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3,65

sur 796 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Bon, je dois être honnête, Adolphe est un des classiques qui m'a personnellement laissé de marbre (j'exagère un poil, mais quand même, c'est pas loin d'être ça). Bien sûr je reconnais la belle plume de l'auteur (à ne pas confondre avec le peintre Benjamin-Constant), oui le sujet est beau et au final d'une certaine modernité compte tenu du caractère atemporel de l'amour, mais au bout du compte, que c'est ennuyeux! Ce livre est atermoiements, indécisions, doutes, pas en avant et pas en arrière et il s'appuie quasi-unilatéralement sur la psychologie des protagonistes. En soi pourquoi pas, mais malgré la force du sujet et la qualité de la plume, c'est trop lent et trop froid. On se croirait souvent dans un sépulcre dans ce livre, en tout cas bien davantage que dans une passion sensuelle et dévorante. Pour le coup, Benoît Jacquot qui en a tiré un film glacé (comme il sait faire) a capturé avec justesse le ton du livre.

C'est dommage, mais voilà une histoire d'amour (certes chaotique et tragique) dont la passion est figée, aux personnages ennuyeux (et parfois agaçants) qui se laisse lire avec une distraction polie faute de saisir aux tripes. Plutôt adepte du mouvement romantique et des livres qui finissent mal en général, je suis resté au bord du chemin avec Adolphe, mais je ne regrette pas de l'avoir lu non plus, car c'est quand même très bien écrit.
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J'avais commencé à lire ce petit roman avec application car c'est un classique du romantisme français et de l'analyse psychologique, mais d'abord sans grand plaisir, car le personnage principal, Adolphe, dès le départ,ne me plaisait pas.

Dans la lignée de "La princesse de Clèves", ce livre dissèque les rapports amoureux, avec toutes les hésitations, tous les tourments et les joies qu'ils comportent. En bref, Adolphe n'arrive pas à rompre avec sa maîtresse plus âgée qu'il n'aime plus mais à qui il ne veut pas faire de peine, Elléonore.L'auteur aurait vécu le même dilemme, partagé entre Madame de Staël et d'autres femmes.

On finit par s'intéresser un peu aux remous intérieurs du héros, toujours partagé, et dont les paroles mensongères bien souvent ne reflètent pas du tout les pensées profondes.Mais quelle froideur chez cet être orgueilleux! "Elle croyait ranimer mon amour en excitant ma jalousie mais c'était agiter des cendres".C'est surtout le style de l'auteur, aux images parlantes et au vocabulaire richement déployé qui donne à l'histoire plus d'attrait.

Cet Adolphe m'a agacée car il joue avec les sentiments des autres, se montre calculateur, et enfin bien lâche. On ne peut pas adhérer à un tel comportement. Et ses atermoiements qui se veulent romantiques en diable ne m'ont pas tirė une seule larme!

Adolphe, bof!
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Décidément, ce mois-ci les classiques n'ont pas la côte chez moi ! Publié en 1816, ce roman raconte les aventures amoureuses d'Adolphe, jeune homme qui passe d'une femme à l'autre jusqu'à ce qu'il rencontre Ellénore. Petit à petit, une passion se noue entre ces deux êtres indolents et profondément romantiques : “elle me permit de lui peindre mon amour; elle se familiarisa par degrés avec ce langage : bientôt, elle m'avoua qu'elle m'aimait.”

Mais comme on pouvait s'y attendre, Adolphe sent peu à peu cette passion s'éteindre : “que peut, pour ranimer un sentiment qui s'éteint, une résolution prise par devoir ?” mais il ne se l'avoue pas tout de suite. Or, “dès qu'il existe un secret entre deux coeurs qui s'aiment, dès que l'un d'eux a pu se résoudre à cacher à l'autre une seule idée, le charme est rompu, le bonheur est détruit.” Cependant, ce n'est pas si simple de rompre car Ellénore a tout quitté pour lui, il est donc responsable d'elle, qui n'a aucune ressource. de plus, d'un coeur tendre mais aussi très lâche, il hésite à lui faire du mal, préférant fuir les confrontations et les pressions que la bonne société fait peser sur lui.

“La grande question dans la vie, c'est la douleur que l'on cause, et la métaphysique la plus ingénieuse ne justifie pas l'homme qui a déchiré le coeur qui l'aimait. Je hais d'ailleurs cette fatuité d'un esprit qui croit excuser ce qu'il explique.”

Et à la fin, la réponse factice de la personne à qui l'on a raconté l'histoire d'Adolphe et nous en dit plus sur son avenir, conditionné et expliqué par cette aventure :

“J'aurais deviné qu'Adolphe a été puni de son caractère par son caractère même, qu'il n'a suivi aucune route fixe, rempli aucune carrière utile, qu'il a consumé ses facultés sans autre direction que le caprice, sans autre force que l'irritation.” C'est bien tout cela déjà que l'on voit évoquer dans le récit court de l'histoire d'Adolphe et d'Ellénore. Un jeune homme qui se laisse porter par la vie, mené par tous et n'en fait rien.

Benjamin Constant se fait bien ici le précurseur du romantisme, dépeignant avec force et précision les passions qui peuvent se déchaîner en l'homme, mais également ses faiblesses, qui ne sont que trop nombreuses. “Ma surprise n'est pas que l'homme ait besoin d'une religion; ce qui m'étonne, c'est qu'il se croie jamais assez fort, assez à l'abri du malheur pour oser en rejeter une.”

Finalement, ce que j'ai apprécié : la lucidité du narrateur, avec l'esprit critique de la jeunesse = “Les hommes se blessent de l'indifférence, ils l'attribuent à la malveillance ou à l'affectation; ils ne veulent pas croire qu'on s'ennuie avec eux naturellement.”

