N'écoutez pas Socrate,ne fermez pas les yeux à la laideur pour voir la beauté intérieure,ouvrez les,et regardez la naissance d'une beauté terrible.
La peinture de Frida Kahlo c'est un peu comme la biographie d'une âme qui nous serait offerte. Avec une totale impudeur, une artiste se dévoile, se met parfois en colère, exhibe son désarroi. Ecorchée vive, fragile, Frida Kahlo est une singulière étoile filante qui comprend à mesure qu'elle peint que son art ne la protège pas mais la met à nu. Lentement, la peinture se retourne contre celle qui étale à la face du monde son corps mutilé. L'art décidément ne guérit jamais de rien. Tout juste pose-t-il des questions et entretient-il des blessures peut-être nécessaires.
Je n'ai jamais peint de rêves.
J'ai peint ma propre réalité.
Pour créer son propre paradis,il faut puiser dans son enfer personnel.
Explique moi le genre d'emmerdes que j'ai et dis-moi si ça peut être soulagé ou si je vais en crever de toute façon.
Frida Khalo
Ce que le peintre nous dit de plus essentiel, il le dit souvent "à son insu".
Il va me falloir de la volonté pour retrouver ne serait-ce que l'enthousiasme de peindre ou de faire n'importe quoi d'autre.
Frida Khalo
Chez cette jeune femme au moi terriblement instable, qui avoue sans détour « je peins ma réalité. Je ne sais qu’une chose : la peinture est pour moi un besoin. Et je peins toujours ce qui me passe par la tête, sans penser à rien d’autre. »
Notons au passage qu'au long de sa vie Frida portera vingt-huit corsets orthopédiques : un d'acier, trois de cuir, vingt-quatre de plâtre, certains ne lui permettant ni de s'asseoir, ni de s'allonger - elle les qualifiera elle-même un jour de "punition"... Et malgré cela, elle peint, elle peint toujours.
Je me peins parce que je suis seule. Je suis le sujet que je connais le mieux.