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4,16

sur 88 notes
Acheté il y a plus d'un an au Salon du Livre de Paris en mars 2011, j'ai attendu l'arrivée des Imaginales il y a une dizaine de jours pour trouver la motivation d'ouvrir ce premier tome des Fedeylins. Mais que ne l'ai-je fait avant ?!
J'avais peur des avais qui notaient une intrigue classique et des longueurs dans la narration… mais que j'ai été bête ! Alors oui, c'est vrai que l'action n'est pas au rendez-vous dans tous les paragraphes et que l'ensemble est un peu « contemplatif », mais quelle jolie découverte ! La suite est d'ores et déjà dans ma wish-list et très rapidement dans ma PAL, c'est une certitude !

Certains ont donc noté que le « schéma » de l'intrigue était très classique. C'est vrai que dans le monde de la fantasy, on est habitués aux héros solitaires et marginaux, « élus » qui tentent tant bien que mal de se faire une place dans le monde dans lequel ils évoluent, malgré leurs différences.
C'est le cas pour le petit Cahyl, le héros de cette histoire, qu'on suit dans ce premier tome, de sa naissance à son passage à l'âge adulte. C'est donc l'occasion pour l'auteure d'amener un autre grand élément classique dans le monde de la fantasy : le côté « apprentissage ». En effet, au cours des saisons et des années qui passent, Cahyl découvre le monde et part en quête de son identité.
Malgré cette construction assez convenue et l'aspect plus contemplatif du récit (le héros observe, réfléchit, se pose des questions…), je ne me suis pas ennuyée une seconde et j'ai tourné les pages avec une grande avidité ! J'ai certes fermé le livre sans grande révélation (le « dénouement » est assez attendu) mais avec une très grande envie de découvrir la suite des aventures de Cahyl et de son ami Glark !

Ce qui fait toute l'originalité de cette histoire, c'est l'univers dans lequel elle est installée. Ici, point de voyage en Terres du Milieu, de combats dans des contrées lointaines ou de longues chevauchées dans le désert… Non. Tout se déroule dans un espace restreint : autour d'une mare. Et là, vous vous dîtes : « Oula… 400 pages dans les roseaux, entre une petite mare et l'orée des bois…mais qu'est-ce que l'auteure a pu inventer pour passer le temps sur si peu de mètres ? » Alors oui, une si petite superficie pour les humains que nous sommes, c'est vite parcourue, et donc vite ennuyeux… mais imaginez maintenant que le héros appartienne à un petit peuple pas plus haut qu'une pomme ? La mare devient un lac et quelques mètres une étendue infranchissable et dangereuse…
Cahyl est un Fedeylin, une sorte de tout petit homme ailé (les ailes ne sortent qu'au passage à l'âge adulte) venant de l'eau. Je me le suis imaginé, ainsi que les autres membres (nombreux) de son peuple, comme des petites fées. Cette société possède ses règles complexes, ses castes, ses dirigeants, sa mythologie… tout est bien pensé et s'accorde avec les saisons et les astres. J'ai adoré recevoir de nouvelles informations au fil des pages et je suis sûre que Nadia Coste nous réserve d'autres révélations dans les tomes suivants. Et bien évidemment, les Fedeylins ont des ennemis, apparemment brutaux et barbares, habitant sur l'autre rive : les Gorderives. On découvre ces créatures (assimilables à des crapauds/grenouilles) et leurs us et coutumes grâce à l'un de leurs jeunes représentants : Glark. Comme Cahyl, Glark est différent des autres membres de son peuple et ne souhaite pas suivre leurs traces… les deux petits marginaux trouvent du réconfort dans la compagnie de l'autre et une amitié interdite voit le jour. C'est l'éternelle histoire des clans ennemis…
Comme vous pouvez le voir, même si les personnages principaux mesurent à peine plus de dix centimètres de hauteur, il n'en restent pas moins très « humains » et terriblement attachants. J'ai eu beaucoup de plaisir à suivre Cahyl, j'ai ressenti beaucoup de tristesse, en même temps que lui, lorsqu'il est rejeté par les siens et j'étais très impatiente de découvrir ce qui allait lui arriver ! Nadia Coste revient sur les sentiments et questionnements que chacun a pu se poser durant ses jeunes années (même si, contrairement au petit héros, nous ne sommes pas nés dans l'eau et ne gagnons pas d'ailes en grandissant !) et elle le fait avec beaucoup de sensibilité et de douceur. C'est aussi pour cette raison que, je pense, on peut parler de roman « d'apprentissage » et que ce titre est au départ destiné à la jeunesse.

