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Les chevaliers de Castelbriac tome 1 sur 1

Editions Il est Midi (Autre)
EAN : 9782491689681
244 pages
AFNIL (14/02/2022)
5/5   2 notes
Résumé :
L'histoire se déroule dans la première partie de la guerre de Cent Ans. Le héros, dont les origines familiales remontent au XIe siècle, évolue entre uchronie, fiction et réalité. Ce livre est un roman, non un traité historique. Il relate les aventures d'un jeune et vaillant personnage qui sera amené à croiser au cours de sa vie les terribles routiers du XIVe siècle.

Entre « guerroiements », romance et rebondissements, le récit s'attache aussi à décrir... >Voir plus
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Stentor ouvre les hostilités, en ce quinzième jour de septembre de l’an de grâce 1352, lors d’une halte sur les hauteurs de Bressuire, le chef routier grimpe sur un rocher du haut duquel de sa voix puissante, il harangue ses hommes et leur tient ce discours :
- Compaings, femmes et bascles bien aimés, on nous chasse, on nous méprise et on défait notre condition, aussi, illuec, je vous promets, moi Stentor qu’isuellement, les pourciaux qui nous haïssent vont devoir pâtir notre hutin. Oyez mes braves, à tous sires doués de chevance ou de grande saisine, dès ce jour, qui ne donnent belle suite ou confort à nos pactis, qu’ils soient castel, casal ou cité, moi chevetaine des mortes faces, je vous ordonne routiers, de piller, ourdir et massacrer tous lieux, tous coquins et percer bonne chair ! Mercenaires jadis, brigands maintenant ! Ainsi hardement et par terrible mêlée, prenons par force preu et pourvéance pour nos méchantes vies, et nos ébanoiements, Hardi, mettons noblesse à merci ! Hardi compaings, sus aux poignis, aye Dieu, aye aux compagnies ! 
Voici la Traduction moderne du sabir, au plus proche de la vérité du discours que lança le chef des routiers:
- Compagnons, femmes et bâtards bien aimés, on nous chasse, on nous méprise et on met à mal notre vie de soldats, aussi, en ce lieu, je vous promets, moi Stentor que promptement, les porcs qui nous haïssent vont devoir subir notre tumulte. Ecoutez mes braves, dès aujourd’hui, quiconque ne donnera pas une suite favorable ou le respect à nos demandes de pactes (Ou doléances), qu’ils soient, château, village ou grande ville, moi capitaine des mortes-faces, je vous ordonne routiers, de piller, assommer et massacrer toutes maisons, les gens et tout ce qui bouge ! Mercenaires nous étions, brigands nous sommes ! Ainsi, par le harcèlement et par méchante mêlée, prenons de force profits et provisions nécessaires à nos méchantes vies et nos divertissements ! Allons, mettons la noblesse à nos pieds ! Allons compagnons, lançons le combat, *Donne Dieu, Donne aux compagnies (* le cri de guerre des routiers)
Les mortes-faces enflammés par le discours incendiaire de leur chef envers ceux qui jadis les respectaient en tant que gens de guerre et aujourd’hui montraient grand dédain de leur existence, marquent leur satisfaction en agitant les bras en l’air comme après grande victoire.
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Enfin, en mai, un messager arrive aux portes de Castelbriac porteur de nouvelles récentes, l’homme remet un message à messire Raymond dont voici la teneur :
« Père et douce mère, à ma tendre épouse et mes enfants, je pense à vous chaque jour et vous demande de me pardonner pour l’inquiétude en laquelle je vous laissai, mais ici les combats sont âpres et nous n’avons de cesse de reculer face aux Anglois qui ont force puissante et moult archers pour nous réduire…En octobre de l’an dernier je reçu vilaine navrure à membrature dextre, lors des affrontements que nous avons livrés devant La Réole, et cela me donna méchante fièvre, qui me garda alité durant quelques semaines. Fort heureusement cette blessure fut salvatrice puisque elle m’épargna de périr malement et sans honneur à la chute de la ville. Nos fidèles gens m’ont transporté hors la lice prestement pour nous réfugier en la bastide forte de Cahors d’où je vous écris aujourd’hui. Je vous embrasse bien affectueusement et vous prie de ne point vous alarmer, ma blessure se referme de bonne façon et mon état me permettra de me rendre au rassemblement de nos forces armées en Périgord, sous la bannière de monseigneur Pierre de Bourbon, en mars de cette nouvelle année. Je vous mande d’annoncer tristes nouvelles aux familles de nos compagnons d’armes tombés au combat ou disparus à ce jour, vingt de ces braves ont donné leur vie pour les nôtres, mon cœur saigne et prie Dieu de les recevoir en son domaine de paix et de recueillement. Pierre de Salvignac auquel j’ai confié le soin de porter à vous cette missive vous livrera la liste nommant chacune de nos chères pertes.»
