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Citations sur La Place Royale ou l'Amoureux extravagant (25)

ALIDOR : Clarine, je suis tout à vous,
Ma liberté vous rend les armes,
Angélique n'a point de charmes
Pour me défendre de vos coups,
Ce n'est qu'une idole mouvante,
Ses yeux sont sans vigueur, sa bouche sans appas,
Quand je la crus d'esprit je ne la connus pas.

Acte II, Scène 2, (v. 359-365).
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ALIDOR : Que je serais heureux si je ne t'aimais point !

Acte IV, Scène IV, (v. 715).
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[Relax67: citation tirée de la présentation de la pièce par Marc Escola sur le changement de perception de l’œuvre avec le temps]
Il faut affronter ce paradoxe: la comédie de Corneille la plus souvent représentée aujourd'hui, celle qui parait la plus "actuelle" à nombre de spectateurs ou de metteurs en scène contemporains, est pour son créateur une pièce imparfaite; dans l’ambiguïté d'Alidor qui ne se résout pas à voir Angélique épouser un autre que celui qu'il a choisi pour elle - ambiguïté qui fait pour nous la "modernité" de la pièce - le dramaturge dénonce une infraction à l'unité d'action; dans le personnage d'Alidor où nous voulons voir une peinture des hésitations de l'"adolescence", Corneille accuse une "inégalité de mœurs qui est vicieuse".
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Angélique:
Dure condition de mon malheur extrême
Si j'aime on me trahit, je trahis si l'on m'aime
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Pour moi, j'aime un chacun, et sans rien négliger,
Le premier qui m'en conte a de quoi m'engager :
Ainsi tout contribue à ma bonne fortune ;
Tout le monde me plaît, et rien ne m'importune.
De mille que je rends l'un de l'autre jaloux,
Mon coeur n'est à pas un, et se promet à tous :
Ainsi tous à l'envi s'efforcent à me plaire ;
Tous vivent d'espérance, et briguent leur salaire ;
L'éloignement d'aucun ne saurait m'affliger,
Mille encore présents m'empêchent d'y songer.
Je n'en crains point la mort, je n'en crains point le change ;
Un monde m'en console aussitôt ou m'en venge
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Dans l’obstination où je te vois réduite,
J’admire ton amour, et ris de ta conduite.
Fasse état qui voudra de ta fidélité,
Je ne me pique point de cette vanité ;
Et l’exemple d’autrui m’a trop fait reconnaître
Qu’au lieu d’un serviteur c’est accepter un maître.
Quand on n’en souffre qu’un, qu’on ne pense qu’à lui,
Tous autres entretiens nous donnent de l’ennui,
Il nous faut de tout point vivre à sa fantaisie,
Souffrir de son humeur, craindre sa jalousie,
Et de peur que le temps n’emporte ses ferveurs,
Le combler chaque jour de nouvelles faveurs:
Notre âme, s’il s’éloigne, est chagrine, abattue ;
Sa mort nous désespère, et son change nous tue.
Et de quelque douceur que nos feux soient suivis,
On dispose de nous sans prendre notre avis ;
C’est rarement qu’un père à nos goûts s’accommode ;
Et lors, juge quels fruits on a de ta méthode.
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[Relax67: citation tirée de la présentation de la pièce par Marc Escola (collection Garnier-Flammarion) qui décrit bien combien elle, et son auteur, ont pu évoluer avec leur société]
L'intervalle entre l'édition princeps et la dernière édition couvre ainsi près d'un demi-siècle, de l'époque de Louis XIII à l'apogée du classicisme et du règne de Louis XIV: dans le souci continuel qui a animé Corneille, on observe le formidable travail de normalisation de la langue et des mœurs auquel s'est livré le classicisme...
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Vois-tu, j'aime Alidor, et cela c'est tout dire ;
Le reste des mortels pourrait m'offrir des vœux,
Je suis aveugle, sourde, insensible pour eux,
La pitié de leurs maux ne peut toucher mon âme,
Que par des sentiments dérobés à ma flamme,
On ne doit point avoir des amants par quartier,
Alidor a mon cœur et l'aura tout entier,
En aimer deux c'est être à tous deux infidèle.
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Un Poète n’est jamais garant des fantaisies qu’il donne à ses acteurs, et si les dames trouvent ici quelques discours qui les blessent, je les supplie de se souvenir que j’appelle extravagant celui dont ils partent, et que par d’autres Poèmes j’ai assez relevé leur gloire, et soutenu leur pouvoir pour effacer les mauvaises idées que celui-ci leur pourra faire concevoir de mon esprit.
Epître.
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"Impuissant ennemi de mon indifférence,
Je brave, vain amour, ton débile pouvoir.
Ta force ne venait que de mon espérance
Et c'est ce qu'aujourd'hui, m'ôte son désespoir".
Monologue final d'Alidor.
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