Alors oui, je suis sûre que Fedeylins doit plaire aux plus jeunes lecteurs mais la saga n'exclut pas les lecteurs plus confirmés, bien au contraire ! J'ai trouvé le style particulièrement beau et poétique. Près de cette mare, l'ambiance est apaisante, l'air frais et rempli des parfums des fleurs et arbres proches. Nadia Coste créé un vrai climat et un bel univers que j'ai quitté avec regret.
La fin de ce premier tome annonce de nouveaux horizons pour les aventures de Cahyl et Glark et il me tarde de me replonger dans ce microcosme terriblement attachant…
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Lire un livre en avant-première (sortie prévu pour le 10 mars 2011) est un plaisir rare (car oui, cela ne m'arrive pas tous les jours). C'est excitant car même si on sait que d'autres l'auront lu avant vous (les comités de lecture de la maison d'édition, des journalistes ainsi que d'autres blogueurs littéraires), vous faîtes parti d'un petit cercle privilégié.
Vous ne savez rien ou presque et je trouve que le plaisir se trouve justement dans cette part mystérieuse.
Pour "Fedeylins, tome 1, Les rives du monde", je l'avoue, je ne connaissais pas l'auteur et n'avais jamais entendu parlé de cet ouvrage. Une découverte à 100 % !

Je pourrais vous parler de Nadia Coste maintenant que j'ai pu la découvrir par le biais de son premier livre publié chez Gründ, mais je trouve que le plus simple et le plus agréable est que vous alliez à sa rencontre sur son blog personnel (http://fedeylins.blogspot.com/). Elle s'y livre (autant qu'elle le souhaite, vous parlera de ses passions, de sa manière d'écrire, de travailler…). Une encyclopédie sur l'auteur "made in by herself" !
Sachez juste qu'elle est née en 1979 et que les livres, leur univers l'a toujours passionné. Elle a suivi un long parcours avant d'arriver jusqu'à la naissance de son "bébé de papier" : la saga des Fedeylins, mais elle en tire donc une force et une légitimité qu'elle ne doit qu'à elle-même.

Pour découvrir Fedeylins, rien de mieux aussi que le site officiel : http://www.fedeylins.fr/
On y trouve un petit topo sur Nadia Coste (l'auteur), David Revoy (l'illustrateur qui possède aussi son propre site : http://www.davidrevoy.com/) et même des vidéos (très instructives).

Reste qu'il est aussi instructif de lire le résumé proposé par l'éditeur pour se donner une petite idée du sujet :

Les fedeylins, petits êtres ailés d'une quinzaine de centimètres de haut, vivent heureux au bord de la mare qui constitue leur Monde. C'est un peuple fragile qui craint essentiellement les gorderives, les batraciens armés de l'autre rivage. Depuis près de trois cent ans, un pacte de non-agression maintient la paix entre fedeylins et gorderives.

Les cinq Pères Fondateurs fedeylins, seuls mâles fécondants, apposent à chaque petit une marque derrière l'oreille gauche avant son éclosion. Cette marque permet une répartition équitable de la société entre les castes (récolteurs, bâtisseurs, prieurs, transmetteurs et créateurs). Croire au destin est fondamental pour accepter la mort qui ravage quotidiennement le village. Pour tous, la marque et le destin sont liés et chacun est persuadé d'avoir une place déterminée.

Ce que j'ai pu en penser après l'avoir lu (le tome 1 en intégralité et pas seulement le résumé, voyons un peu de sérieux !) :

J'ai tout d'abord trouvé magnifique le travail de David Revoy. La couverture de ce premier tome est très belle, avec des teintes douces, apaisantes (beaucoup de vert et en cette fin d'hiver, j'avoue que c'est particulièrement agréable. On pense au printemps, à des températures plus clémentes, à une certaine douceur, au renouveau de Dame Nature…).

