Le Triangle Secret, tome 6 : La Parole perdue

Dans ce sixième et avant dernier tome de la série, "La parole perdue", le scénario est cette fois-ci légèrement modifié. le lecteur commence d'abord sa lecture en replongeant dans le temps, au moment de la crucifixion de Jésus-Christ avant de se replonger dans le présent de la narration. Josiane et Didier ne se cachent plus et sont maintenant officiellement partenaires dans cette quête de la vérité, ou des vérités, à savoir comment et par qui fut assassiné Francis mais aussi ce que révèle le Testament du fou et où se trouve exactement de tombeau du Christ.
Tout en étant mort, Francis continue à envoyer ses mystérieuses lettres de mises en garde à son "jumeau" par l'intermédiaire de "l'homme au chapeau", comme il est surnommé par nos héros étant donné que ces derniers ignorent tout de son identité.
De nouveaux éléments sont dévoilés ici et j'avoue que j'ai hâte de connaître le fin mot de l'affaire. Didier apprend qu'il a été manipulé par celui qu'il croyait être son ami, Martin Hertz, depuis le départ, tout comme il avait manipulé Francis mais était-ce uniquement pour servir ses propres intérêts et ceux de la loge Première ou également pour les protéger ?

Le suspense est toujours au rendez-vous, le scénario rondement bien mené et les personnages me sont de plus en plus attachants. Si je n'avais pas un petit problème avec le graphisme, je crois bien que j'aurais attribué la note maximale à cette série car il me tarde vraiment de lire le dernier tome pour voir comment tout cela se termine, d'où pari réussi de la part des auteurs, à savoir celui de tenir son lecteur en haleine.

La première de couverture laisse entendre beaucoup de choses. Des personnages, que l'on peut raisonnablement supposer être Didier Mosèle et Josiane Marlane, approchent d'un mystérieux lieu sous-marin. S'agirait-il du fameux tombeau, ce qui marquerait la fin de leur chasse au trésor ? Et bien… oui et non.

La parole perdue n'est que l'avant dernier album de la série. Il offre toute une série de révélations et d'avancées majeures. C'est la quête du tombeau et donc de la vérité qui est une nouvelle fois au coeur de l'histoire et bénéfice de beaucoup d'attentions. Hormis un passage se déroulant loin dans le passé et un autre se jouant au Vatican, il est ici surtout question d'une course-poursuite. Les dessins ne cette partie-là de l'intrigue sont particulièrement réussis. Les jeux d'ombres sont particulièrement beaux.

La galerie des personnages s'étoffe d'une manière assez importante : les intrigants de la Curie, les frères premiers, le mystérieux messager qui intervient directement. En revanche l'on pourra s'étonner que les personnages semblent toujours aussi enclins à tomber dans les pièges tendus par les gardiens du sang. Cette faculté lasse, à juste titre. Tout comme certaines pistes assez prévisibles… pour le lecteur du moins.

Les usages et les principes qui guidaient la série sont ici quelque peu remis en question. L'album démarre sur une séquence laissant la première place à Jésus. Cette scène assez longue apporte son lot de révélations. le plaisir est ici trop rapidement mis à mal par des dessins peu précis.

Voici donc une belle réussite qui laisse croire que le dénouement de la série sera de qualité. En tous cas, il met toutes les chances de côté pour qu'on puisse y croire.

Je ferai le même constat que pour le tome précédent. A mon goût, l'intrigue en a pris un coup, les révélations ne sont plus aussi surprenantes puisqu'il nous est confirmé ce qu'on avait plus ou moins deviné jusque là. Même si l'enquête de Didier Mosèle avance réellement dans ce tome et qu'on sent qu'il approche du but, l'ennui commence à s'installer.
Néanmoins je trouve que le traitement et l'évolution des personnages est intéressante, et participe grandement à la réussite de cette bd. Au coeur de l'intrigue, l'auteur n'oublie pas que ce sont ses personnages qui font l'histoire, à l'image de Martin Hertz, dont la narration est partie intégrante du récit. C'est par son entremise que l'enquête progresse. Doit on y voir une projection de l'auteur? La relation entre Josiane et Didier aboutit enfin! à quelque chose de concret, et même si l'auteur choisit de ne pas l'étaler au grand jour, quelques mots bien placés dans une discussion suffisent à en deviner la teneur ( de la relation!) et la progression. Cela ne vient pas non plus au hasard puisque cette évolution vient en même temps qu'une révélation concernant l'homme à la moustache. Tout est lié et bien mené, bien maîtrisé.
Qu'on aime ou pas cette série, on ne pourra nié la grande maîtrise dont fait preuve Didier Convard. Son histoire, parsemé d'épisodes historiques fondés ( ou pas! je ne suis pas assez calé en histoire pour pouvoir l'affirmer!), qui l'alimentent, la construisent et servent également de base à l'intrigue, est parfaitement maîtrisée, le scénario est cohérent et lisible. Juste un petit détail qui m'est venu à la lecture de ce tome. Je ne me souviens pas en quelle année est sensée se déroulait cette histoire, mais les personnages, alors qu'ils se savent espionnés, écoutés, observés, continuent d'utiliser leur téléphone portable. Si c'est pas un peu naïf....!
Et toujours ses graphismes qui frisent parfois l'exécration quand il ne sont pas ridicules.
Malgré cela, étant donné qu'il semble ne rester qu'un tome pour finir cette série ( cette première saison du moins), ma curiosité est suffisamment émoussée pour en connaître le dénouement.

Dans ce tome intitulé la parole perdue, notre héros, Didier s'approche de plus en plus de la vérité. On peut même dire qu'il est à la porte du tombeau du Christ.

Les deux camps sortent de l'ombre, tant les gardiens du sang que la loge première pendant qu'à Rome, le sort du pape est scellé et les nouvelles élections se préparent.

Didier de son côté apprend qu'il a été manipulé par Martin et le fantôme de Francis avec son chapeau mou et son imperméable fait de plus en plus penser à Francis lui même. Serait-il possible qu'il ne soit pas mort ?

Le scénario tient toujours le lecteur en haleine.

Fouchtre ! Ma note descend !
Oui, moi aussi, l'ennui me prend dans cette quête qui n'en finit plus et où les ressorts dramatiques continuent à trop se ressembler. Finalement, je trouvais le dessin indigent, ce qu'il est toujours. Mais là, je commence à penser que le scénario ne l'est pas moins.
J'ai déjà pas mal de mal à comprendre pourquoi le crucifié va jusqu'à se faire torturer sur la croix par jalousie pour son frère... Mais que ce même frère Jiseusse, l'y laisse !!
Enfin, beaucoup d'incohérences, un manque flagrant de finesse dans l'intrigue. Mais j'y suis donc je vais aller jusqu'au bout !