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Nous sommes le matin du quinze avril 1351, la fraîcheur printanière amplifie les parfums des plantes vivaces du jardin des simples ou de celles entretenues aux terrasses du château. La cour de Dure-dent est en effervescence, mesquins, mesquines et varlets s’agitent, courent en tous sens pour amener différents objets sortis des salles de la forteresse, afin de les placer dans les deux chariots. Coffres, peaux, ustensiles divers et quelques couvertures composent pour l’essentiel, le matériel. Les serviteurs prennent bien soin de respecter les consignes de Dame Angélique leur intimant de ne point oublier la nourriture pour le trajet mais aussi, le nécessaire de salubrité;
A savoir : un coffret contenant linges propres, onguents, liqueurs, poudre de plantes, huiles essentielles et moult autres décoctions utiles pour venir à bout des maux de voyages, tels que les blessures éventuelles, malaises et milles travers pouvant porter atteinte aux personnes, durant le trajet ! Charles de Montcasal, ne sera pas du voyage son père Michel lui enjoignît de rester au château et de se mettre à disposition de son grand père Raymond, l’aider à s’assurer que soient respectées les bonnes mesures prises pour combattre le mal pesteux, autant que veiller à la sécurité du territoire en compagnie du Prévôt Pierre Lepace. Floriane de Montcasal son épouse reste aussi, afin de veiller sur ses fils Charles et Hugues ainsi que diriger la maisonnée de Castelbriac en l’absence de son époux.
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Ayant effectué cette digne tâche, lassé par ces années d’exil, meurtri par la perte de son Roi et par moult navrures reçues aux combats, le vicomte décida de rentrer près de sa femme et de son fils. Ce dernier était fort attaché à ce père, ferme certes, mais juste et très attentionné autant auprès de son fils et de son épouse, que de sa famille et des gens vivant sur ses terres. Tous deux se forgèrent une complicité à toute épreuve qui laissera Aymeric fort marqué de l’empreinte de ce père aimant. Ainsi apprendra-t-il de son parent tout l’arsenal stratégique nécessaire à la vie d’un homme en ces temps guerriers, mais il découvrira aussi le savoir-faire en matière de diplomatie tant militaire que civile, comment gérer un domaine, mener une guerre mais surtout aimer et préserver les siens en sachant toujours faire usage de belle courtoisie. Il va donc, pendant un peu moins de dix années se forger une âme de futur seigneur de Montcasal, c’est à la fois peu mais énorme quand on songe que la vie d’un homme en cette époque, ne dépasse que rarement la cinquantaine… Le temps s’écoule paisiblement en terre Montcasalaise, Aymeric et les siens font prospérer leurs domaines et grâce aux précieux conseils de son père, le fils prend peu à peu les rênes de la vie domaniale, offrant ainsi à ses parents le loisir de profiter plus encore l’un de l’autre, après avoir vécu tous deux, tant de mois et d’années éloignés, durant les voyages et les guerroiements d’Alphonse.
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Les cinq hommes se déplacent donc plus à senestre de leur site d’aguets. En effet trois cent pas plus loin, ils peuvent enfin voir la fameuse poterne supposée. Il s’agit en fait d’une porte d’enfer, ou porte de la merci, noms donnés aux poternes basses des villes qui généralement sont situées sous les eaux des douves, ou au niveau du sol dans un endroit peu accessible. Malgré tout elles sont toujours fermées par une grille de fer et une porte épaisse. Elles servent à évacuer les pestilences humaines, les malades contagieux ou les corps de défunts décédés de maladies infamantes. Ces accès sont aussi prolongés à l’intérieur des murs par un couloir voûtés dont le plafond s’abaisse au fur et mesure qu’on pénètre vers l’intérieur de la ville, ceci pour gêner les assaillants éventuels durant leur progression.
Généralement une seconde porte est placée au bout de ce couloir et derrière celle-ci se trouve une volée d’escalier abrupt obturée par un clapet de bois large et verrouillé. L’idée de pénétrer par cette ouverture est une possibilité, encore faut-il pouvoir détruire tous ces obstacles, chose quasi impensable puisqu’ils ne sont que cinq et qu’il est hors de question d’utiliser la poudre, une détonation mettrait en éveil toute la garnison, il serait alors impossible de pénétrer dans la Libourne. (…)
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