Ensuite, j'ai apprécié être projetée dans un univers complètement différent du notre grâce au travail soigné de Nadia Coste. Je ne doute pas un instant qu'il lui ait fallut effectivement écrire neuf versions avant d'arriver à cet petit bijou.
Tout, je dis bien tout à été pensé jusqu'au moindre détail sans pour autant que cela soit pesant pour le lecteur. Au contraire même, on est donc immergé dans ce monde (en 3D dans notre esprit ?) et l'on n'a pas envie d'en sortir car c'est tellement bien fait que c'est extrêmement douloureux de revenir à la réalité.
On perd un peu la notion du temps qui s'écoule car Nadia sait faire défiler les années sans qu'il y paraisse.
Un gros travail est à noté au niveau des transitions qui sont fines et donc agréables.

Belle galerie de portraits et de caractères, ce qui rend encore plus crédible ce monde fabuleux. En effet, dans la vie, c'est l'accumulation de différences qui fait que l'existence est ce qu'elle est. Rien n'est jamais véritablement figé.
Il reste bien quelques parts d'ombres, mais je ne doute pas qu'elles seront éclairées dans les prochains volumes de la saga. Nadia Coste ne pouvait pas tout nous révéler dans un seul livre bien qu'avec sa plume légère et si fluide, on aurait pu continuer notre lecture sans fournir plus d'efforts.

Chaque chapitre s'ouvre sur un extrait d'un livre Fedeylin. Je trouve cela bien vu. Les amoureux des livres vont avoir encore plus envie de poursuivre. Je suis même certaine qu'ils voudraient pouvoir en lire encore d'avantage !

On pourrait regretter le manque d'action, mais je pense que pour que l'ensemble de la saga soit grandiose, il fallait certainement passer par cette étape un peu ingrate, un peu obligée qui consiste à poser le décor, les fondations de cette construction imaginaire. Si ces dernières ne sont pas assez solides, les lecteurs n'auraient pas envie d'aller beaucoup plus loin donc soigner ce passage est gage de qualité, d'engagement de la part de l'auteur.
Et puis pour compenser, il y a le personnage de Cahyl. On ne peut que l'apprécier, avoir envie d'être avec lui. On s'attache beaucoup à lui. Et ce d'autant plus facilement que je n'ai pas eu l'impression de lire un roman à classer "jeunesse".
Même si je suis très ouverte, on sent toujours cette différence de "ciblage" du lectorat et c'est normal. On n'a pas tout à fait le même vécu, la même richesse de vocabulaire etc. Mais là, c'était parfait car rien n'était trop naïf, trop simpliste.

Une belle quête identitaire, un beau récit qui passe fort bien grâce à une écriture soignée, une saga qui débute, en bref vivement la suite prévu pour le mois d'octobre…
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Résumé : "Comme tous les Fedeylins, petits êtres ailés vivant au bord d'une mare qui constitue leur monde, Cahyl éclot sur un nénuphar. Comme tous les Fedeylins, il doit braver la noyade et de dangereux poissons avant d'atteindre le rivage. Comme tous les survivants de cette première épreuve, Cahyl se présente devant les Pères Fondateurs, avide de connaître la caste choisie pour lui et l'avenir tout tracé qui l'attend.
Mais Cahyl est différent : il lui manque la marque qui le lierait à son destin. Son existence même fait trembler les bases de sa société et cela, tout le monde n'est pas prêt à l'accepter."

J'ai adoré découvrir Cahyl et le suivre dans sa vie quotidienne de Fedeylines en devenir.
C'est une très belle histoire, bien ficelée et bien développer qui ne laisse rien au hasard. Nadia Coste a bien plancher sur le sujet avant de nous faire entrer dans son univers si nouveau.

