Le Triangle Secret, tome 2 : Le jeune homme au suaire

Dans ce deuxième tome, nous suivons l'enquête de Didier Mosèle qui cherche à reconstituer les derniers trajets de son ami Morlane. En furetant, Didier comprend que Morlane s'est rendu près de Troyes dans la forêt d'Orient sur la piste d'une statue représentant un soldat cathare. Avec la femme de Marlane, il se rend sur place et découvre une chapelle en ruines qu'il n'a pas le temps de sonder car on essaie de les tuer. En effet, ses recherches dérangent et par Martin Hertz, il apprend que ses mystérieux tueurs appartiendraient à un ordre « Les gardiens du sang ». Toujours par Martin Hertz, Didier en apprend davantage sur le parchemin à l'origine de la mort de Marlane, parchemin qui démontrerait que celui qui est mort sur la croix n'était sans doute pas Jésus… Deuxième tome aussi bien mené que le premier, sans temps mort, avec des allers retours entre passé et présent passionnants. Vivement la suite.

L'histoire se corse, Martin, un ancien avocat, membre lui aussi du cercle très fermé de la franc-maçonnerie et ami de notre, héros, Didier, est lui aussi agressé dans sa maison et sa femme est grièvement blessée. Mais tout cela ne serait-il pas une simple mise en scène et Didier a-t-il raison de faire entièrement confiance à Martin.
Accompagné de la veuve de son ami Francis, récemment décédé, Didier décide de se rendre à Troyes où son ami aurait découvert une mystérieuse statue et chapelle cathares.

Aussi, mêlant une nouvelle fois Histoire, mais largement brodée bien évidemment, les auteurs réussissent une nouvelle fois à aiguiser le sens de la curiosité du lecteur en mêlant l'ordre des templiers à celui des cathares qui auraient trouvé un secret si énorme que l'Eglise en personne aurait envoyé des croisés pour s'assurer que ce secret ne serait jamais dévoilé au monde.

Même si je trouve les dessins assez grossiers, comme dans le premier tomme d'ailleurs et dans les suivants je suppose, je me suis laissée prendre au jeu de cette série qui mêlé histoire, religion, mysticisme et une bonne part d'imagination...

Le jeune homme au suaire nous embarque pour un voyage dans l'espace et dans le temps, alors que Didier Mosèle comprend (à ses dépends) dans quel pétrin il met les pieds.

Plusieurs récits, viennent ici enrichir la trame principale. Les épisodes consacrés à la vie de Jésus se font plus rares au profit d'un intermède historique qui se déroule au temps des Cathares. Il s'agit assurément du coeur de l'album et sa composante la plus intéressante. Les scènes d'action se font également plus nombreuses. Même si elles ne font pas avancer le récit, elles permettent de le rythmer.

Ce changement de rythme est dû à l'apparition d'ennemis qui se faisaient jusque-là un tantinet plus discrets : les gardiens du sang. Cette confrérie occulte arrive très rapidement à se faire détester. Nous sortons ici des sentiers battus, dans le sens où les méchants ont un temps d'avance, mais commettent également des erreurs en pagaille.

Malgré la diversité des points de vue, la narration devient ici un brin plus redondante. Il faut certes faire progresser la quête mais cet avancement entraîne de trop fréquentes redites qui pourront agacer le lecteur. En revanche, celui-ci a clairement l'impression d'être partie prenante d'un ensemble cohérent qui se dévoile progressivement.

Les dessins peinent toujours autant à convaincre. La remarque est peut-être un peu cinglante car il y a une légèrement amélioration. le manque de souplesse est un peu moins marqué. Les visages des personnages semblent se préciser mais tout cela reste assez timide. Il est également curieux de constater que Josiane et Chloé se ressemblent beaucoup trop, sans qu'elles aient de lien apparent de famille.

Voici donc une suite qui fonctionne avec la même logique et les mêmes ingrédients que l'album précédent. Si la série n'a pas encore atteint son degré sa maturité, elle se laisse suivre avec plaisir.

L'histoire se poursuit pour notre plus grand plaisir. Nous en apprenons un peu plus sur le testament du fou. En faisant sienne la quête de son ami Francis, Didier mosèle nous offre une enquête captivante dans la forêt d'orient.
Cette suite concrétise tout ce que le premier album laissait espérer. Les personnages prennent de l'épaisseur ; Martin est plus impliqué que ce qu'il ne laisse penser, Didier se rapproche inévitablement de la veuve de son ami... Au delà des purs ressorts scénaristiques, Didier Convard nous livre une bande dessinée instructive et originale.

L'histoire tient bien la route, même si les ingrédients sont très convenus pour un roman (ou une bande dessinée) ésotérique. On retrouve ici des templiers, des cathares, les manuscrits de la mer morte et bien entendu un secret lié à l'histoire du Christ.

