Fenêtre sur cour d'école

Très gros coup de coeur pour cette bd.
Le récit de récréations d'école. Surtout muet avec quelques touches de couleurs.
Très poétique. On retrouve les jeux de ballons, de chat, d'élastique.
Un très bon moment de lecture !!

Pendant une année, de la fenêtre de son atelier, Laetitia Coryn a observé une cour d'école. Elle y a croqué, au fil des mois, les heures d'entrée et de sortie des classes, les récréations toujours animées ou encore le centre aéré du mercredi.

Au menu, des jeux d'enfants, des chamailleries, des bobos, un caïd qui veut faire le malin, des incontournables comme le jour de la rentrée, la bataille de boules de neige, les déguisements du carnaval ou encore le ballon qui passe par-dessus le mur et que l'on réclame à corps et à cris au voisin.

Il n'y a pour ainsi dire aucun texte, c'est doux et sensible, poétique. C'est pour le lecteur un retour en enfance qui rappelle bien des souvenirs. Certaines trouvailles graphiques font mouche, comme le surveillant gérant les élèves à la manière d'un chien de berger regroupant son troupeau et le trait, spontané, donne beaucoup de dynamisme à ces élèves en perpétuel mouvement. On pourra reprocher à cet album son coté « bisounours », on pourra lui reprocher de caricaturer, de laisser les filles jouer à l'élastique et les garçons au foot (alors que c'est juste la réalité de cette cour de récré je suppose), on pourra s'étonner d'y voir des enfants sans portable et sans console de jeux (alors que ces objets sont simplement interdits dans la très grandes majorité des écoles), bref, on pourra toujours trouver des choses à redire. Moi je m'y suis senti bien dans cet album et j'ai aimé cette succession d'instantanés tout en simplicité.


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Quand on habite juste en face d'une cour d'école (primaire de préférence), au moment de la récré, deux possibilités s'offrent à nous : mettre la tête dans le four ou, et pour notre plus grand bonheur c'est le choix qu'a fait Laëtitia Coryn : sortir son carnet de dessin, ses crayons et croquer tous ces moments un peu tendres, un peu désuets, un peu cruels aussi parfois qui vont forcément, à chacun d'entre nous, nous rappeler un petit quelque chose qu'on s'était un peu trop vite empressé d'oublier.

Fenêtre sur cour d'école, c'est un peu la DeLorean version papier et crayon, on s'installe avec cette BD pour passer quelques chouettes minutes et on se retrouve à faire un petit voyage dans le passé, comme ça gratos allez hop, en voiture Einstein.

On arrive peut-être un peu vite à la fin, on aurait pas refuser une petite dizaine de planches en plus mais bon, puisque le roi et la reine ne le veulent pas, ça ne sera pas fait.

C'est dommage de donner toute la solution et le seul suspense de cet ouvrage dans le résumé au dos de la bd. On se souvient tous du film d'Alfred Hitchcock à savoir fenêtre sur cour.

Cela en reprend d'ailleurs le principe mais d'une manière beaucoup moins policière puisqu'il s'agit d'observer une cour d'école primaire. Il peut tout de même s'en passer des choses comme le camarade qui fait un croche-patte à l'autre, où le maître qui passe des savons. J'avoue préférer l'oeuvre du maître du suspense.

Le dessin est tout en aquarelle et surfe sur la vague nostalgique des années d'enfance. Je ne suis pas vraiment preneur de cette vague. Pour la petite histoire, l'auteure serait à contre-courant de ses précédentes oeuvres réputées trash et cyniques.

L'auteure de cette bande dessinée a observé et dessiné au fil du temps qui passe, depuis la fenêtre de son atelier, la cour d'une école primaire. On y voit une rangée d'arbres, une haute façade ainsi les immeubles qui l'entourent, mais aussi et surtout, beaucoup d'enfants qui jouent. Elle y retranscrit une multitude de petites scènes jouées par les élèves. Des jeunes garçons disputant un match de foot et s'affrontant à la course de vitesse, des jeunes filles sautant à l'élastique et s'entrainant à faire le poirier (d'ailleurs, pourquoi seuls les garçons jouent au foot et les filles à l'élastique ? Peut-être que j'ai mal vu...), une bataille de boule de neige, tout un tas de petites chamailleries, les élèves se regroupant en rang pour entrer en classe, puis finalement la cour qui se vide...
Il n'y a pas vraiment d'histoire, si ce n'est celle que les enfants créent. Il s'agit juste d'observer à travers les yeux de Laetitia Coryn ce qu'il se passe au fil des saisons. Parfois on entend quelques bribes de conversations mais la plus part du temps les dialogues sont inexistants. Les dessins parlent d'eux-mêmes, il n'y a pas besoin de longs discours pour que nos propres souvenirs d'écoliers remontent à la surface.
Les illustrations et les couleurs sont très chouettes, la bande dessinée se lit très rapidement et nous conduit forcément à se remémorer avec nostalgie nos aventures dans "notre cour d'école à nous". Une lecture agréable.
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Un album sans texte ou quasiment, qui fait que l'on se croirait accoudé à sa fenêtre avec vue sur la vie de cette cour d'école : le rythme des journées, les récréations et ces jeux, les retardataires, les séances de sport, les oublis, tout cela au fil des saisons.

Les illustrations pleine page sont sobres mais tout en souplesse, on ressent bien les mouvements perpétuels des enfants quand ils sont dans la cour, qui contraste avec l'immobilité parfaite quand ils sont en classe.

Un album plutôt émouvant.
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Une cour d'école vue d'en haut. Les jeux, les disputes, les batailles de boules de neige. Les rires, les pleurs. C'est bien vu, c'est agréable à lire, même si ça n'a rien d'inoubliable. (octobre 2016)