Dans le monde Cahyl, tout est contrôlé. La destinée et la caste (comprenez le métier) de chaque bébé fedeyline est décidé par les 4 pères fondateurs. Et personne ne se plaint jamais de son sort puisque c'est comme ça. Ils appliquent avant même l'éclosion des bulles une marque qui définira ce que seront les enfants. Mais voilà, Cahyl n'a pas de marque!
Du coup, il passe son enfance à chercher sa place, sans jamais vraiment la trouver et se pose des questions sur le destin et le rôle que jouent les pères alors que personne avant lui ne se les étaient posées.

L'écriture est fluide et agréable, et l'identification avec Cahyl coule de soit.
Je me suis vraiment bien attachée aux personnages, principalement Glark.
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J'ai offert ce livre il y a quelques années à la petite soeur pour Noël. Les avis sur internet étaient vraiment positifs, alors bien que ce ne soit pas son genre de lecture habituel, je lui avais pris en me disant, qu'au pire ça devrait me plaire ! Et, effectivement, elle n'a pas trop aimé et j'ai adoré (comme quoi, les cadeaux intéressés ont parfois du bon !).


L'histoire de ce livre m'a vraiment charmée. J'ai beaucoup apprécié découvrir l'univers des Fedeylins avec Cahyl : bien qu'ils soient pas très différents de nous, leur société l'est beaucoup de la notre et j'ai vraiment eu beaucoup de plaisir à découvrir comment ils fonctionnaient et particulièrement les castes. Je crois que c'est ce qui a particulièrement agacé les déçus de ce livre : dans Les rives du monde, l'on apprend à connaître les Fedeylins plutôt que l'on ne vit de grandes aventures.


L'autre chose qui m'a beaucoup plu, ce sont les liens qui unissent les différents personnages. La maman de Cahyl m'a beaucoup touchée dans sa façon d'aimer ses enfants. Melyna et Andara, les deux grandes soeurs de Cahyl m'ont beaucoup plu : j'ai beaucoup aimé la façon dont elles protégeaient leur petit frère.
L'amitié entre Cahyl et Glark m'a beaucoup plu : j'ai aimé le fait que Cahyl soit le seul à comprendre et a savoir certaines choses à travers Glark. Et puis c'est une jolie façon de rappeler qu'il faut connaître quelqu'un avant de se permettre de le juger.
Dayan, Ercham et Leütbald, les trois petits frères de Cahyl m'ont moins touchée. Ils sont beaucoup plus exclusifs et leur jalousie envers leur grand frère ne les montre pas non plus sous leur meilleur jour.


J'ai trouvé l'écriture de Nadia Coste très agréable : elle est très tendre ce qui va parfaitement avec son histoire douce, poétique et féerique. Elle a un style vraiment très chaleureux ! Il me tarde de découvrir le second tome qui m'attend dans ma PAL !
Fedeylins est un univers à découvrir :)
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Le Dor est le soleil, La Nooma est la lune.

Un fedeylins est une petite créature qui ressemble à un elfe, toute petite avec des ailes, et qui vit près des mares. de sa conception, sa naissance à sa maturité, il doit passer par trois étapes : Larveylin, Mydeylin et Fedeylin.

Sur un nénuphar, trois mille bulles ont été fécondées. Parmi elles, un larveylin lové dans cette source de chaleur et de douceur, attend depuis cinq ans. Il est empreint de sérénité, de confiance et d'espérance. Il perçoit les sons et la lumière. Tout au long de sa formation, il est attentif aux paroles des cinq Pères Fondateurs ; Litham, Reyvil, Tootlieth, Grahnius et Veralonh. L'apprentissage commence par la théorie, jusqu'à l'éclosion. Un mot revient durant l'instruction : Acceptation.

« Accepter la vie. La mort. Accepter la douleur.
Accepter le destin. La marque.
Etre fedeylin, c'est accepter. »

Lorsque l'épanouissement arrive, le larveylin entend son nom murmuré. N'étant toujours pas ailé, il choit dans l'eau et doit rapidement regagner la rive pour ne pas être mangé par des poissons ou des gorderives. Ces derniers sont des ennemis très dangereux. Une armistice a été négociée depuis trois cents ans et la paix, toute précaire et tangible, est maintenue grâce à l'indifférence et le respect des territoires ; un rivage de la mare pour les uns, un rivage opposé pour les autres.

