Bryce n'aurait jamais dû descendre sa vitre et se disputer avec moi, avec la fougue du jeune amant d'une patronne assez mature pour virer cougar.
Dorothy a toujours été ce qu'elle est et mon tenace espoir qu'elle change en mieux me rappelle une citation attribué à Einstein : "La folie consiste à faire toujours la même chose et à en attendre un résultat différent."
Les vérités sont parfois cinglantes. Il faut plus de temps pour les admettre.
Benton me serre contre lui et le contact rugueux du pistolet sanglé sur sa hanche me rappelle que nous savons jamais quand nous nous reverrons.
- Et de quelle façon, vas-tu justifier ton soudain intérêt ? Nous devons faire très attention aux informations qui filtrent.
- Oh, j'avais oublié ! C'est vrai que je débute dans la partie, ironise ma nièce, ancien agent du FBI, de l'ATF, qui a plusieurs années de services secret derrière elle et n'a pas besoin de mes conseils.
Il porte un jean slim, un T-shirt et des kilos de bijoux gothiques, se préparant pour les fédéraux. Bryce adore flirter, et plus son attitude exaspère, plus il en rajoute une couche.
Le serveur ouvre la bouteille. Le bouchon cède dans un petit bruit sec et il le tend à Benton qui le hume. L'homme sert ensuite un fond de vin à mon mari qui me le propose.
- A toi de goûter.
Les arômes nets, frais, caractéristiques me font monter la salive à la bouche.
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Nous chérissons les conversations, les délassements libres de tragédies, de lois bafouées. Pour nous, il s’agit presque d’une fête lorsque personne n’a commis d’actes de violence, ni n’est mort durant ces rares heures ou ces week-ends où nous avons envie de nous intéresser seulement à l’autre.
Marino est dingue amoureux. Depuis que je suis vigilante à ce sujet, ça me saute aux yeux [...]
Il m'a avoué ne s'être jamais senti riche avant que nous nous rencontrions.