Pour autant, on fait parfois de bonne recette avec des ingrédients simples et attendus et c'est le cas dans cette série qui sait distiller les étapes de l'enquête pour susciter l'intérêt.

On se demande à ce stade, quel jeu joue Martin.

On pouvait craindre en fermant la dernière page du premier tome que la messe ait été dite. Après tout ne révélait-il pas tout le coeur de l'intrigue : Jésus, le vrai, n'était pas mort sur la croix où avait été sacrifié son jumeau.
L'action de ce second tome se recentre donc sur la quête du tombeau de ce Christ tout en revenant sur l'itinéraire d'un texte qu'il aurait écrit et qui a été conservé par templiers et Cathares.
A ce propos, il est quand même à signaler qu'il n'y eut jamais de "chevaliers cathares" car les cathares été non violents et que pour la même raison, ce ne sont pas "les cathares" qui ont assassiné le légat pontifical Pierre de Castelnau.

Se servant d'éléments par contre plus exacts comme l'évasion de Montségur de trois hommes la veille de sa prise, le scénario reste parfaitement plausible et assez palpitant, alternant poursuites du passé et intrigues du présent.

Didir Convard s'appuie sur des événements historiques comme sur des personnages réels pour construire son scénario et faire évoluer l'histoire de manière captivante. L'enquête de son personnage principal se révèle passionnante et prend de l'ampleur au fil du récit. Les personnages et leur relation gagnent en profondeur et en volume, et deviennent indissociables du scénario. Leur caractérisation dévoile ainsi des enjeux jusque là inavoués et laisse pressentir des retournements pour le moins intéressants.
Force est de constater qu'on ne s'ennuie jamais à la lecture de ce tome. L'intrigue est menée de concert des éléments du passé, une relecture méconnue, et très libre, de la vie du Christ, et cela donne à l'ensemble une cohésion, une cohérence et une profondeur évidente. On pourra définir le rapprochement entre les deux personnages principaux comme convenu mais Convard donne à cette "relation" une intelligence et une lecture passionnante, tout en douceur, qui ne laisse pour autant pas présager d'une résolution dans un sens plus que dans un autre.
Seuls les graphismes pêchent un peu au regard de l'histoire, mais avec ce second tome, on finit par ne plus y faire attention, tellement vous êtes happés par l'intrigue.

Le secret le mieux gardé au monde... celui du frère de Jésus, mort à la place du messie sur la croix. Des gens sont morts, assassinés par un groupuscule oeuvrant pour le Vatican. Didier Mosèle s'en approche. Guidé par un frère de Loge, il recoupe les différents éléments issus du Testament du Fou (Jésus) et des indications fournies par les Manuscrits de la Mer Morte. Marlane, son meilleur ami en a fait les frais, même si tout le monde est convaincu de son suicide.

Didier Mosèle et la veuve de Marlane se rendent au Lac d'Orient, une statue d'un guerrier cathare s'y trouve à côté d'une chapelle à l'abandon où se trouvent des symboles maçoniques. Mais on tente de nouveau de les éliminer.

Flashback en 1200. le Testament du Fou arrive à Montségur, les Cathares l'intègrent dans leurs rituels. Mais à la chute de la forteresse, les feuillets tant craints par l'église disparaissent de nouveau.

Un tome qui passe plutôt bien, même si ce n'est pas trop ma tasse de thé. Ni du point de vue scénario, ni en ce qui concerne les dessins parfois un peu trop brouillon à mon goût.

Suite à la mise en place des différentes périodes, des personnages et de l'intrigue dans le premier tome, ce deuxième tome semble plus vif et plus incisif que le précédent.

Didier se rapproche dangereusement du tombeau du Christ, sous l'oeil attentif du Vatican et du mystérieux Hertz. Des organisations secrètes le suivent de près afin de préserver ce terrible secret vieux de 2000 ans. Tout semble converger vers la Champagne où se trouve une statue d'un chevalier Cathare.

La solution se rapproche, l'étau se resserre et la tension monte. le Vatican guette, les Gardiens du Sang agissent, Hertz cache son jeu et le lecteur s'enfonce de plus en plus dans cette fiction qui s'amuse à bousculer sa réalité.

Côté dessin on retrouve Gine pour la période christique, Wachs pour la période Vatican, Falque pour la période contemporaine, André Juillard pour la couverture, Paul pour la colorisation et cette fois Eric Stalner en dessinateur ‘guest-star' à la place de Gilles Chaillet.

Une suite convaincante, avec un suspense qui donne envie d'aller plus loin. le tueur est toujours aux trousses des chevaliers....