Pouvaient sauter aussi tous les meccanos composites du genre de Toulouse, bricolée sur 7 siècles, du 13è au 20è ; les siamoises à nef double, Fréjus, Grenoble et autres Aix-en-Provence ; les monstres, tels que Metz, partant dans tous les sens et ne rimant à rien.
Et les cathédrales à l’envers, commencées ouvertes à l’ouest et achevées ouvertes à l’est, quand ce n’était pas l’inverse : Nevers, Agde, Saint-Pons de Thomières.
Les tordues : Quimper, Saint-Lizier.
Les bancales, avec une tour au lieu de deux prévues : Auxerre, Meaux, Soissons, Troyes.
Les malfichues, Viviers, Laval, Vienne, Rieux, Sarlat, Saint-Malo.
Et les restaurés en dépit du bon sens par des mythomanes à la Viollet-Le-Duc.
Le plus difficile, c'était les cathédrales. Même à supposer qu'on commence petit, l'opération serait des plus délicates. Même en commençant par une seule cathédrale. Même par la plus vilaine, mettons la Nouvelle Major, à Marseille. Il était impossible d'annoncer : Cette édifice est laid, il coûte extrêmement cher, sa fréquentation est devenue dérisoire, aussi allons-nous l'abandonner, comme on abandonne une vieille ruine. Inconcevable, La réaction serait nationale. Catholiques, athées, ne sachant pas trop, s'en foutant, même combat. Au fond, on butait là sur le dernier tabou des sociétés dites libérées. On ne touche pas à une cathédrale. Ces grands totems avaient valeur d'idole. p.48