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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme vous ne le savez peut-être pas (auquel cas cela veut dire que vous ne lisez pas toutes mes chroniques), je suis toujours à la recherche d'auteurs de récits policiers de langue française (pour éviter les problèmes de traduction et être certain de lire ce que l'auteur a voulu écrire) et encore plus de personnages récurrents…

Aussi, quand j'apprends l'existence d'un auteur que je ne connaissais pas et que celui-ci a écrit plusieurs romans autour des mêmes enquêteurs, j'ai du mal à résister à l'envie de découvrir la plume du premier et le talent d'investigation des seconds.

Et le choix du jour se porte sur Guillaume Coquery publié chez « M+ éditions » et auteur d'une trilogie autour d'un groupe de policier dirigé par le capitaine Damien Sergent…

« Oskal » est donc le premier opus de cette trilogie (peut-être amenée à se développer encore)…

Ce roman a été publié en 2020.

Le Capitaine Damien Sergent et ses trois assesseurs (Frédo, le vieux de la vieille, Sandrine, la boxeuse et Yanis, le jeune geek) vont enquêter sur le suicide d'une jeune danseuse de cirque dans sa caravane. Seulement, ils se rendent vite compte qu'il ne s'agit pas d'un suicide et l'enquête va les mener vers une affaire sur la disparition d'une joggeuse 8 ans plus tôt… la femme de Frédo)…

Bon, je le dis tout de suite, ce roman me laisse dubitatif.

Autant, certains livres, je suis capable immédiatement ce qui m'a fortement déplu (d'ailleurs, dans ce cas-là, je vais rarement au bout de ma lecture).

La plupart du temps, je suis aussi apte à cerner les points positifs d'une plume, d'une intrigue.

Et, plus rarement, je ne sais quoi pointer sur un roman.

C'est un peu le cas de « Oskal ».

Point positif, l'originalité et la curiosité apportées par le titre (oui, c'est peu, mais c'est déjà ça).

Ensuite…

On se rend compte immédiatement que la narration du roman est celle utilisée ad nauseam par les auteurs de thrillers à succès (ou sans succès, d'ailleurs). Narration alternative, doublement alternative, ici.

D'abord, l'auteur nous fait voyager dans le temps pour aborder une affaire qui n'a a priori rien avoir avec l'intrigue du roman (la disparition de la joggeuse). Bon, comme je ne suis pas plus bête qu'un autre, je me doute que si l'auteur aborde ce sujet, c'est qu'il est en rapport avec le reste (sinon, quel intérêt).

Ensuite, la narration alterne entre le passé et le présent pour expliquer l'histoire de certains personnages et permettre de comprendre leurs actions, leurs réactions.

Enfin, la narration alterne entre le passé et le présent pour permettre au lecteur de comprendre l'intrigue.

Voilà qui fait beaucoup d'alternance de narration pour un lecteur (comme moi) que ce procédé agace (car trop utilisé et souvent sans que cela apporte un plus au roman).

Oui, je le dis clairement, je préfère les narrations linéaires. Au moins, dans un tel cas, l'auteur doit se creuser le citron pour rythmer son histoire et la rendre exaltante.

Que dire des personnages ? Classiques ou presque. le capitaine, forcément doué, car jeune. le vieux briscard. La fliquette (car il faut toujours une fliquette dans un groupe de policiers dans un roman). le jeune geek (car un geek est forcément jeune même s'il existe des geeks depuis 50 ans).

Les policiers s'entraident, se font du souci les uns pour les autres, mangent ensemble, boivent, plaisantent… bref, font tout ce que font des policiers dans un roman policier.

La plume est au diapason du reste. Commune. Pas indigente ou indigeste, mais loin d'être originale ou virevoltante.