» Cahyl ! C'était mon nom. Je l'entendais pour la première fois. Et la voix appartenait à ma mère. »

Pour notre petit larveylin, la rupture de la membrane de la bulle, ne se fait pas aussi facilement. Son nom est donné avec beaucoup d'amour, Cahyl. Au fond de l'eau, menacé de noyade, il est secouru par un étrange être qui, juste avant de le rejeter sur la berge, se présente… Il est Glark du peuple des Gorderines, un crapaud-grenouille, un gluant.
Sauvé, Cahyl se retrouve dans les bras de sa mère Delyndha et rencontre ses soeurs Melyna et Andara. Une autre étape se prépare, c'est celle de « La cérémonie de l'éveil ».
De façon solennelle, chaque larveylin doit comparaître face aux Pères Fondateurs pour recevoir une sorte d'adoubement. Les fedeylins ont cinq castes qui régentent leur univers : Les récolteurs, les transmetteurs, les prieurs, les bâtisseurs et les créateurs. Cette reconnaissance se fait par une marque derrière l'oreille.
Après avoir apposé les mains sur sa tête, c'est Veralonh qui instruit Cahyl de sa destinée. Il sera un futur transmetteur, pour la joie de tous. Mais le lendemain, Cahyl s'aperçoit qu'aucune empreinte tavelée n'est cachée sous sa chevelure. Ne pas avoir de trace, ne pas appartenir à un clan, ne pas avoir un destin tracé, la chose est anormale et Cahyl est désespéré. Heureusement, sa mère est là pour le consoler. Si les Pères cautionnent cet état, Cahyl ne doit pas s'inquiéter. L'intégration se fera et la famille gardera ce secret. Néanmoins, Cahyl se sent étranger à son peuple.

Enfant solitaire et précoce, Cahyl se lie d'amitié avec d'autres larveylins et revoit Glark en cachette. La camaraderie et l'affection entre les deux est très forte, voire fraternelle. Ensemble, ils s'aventurent dans des lieux interdits, jouent au daüm-daüm… « Tous les soirs, nous échangions nos points de vue, nos tracas quotidiens et nos connaissances sur nos sociétés respectives… ». Cahyl lui apprend « quelques bases de lecture et de calcul » et Glark lui enseignera le combat ; « Tu dois grandir d'abord. Veux pas te faire de mal ».
La journée, le temps se passe entre les cours intérieurs et extérieurs, le calcul, les lettres et la méditation dans la gabda mar. Toutefois, le sentiment de différence l'incite très souvent à s'isoler et c'est plus tard qu'il remarquera son don. Cahyl n'est décidément pas comme les autres. Des mots, des ressentis, des émotions le traversent. Relié aux pensées des fedeylins et des autres créatures, plus qu'une empathie, il est un écho-sensitif. Sensation de bonheur, de peine, de peur, de résignation, de colère, de surprise, de joie, de douleur, de chaleur, d'amertume, d'espoir… Cahyl subit et vit, jusqu'au jour où il deviendra un fedeylin.

