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sur 806 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Adolphe, jeune homme timide et indécis, tombe amoureux d'Ellénore, la maîtresse d'un comte allemand. Malgré leur différence d'âge et la situation inconfortable d'Ellénore en tant que maîtresse entretenue, leur idylle se prolonge et Ellénore devient prête à tout pour suivre Adolphe, abandonne son amant en titre et les enfants qu'elle a eus de lui, et va jusqu'à risquer l'héritage qu'elle doit toucher de son père. de son côté, Adolphe croit qu'il n'aime plus Ellénore, mais il n'ose pas rompre avec elle, et c'est finalement son entourage qui force la rupture et fait mourir Ellénore de langueur. Une histoire d'amour "à l'ancienne" qui, si elle n'évite pas la complexité des sentiments amoureux, fait un peu trop la part belle aux tergiversations et à la lâcheté d'Adolphe.
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Pour connaître ce qu'est ce mouvement littéraire du 19e siècle qu'est le Romantisme.
Adolphe est l'incarnation du romantisme (pas au sens de fleur bleue) mais dans le sens d'êtres torturés, indécis, insatisfaits de l'incomplétude de la vie.
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Le roman par excellence de l'indécision amoureuse. On pourrait le résumer à cette citation de Prévert : « On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va. »
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Cet été, j'ai lu Adolphe de Benjamin Constant, un classique de la littérature romantique écrit en 1816, méconnu, remis sur le devant de la scène grâce au film le Prénom.

Benjamin Constant dissèque l'histoire d'amour entre Adolphe et Ellénore, de ses débuts timides à sa fin tragique. Comme une sorte d'autopsie amoureuse.

Ce qui est bien dans ce livre, outre l'excellence de son écriture, la richesse du style, la fluidité de la plume, c'est le décorticage des sentiments amoureux, l'expression des émois dans tous leurs états. C'est l'inspection à la loupe de cet anti-héros, anti-amoureux, qui ne peut quitter une femme qu'il n'aime plus, pris en otage par sa lâcheté et son incapacité à prendre des décisions. L'analyse et le regard de Benjamin Constant est lucide, féroce, acéré, sans concession.
Ce qui est d'autant plus intéressant c'est que cette histoire fictive est l'écho de sa relation tumultueuse avec Mme de Staël, tyran amoureux dont il n'arrivait pas à se défaire, par lâcheté, par besoin de bien faire, par vanité peut-être. Comme Adolphe, tiens ! Coïncidence, coïncidence…

Pour autant, ce court roman ne m'a pas transcendée. L'histoire met moins de temps à s'oublier qu'à se lire, et seule cette évanescence de romantisme contrarié, d'amour malheureux reste. Dommage.
Lien : https://brontedivine.com/201..
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Livre lu à la fac dans le cadre d'un cours sur le romantisme. Ne m'a pas laissé de souvenir impérissable...
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L'individu romantique et la biographie comme oeuvre d'art : une histoire d'amour qui démarre comme un pari et qui se termine dans l'incompréhension et les chaînes.
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Je suis mitigée sur ce roman. J'ai trouvé l'analyse humaine très juste et surtout, j'ai adoré le style un brin désuet mais fort bien tourné de Benjamin Constant. En revanche, si j'ai été frappée par la pertinence de certaines réflexions et par l'évolution très convaincante des relations sentimentales des protagonistes, l'ensemble m'a vraiment paru interminable. Je ne sais qui d'Adolphe ou d'Ellénore m'aura été le plus antipathique ! Entre les atermoiements de l'un et la dépendance malsaine de l'autre, impossible de les départager. On a envie de les secouer, de les faire sortir par la force de ce "je t'aime moi non plus" qui s'éternise.

Peut-on réellement qualifier d'amour ce roman ? En regard du feu de paille vite consumé que fut la passion d'Adolphe, l'amour d'Ellénore pourrait sembler sincère et absolu, mais j'en doute. Est-ce de l'amour que de s'imposer à l'autre contre son gré ? de l'étouffer jalousement ? Est-ce de l'amour que de le faire chanter par ses larmes ? de le culpabiliser ? de s'accrocher obstinément quand on lui sait trop peu de caractère pour rompre ? N'est-ce pas plutôt du narcissisme ? de la lâcheté même ? Non, décidément, je n'éprouve pas plus de compassion pour cette inconséquente que pour son falot d'amant.

Adolphe est à mon sens un roman de désamour, qui m'aura finalement plus séduit par sa forme classique et son propos sur les relations humaines que par son anecdote – terme utilisé par l'auteur lui-même – longuette et sans piquant.
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
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"Les sanglots longs des violons de l'automne
blessent mon coeur d'une langueur monotone.
Tout suffocant et blême, quand sonne l'heure,
je me souviens des jours anciens et je pleure."

