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Citations sur Le roi qui voulait voir la mer (15)

On ne renonce pas à la mer, jamais.
Au début, on peut prendre ça pour un jeu, et puis, très vite, la mer et le navire font de vous leur esclave consentant.
- Il arrive un jour où vous croyez les dominer, être leur maître. Mais c'est faux, on ne possède pas la mer, on est possédé par elle.
- Oui, on a toujours à apprendre d'elle. C'est étrange pour un roi qui n'a jamais vu la mer, qui n'est jamais monté sur un bateau, cet univers vous paraît si familier ...
-Je sais. C'est sans doute mon drame et ma richesse. Vous avez la mer, j'ai le peuple de France. J'ai toujours à apprendre de lui.
Je ne le posséderai jamais. Il me possédera toujours ...
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La mer était pour lui une chose mystérieuse, profonde, inconnue, un pays de mirages et de fantasmagories, où l'on devait sans aucun doute voir des choses qui ne sont pas, entendre des bruits que l'on ne connaît pas, où l'on devrait trembler sans trop savoir pourquoi Certains prétendent que la mer cache dans son sein d'immenses contrées bleuâtres, où les noyés roulent parmi les grands poissons, au milieu d'étranges forêts et dans des grottes de cristal Il se disait que des drames lugubres racontés par le hurlement des vaguesdevaient sans cesse y éclater
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_ En Angleterre, la marine est fille du peuple. En France, fille de l'État. En Angleterre, la mer est question de géographie ; en France, question d'histoire.
_ Et alors, de Coste, voilà encore une de vos belles formules, que m'importe !
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_ Je m’appuie sur une phrase de Louis XIV et en même temps vous expose le désaccord que j’ai avec lui. Cela vous trouble à ce point ? Le singe-peintre du tableau de Jean-Baptiste Deshays est plus intelligent que vous, messieurs ! Un roi est plein de contradictions. Vous devez les accepter. Donc voici mes ordres, destinés à arrêter toutes les dispositions envisagées pour ce voyage, dit Louis en leur tendant la feuille qu’il venait de noircir sous leurs yeux et sur laquelle il avait apposé sa signature.
La missive était d’une clarté redoutable, comme tout ce que Louis écrivait. Une écriture régulière, légèrement inclinée, un style simple, sans effet, disant sans détour ce qu’il avait à dire et qui ne laissait aucune marge à l’interprétation, qui n’est rien d’autre que le possibilité offerte aux divergences de se manifester.
Penchés sur le parchemin, comme de mauvaises fées sur un berceau, les trois passèrent en quelques secondes de l’euphorie à une colère d’autant plus basse et honteuse qu’ils ne pouvaient la laisser éclater.
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Souvenez-vous, à peine était-il sur le trône qu’il voulait abolir l’esclavage dans les colonies françaises parce que le principe « le choquait ». Et évidemment Turgot était de son avis.
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Ce qui m’inquiète ce sont ces idées d’égalité et de république qui sont entrain de fermenter dans les têtes. Je vois bien qu’il n’y est pas totalement hostile. Aller financer les aménagements de l’Hôtel Dieu pour que chaque malade ait son propre lit, décider de faire construire à ses frais des infirmeries « claires et aérées » dans les prisons, fonder un hôpital pour les maladies infantiles contagieuses, comme s’il n’y avait rien d’autre à faire !
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Penchés sur le parchemin, comme de mauvaises fées sur un berceau, les trois hommes passèrent en quelques secondes de l’euphorie à une colère d’autant plus basse et honteuse qu’ils ne pouvaient la laisser éclater
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Un passage de la page 39 :
« Il se sentait bien. Ce matin ne ressemblait à aucun autre. Il y avait eu du vent, puis celui-ci avait cessé. Et le ciel tremblat comme un ceil de métal. On ne savait au juste pourquoi tout était immobile, mais tout était immobile. Et on eût dit que le ciel, descendu jusqu’à effleurer le faîte des arbres, raclait le sol que les roues du convoi feraient gicler par touffes violemment arrachées. Louis aimait cette heure froide et légère du matin, lorsque l’homme dort encore et que s’éveille la terre. »
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- Il y a quelque chose de très pauvre et de malpropre chez ce peuple du Cotentin. Dans ses vêtements, dans ses chaumières, dans ses manières. Les peuplades qui vivent dans ces régions sont tenues à l'écart de toute civilisation. La dégradation des chemins vicinaux y est telle qu'elle apparaît comme une véritable source de misère. C'est une zone reculée, inhospitalière. Habitée par...
- Des sauvages, Ségaut, c'est cela ? Des nègres d'Afrique ? demanda le roi.
- En quelque sorte.
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- Comment trouvez-vous nos paysans ?
(...)
- Ceux que j'ai rencontrés m'ont dit que jamais ils n'avaient pu accomplir les vœux d'un de nos rois leur souhaitant morceau de lard et poule au pot chaque dimanche. Que, les jours de fête, ils servent de la bouillie de sarrasin. Que, le reste de l'année, ils se nourrissent de pain sec et de lavures. En un mot, ils meurent de faim. Quant à leurs vêtements...
- Leurs vêtements ? Car ces gueux s'habillent ? dit une vieille marquise, la tête chargée d'une perruque "maraîchère " sur laquelle était accrochée une colonie de légumes.
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