Quant à l'intrigue…

Arff. Elle se veut complexe, mais les rebondissements ne tiennent bien souvent qu'à une facilité de l'auteur et de ses personnages comme la révélation finale sur l'identité du tueur qui aurait pu être évitée par une simple analyse ADN du principal suspect…

Et puis la fin, toute fin, qui permet de comprendre tout le reste…

Non pas qu'elle explique l'intrigue, non, mais elle explique probablement où l'auteur a été cherché son inspiration pour tout le reste. du moins par qui, par quoi, il a été influencé.

Oui, ce final, qui n'en est pas un puisqu'il sert d'introduction au prochain opus, me laisse forcément penser que Guillaume Coquery s'est inspiré des auteurs de romans policiers à succès, Olivier Norek et, surtout, Bernard Minier en tête.

Norek, pour le groupe de policiers, la vie dans ce groupe, etc. Minier pour cette volonté de vouloir proposer un tueur en série psychopathe, intelligent et qui se joue de la police en général et du héros en particulier.

Et à l'aulne de ce final, on se rend compte, qu'en fait, tout le roman est construit comme un mixe d'un roman de Norek et d'un autre de Minier

Le manque d'originalité se comprend donc à ce moment-là.

La seule inconnue est de savoir, alors, si ce parti pris est conscient, inconscient, volontaire ou encouragé.

L'auteur a-t-il juste été influencé par des lectures qui l'ont marquée ? Ou bien a-t-il juste cherché à reproduire des recettes qui ont fait le succès de certains romanciers ?

Dans le second cas, son but était-il de plaire à un éditeur, puis aux lecteurs ou bien dans l'espoir d'avoir du succès...

Bref.

Je semble être un peu dur avec ce roman, mais si je l'ai terminé (et je l'ai terminé puisque j'évoque la fin) c'est donc que la lecture n'a pas été indigeste, ce qui est déjà mieux que pas mal de romans policiers actuels que j'ai lus (j'ai d'ailleurs abandonné les romans de Bernard Minier pour cela et été déçu par les derniers Norek).

Mais, si j'ai abandonné Minier, vous pensez bien qu'il y a de fortes chances que j'en fasse autant avec Coquery… à moins que je lui redonne une chance dans quelque temps, allez savoir…

Au final, un roman qui pêche principalement par le fait qu'il est un peu trop influencé par les thrillers à succès actuels…
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Une toute jeune équipe naît à Saint-Gaudens. A sa tête Damien Sergent, moins chef que responsable de son équipe, s'adjoint son ami Fredo, Sandrine la battante et Yannis le geek.
Ils sont appelés dans un cirque car Irina, une jeune danseuse russe, s'est donné la mort par balle. Cependant un examen plus sérieux démontre qu'il s'agit d'un assassinat, et même d'un double meurtre en lien avec la disparition d'une jeune femme qui vivait auparavant à Besançon, tout comme Irina, C'est là également que la femme de Fredo s'est évaporée il y a tant d'années, le laissant inconsolable et meurtri. L'équipe s'y rend donc mais tombe sur un mur de silence, de preuves disparues et d'obstacles musclés.
Dès lors l'enquête se complexifie en une véritable toile d'araignée aux fils emmêlés, une toile dans laquelle l'équipe traversera bien des zones de turbulences mais en ressortira soudée, prête à poursuivre son oeuvre de justice

Remarquable est que les policiers ne sont ici ni caricaturaux ni univoques, ils n'arborent pas ces postures irritantes, mais, et c'est le défaut de cette qualité, ils manquent de cette étoffe faite d'âme et de paradoxes qui nous donne le sentiment d'une réelle présence, unique, opaque et prodigieuse
Par ailleurs l'intrigue est complexe à souhait, vrai labyrinthe où les sorties se ramifient, abouchent sur des trompe-l'oeil et où, quand on pensait tout deviner, on ne frôlait en fait que la plume de l'oiseau s'envolant.
Quant à l'écriture, elle se fait discrète, tout au service de l'intrigue dont on attend la suite ..
Lien : https://trancheslivres.wordp..
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