, et tout ce qui lui est relatif, les pensées, les paroles doivent être en adéquations avec les actes. Et surtout se refléter dans les actes.
L'étude est un bien en soi, elle ne doit servir qu'à cet effet ( en dehors de sa portée pratique) : « Autrefois on étudiait pour soi, aujourd'hui on étudie pour impressionner les autres ». ( xiv.24). Confucius prône l'humilité et refuse la vanité de l'orgueil.

Confucius peint le portrait de l'honnête homme, qui doit atteindre la vertu suprême. Lui-même ne se réclame pas honnête homme. Il n'affirme pas plus avoir atteint la vertu suprême. A cet égard, on remarque qu'il applique son enseignement à lui-même : il prône l'humilité, il applique l'humilité. C'est avec modestie qu'il se considère, toujours en effort constant, pour tendre vers ce but. Rien n'est acquis, tout est encore à faire, à travers nos actes et l'esprit.

Les Entretiens de Confucius, sont aussi, l'apprentissage d'un mode de vie donné. Comment se comporter avec sagesse ? Quelle est la conduite d'un gouvernement ? Qu'est-ce qu'un bon gouvernement ? Comment agir en société et sur soi-même ? S'approcher des personnes vertueuses, et bonnes envers soi, en faire ses amis. Donnons un conseil de Confucius : " Avant toute chose, cultivez la fidélité et la bonne foi. Ne recherchez pas l'amitié de ceux qui ne vous valent pas. Quand vous fautez, n'ayez pas peur de vous corriger".

A la question : comment se comporter avec autrui ? Confucius nous répondrait : " Ne fais pas à l'autre ce que tu ne voudrais pas qu'on te fît". Ce qui rejoint par là, la conception chrétienne de l'autre, le message que délivrait Jésus Christ.

On n'en voudra pas aux Entretiens d'être répétitif, plusieurs paragraphes sont repris à l'identique dans d'autres chapitres. Mais ne serait-ce pas pour insister sur ces points, qui sont essentiels, importants dans la sagesse chinoise de Confucius ?

A ce titre : « l'honnête homme envisage les choses du point de vue de la justice, l'homme vulgaire du point de vue de son intérêt ». N'est-ce pas étonnant de voir là, la conception moderne de notre justice, et celle de l'Etat. Aucun intérêt particulier ( ou intérêt) ne doit animer l'Etat, si ce n'est la justice, le juste, et si ce n'est au-delà, l'intérêt général.

Quand on referme ce livre de sagesse, on repart avec les enseignements de Confucius, dont certains sont inscrits dans nos sociétés modernes. Certains enseignements, il est vrai, peuvent paraître utopiques, et loin de la portée de beaucoup d'hommes.

C'est que Confucius met pleine confiance en l'homme et à sa faculté de perfectibilité du point de vue de la vertu.

Lire les Entretiens, c'est effectuer un retour à l'essentiel, au-delà des compétitions humaines, des vanités, des excès, des spectacles sociétaux de notre modernité. Dépasser tout cela, nous répondrait probablement Confucius, avec la mesure de ses enseignements. A nous de les appliquer ou non ?

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