Merci, ami Verlaine, de synthétiser par ces simples vers "Adolphe", le roman le plus célèbre de l'écrivain franco-suisse Benjamin Constant et sans doute l'une des oeuvres romantiques les plus représentatives de la période.

Adolphe, c'est le narrateur, un jeune bourgeois désoeuvré, plutôt antipathique et associable, guère apprécié dans les salons et qui, coeur esseulé et désinvolte, s'éprend presque par oisiveté de la femme d'un autre. Et pas de n'importe quelle femme, d'Ellénore, la belle maîtresse de monsieur de P*** et mère de leurs deux enfants. Sa première jeunesse est certes passée mais elle reste très belle malgré bien des épreuves ; lors de sa rencontre avec Adolphe, elle occupe une place légitime dans la société pourtant cruelle et rapace de son temps.

La passion d'Adolphe pour Ellénore, passion qui sera payée en retour, sera hélas aussi éphémère que le caprice d'un dandy et ne justifiera en rien les tristes sacrifices consentis par une belle plus âgée que son amant : mari, enfants, fortune, dignité, position sociale, Ellénore se donnera entièrement et sera récompensée par la tiédeur, la dissimulation et enfin la trahison de son amant. Un tiers de cette récompense aurait eu raison des plus blanches oies mais Ellénore, soutenue par son amour, persistera déraisonnablement jusqu'à l'issue fatale d'une histoire d'amour sans espoir.

Personnellement, c'est "Ellénore" que j'aurais donné pour titre à mon roman à la place de l'auteur car c'est vraisemblablement la figure la plus forte et la plus intéressante du récit. Ellénore est à elle seule la voix du coeur et la voie de l'abnégation tandis qu'Adolphe est veule, faible, versatile, horripilant par ses sempiternelles tergiversations. Benjamin Constant explique le titre de son roman dans le dénouement original et inventif, un échange fictif entre auteur et éditeur, en ces termes : "Si [mon récit] renferme une leçon instructive, c'est aux hommes que cette leçon s'adresse : il prouve que cet esprit, dont on est si fier, ne sert ni à trouver du bonheur ni à en donner ; il prouve que le caractère, la fermeté, la fidélité, la bonté, sont les dons qu'il faut demander au ciel [...]. La grande question dans la vie, c'est la douleur que l'on cause [...]".

Un roman certes romantique mais différent car il aborde l'importante thématique de la réciprocité des sentiments liée à la fermeté - ou à l'absence de fermeté - des caractères. Un beau texte à découvrir.


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Cela faisait longtemps que j'avais envie de lire ce classique. J'ai profité des vacances pour réparer cette lacune. Cela se lit très vite car il ne compte que 130 pages à peu près.
L'histoire est très romantique. Adolphe est un jeune homme de 22 ans qui cherche à s'émanciper de sa famille. Il voyage beaucoup, se comportant un peu comme "un parasite" et bénéficie de l'argent de son père. N'ayant pas d'expérience amoureuse, il décide de séduire une femme, pour voir, pour jouer. Son choix se portera sur Ellenore, une femme plus âgée que lui, n'ayant pas une très bonne réputation, étant la maîtresse d'un comte depuis plusieurs années. Au départ, elle lui résiste et il finira par la séduire. Très rapidement, il cesse de l'aimer mais a peur de la faire souffrir en la quittant.
Il tergiverse, hésite, se dispute avec elle, la fait pleurer.... et la quitte enfin.
Un personnage lâche, antipathique, orgueilleux, bref en un mot détestable !
L'écriture en revanche, est très belle. Cela fait bizarre de voir autant de verbes au subjonctif imparfait, nous ne lisons plus une telle langue dans les romans contemporains.
J'ai du mal à dire si j'ai aimé ou non, j'ai envie de dire que je l'ai enfin lu !
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Je me suis plongée dans ce roman à cause du film « le prénom » et c'est une belle découverte, je trouve que l'écriture est très contemporaine.
Adolphe jeune homme de 22 ans s'éprend d'une femme Elléonore ayant dix ans de plus que lui. Cette liaison n'est pas heureuse, elle rend même les deux protagonistes malheureux, Adolphe ne peut se résoudre et ne trouve pas le courage de rompre, Elléonore quitte tout pour lui.
C'est un roman sur le désespoir d'un jeune homme qui fait le contraire de ce qu'il dit, doit faire, il culpabilise tout le temps. Il reste surtout attaché aux souvenirs ce son amour passionné et ses hésitations à rompre causeront la perte d'Elléonore qui elle l'aime toujours aussi passionnément et elle se sentira trahie.
Un roman dont les deux personnages principaux ne laissent pas indifférent, on suit la progression de leur amour, de la complexité de cet amour, j'ai éprouvé de la colère contre Adolphe et sa façon de se comporter, mais aussi par moment de la tendresse. Une belle découverte.
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