Mais ce qui m'a contrarié : la vacuité de la vie de ces deux êtres, qui ne savent que pleurnicher et se rendre malheureux.

Une chronique en demi-teinte donc. Cependant, je ne suis pas sûre que je ne le relirai pas un jour, car ce n'était peut-être pas le bon moment pour l'apprécier.
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Bon. J'ai pas aimé. Déjà, ça commence à devenir long ces lectures imposées par l'Université. Je comprends hein qu'on s'entende. Mais définitivement je n'aime pas me forcer.
Bref. Ce livre illustre le romantisme dans le cadre d'un cours d'histoire littéraire. le cours était grandiose, probablement un de ceux que j'ai préféré. Mais ce livre. Grand dieu.
Ce livre, c'est un ado de 15 ans qui se plaint constamment à la recherche de sensations fortes, de passion, de drame. Ô l'Amouuuur, ô la viiiie, ô tristesse, ô désespoir! le ton languissant ne me plaît pas du tout. J'ai eu l'impression d'être dans la tête d'un Emo issu d'une classe sociale aisée dans les années 2000. L'histoire est fade, le personnage d'Elléonore insupportable et la figure du père comme grand monarque de la conscience du fils m'a déprimé.
Reconnaissons tout de même la beauté de l'écriture, la finesse du style. Malheureusement pour moi ça ne rachète pas le fond. Je suis tout de même heureuse de continuer à lire des classiques, à me nourrir de grandes phrases. Il faut continuer à lire ces auteurs•autrices qui ont fait le canon.
En bref, j'ai passé une bonne centaine de pages à rire doucement de l'esprit de contradiction du protagoniste (oui je sais, c'est plus profond que ça mais zut à la fin).
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J'apprécie beaucoup la littérature romantique du XIXème siècle, mais le pré-romantisme larmoyant comme ici, beaucoup moins...
J'ai attendu qu'il se passe quelque chose, une scène de rupture franche, une dispute, l'arrivée d'une autre femme... en fait non, le roman repose sur un amour malheureux qui n'est pas passionnel, que le héros s'est donné "parce qu'il fallait avoir une liaison" pour s'assurer une place dans la société. Mais il n'a pas l'ambition et la force de caractère de Julien Sorel.
J'ai pensé à Swann, comme lui de façon anachronique le personnage gâche ses années de jeunesse pour une femme qu'il n'aime guère - c'est ce qu'il dit, il n'arrive tellement pas à la quitter qu'il l'aime en réalité passionnément, qui n'est pas son genre et qui n'est pas franchement laide. D'ailleurs, l'auteur insiste tellement sur le fait qu'à un peu plus de trente ans elle commence à perdre sa beauté que c'en est vexant pour une femme de cet âge... Une lecture vite lue, mais guère à retenir.
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Un classique barré sur ma liste mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable pourtant c'est LE livre à lire.

Style désuet, narration lente, soporifique et déprimante à souhait.

D'emblée, je n'ai pas aimé Adolphe, cet homme calculateur, méprisant, lâche, inconstant et pleurnichard.

Mais où est le romantisme ?

Bref, j'ai été hermétiquement fermé à cette lecture, tant pis, classique suivant s'il vous plait !

“Les hommes se blessent de l'indifférence, ils l'attribuent à la malveillance ou à l'affectation; ils ne veulent pas croire qu'on s'ennuie avec eux naturellement.”
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Très déçue de ce classique qui n'est pas "un chef d'oeuvre" selon moi. le narrateur d'"Adolphe", de même que celui de son autre récit: " le cahier rouge" est foncièrement antipathique, c'est un peu mieux dans "Cécile" même s'il agit toujours avec fausseté et lâcheté (ce dont il convient lui-même).
L'histoire d'Adolphe est d'une platitude extrême qui m'a rappelé la "Confession d'un enfant du siècle" De Musset.
Je ne doute pas qu'à l'époque ce type de récit ait pu être novateur, en revanche, après avoir lu, dans le style roman d'apprentissage les "Confessions" de Rousseau (qui sont pourtant antérieures) ou "Le rouge et le noir" de Stendhal, ces derniers me semblent bien plus intéressants tant sur le plan intellectuel qu'en terme de divertissement.
Néanmoins, c'est très bien écrit et de ce fait assez agréable à lire.
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Ce roman nous plonge profondément dans les méandres des émotions humaines. L'intrigue explore les tourments de l'amour, les conflits intérieurs et les sacrifices faits au nom de la passion.

L'écriture de Benjamin Constant est élégante et empreinte d'une profondeur philosophique, ce qui ajoute une dimension supplémentaire au récit. L'exploration de l'ego, des désirs et des doutes qui habitent les protagonistes fait résonner le lecteur avec les dilemmes universels de la condition humaine.

Cependant, l'abandon total d'Ellénore à Adolphe m'a été particulièrement insupportable. Il a voulu la conquérir par challenge et elle a tout perdu à cause de lui.

Dans l'ensemble, Adolphe mérite d'être lu pour sa réflexion sur les affres de l'amour et de l'âme humaine.
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J'ai découvert ce livre de manière assez originale : dans le film "le prénom" (qui d'ailleurs m'a beaucoup plu).
Si la complexité psychologique du personnage éponyme est très bien montrée, je n'ai pas été convaincue par ce livre dont la lecture l'a parue assez plate, voire banale. Peut être est ce dû à ce personnage antipathique qui souhaite séduire une femme pour se "désennuyer" et ne semble pas se préoccuper trop des états d'âme de sa bien aimée. son inconstance et sa médiocrité, bien que parfaitement vraisemblable, ne m'ont pas vraiment touchée.
Ce n'est évidemment que mon opinion personnelle car ce livre a sans doute des mérites pour faire partie de grands classiques français.
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