Mon avis… Ce livre est un très beau conte pour les enfants, poétique, magique et sensible.
Je sais que beaucoup d'entre vous ont apprécié cette histoire, quant à moi, j'ai eu un peu de mal à pénétrer dans ce monde. Je suis désolée, mais j'ai trouvé le début du livre un peu soporifique. J'attribue cela à mon âge. Cependant, on ne peut que s'attacher à Cahyl, Glark et Naïlys. Naïlys est une laveyrin qui refuse sa condition de récolteuse. Elle va jusqu'à se scarifier la peau pour enlever le signe qui la désigne et la condamne à un avenir qui ne la séduit pas. Cahyl, quand il est en sa présence, ressent beaucoup de tristesse mais pas de capitulation. Son amie est une battante, elle aspire à plus de liberté et brigue une possible réinsertion. de son côté Cahyl est aussi un rebelle mais essaie de le taire. Il rêve d'évasion et d'émancipation. Les cycles du temps paraissent traîner jusqu'au jour de sa mutation en fedeylin. Parfois ma lecture me faisait penser au livre « Auprès de moi toujours » de Ishiguro ; le formatage des enfants, leur avenir déjà écrit, l'acceptation, la soumission et la renonciation. Dans cette forme, l'histoire paraît dure, c'est une des facettes de ce conte.
Le deuxième tome « Aux bords du mal » présage une grande aventure. le monde de Cahyl ne sera plus le même, des évènements vont créer un chaos apocalyptique.
Un livre très bien écrit, à conseiller pour les jeunes.
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Dès la première page, on entre dans l'histoire en devenant Cahyl, avant même son éclosion.
L'histoire pleine de poésie déroule en nous entraînant et en début de chaque partie, des extraits de textes fondateurs nous en apprennent plus sur la société fedeyline de façon très naturelle. J'ai été prise au piège, sans plus réussir à lâcher le livre avant de l'avoir terminé.
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En soit, j'ai beaucoup aimé l'idée du roman. Trop de récits de fantasy se déroulent dans un contexte très sérieux où deux races surpuissantes s'affrontement, où il y a des magiciens hors du commun, des prophéties, des fins du monde…
Ici, c'est fondamentalement la même chose…
Mais à l'échelle d'une mare.
Les Fedeylins sont grands comme l'auriculaire, et les Gorderives, leurs ennemis héréditaires, sont des sortes de grenouilles. Pas de magie, en-dehors de celle des Pères fondateurs.

C'était un roman jeunesse sympa à lire avec lequel j'ai passé un bon moment. On y découvre une société originale et mystérieuse. Les Fedeylins vivent dans l'ombre de ces fameux Pères : cinq entités immortelles qui auraient sauvé leur espèce il y a de cela 250 ans. Absolument tout est régi par eux : sous leur surveillance, les femelles pondent des oeufs sur un nénuphar dévolu à cette tâche, et ils ne seront fécondés que par les Pères. Les larveylins qui arrivent à naître sont deux fois plus nombreux que ceux qui arrivent à rejoindre le rivage vivants, sans se noyer ni se faire manger par les poissons. Ce tri prénatal est cruel, mais nécessaire. C'est pourquoi les Pères empêchent les mères de sauver leur progéniture.
Dès la naissance, chaque larveylin possède une marque derrière l'oreille qui indique la fonction qu'il sera amené à occuper dans la société. Il y a cinq castes : les récolteurs, les prieurs, les créateurs, les bâtisseurs et les transmetteurs. Ce sont (encore une fois) les Pères qui les marquent alors qu'ils sont dans leur bulle.
Un univers riche – et encore, je n'ai abordé que la société des Fedeylins. On ne peut pas reprocher à Nadia Coste de ne pas avoir assez développé son contexte !

Mais qu'en est-il de l'histoire ?
Cahyl est un cas particulier. Fait rarissime, sa mère n'a pondu qu'une seule bulle – la sienne. Il est donc « enfant unique ». En marge de sa génération à cause de sa solitude, en marge de son peuple à cause de son absence de marque, Cahyl devient clandestinement ami avec un gorderive et cherche les réponses à ses questions : pourquoi les Pères ne l'ont pas marqué ? Pourquoi les gorderives seraient des ennemis ? Comment se fait-il qu'il parvienne à lire les pensées de ses pairs ? Pourquoi n'a-t-il pas de frère et soeur ? On touche du doigt son prblème récurent : les frères et soeurs d'une même ponte partagent un lien psychique et affectif dont il est privé et qu'il jalouse beaucoup.

En réalité, le principal défaut du roman c'est lui : Cahyl. J'ai l'impression que sa vie n'est qu'une succession d'échecs sociaux. Personne ne veut de lui : ni les larveylins de sa ponte, ni les adultes. Comme il se complait beaucoup à ressasser sa différence, sa solitude, on a l'impression qu'il vit un enfer. Mais ce n'est pas comme s'il était le seul enfant unique. On nous le dit tout au long du récit : il y en a d'autres ! Pourquoi ne se sont-ils pas regroupés ? Pourquoi avoir autant victimisé le portagoniste ?
Et ce tome-ci est un tome de cadrage : on plante le décor pour familiariser le lecteur avec l'univers. Mais par conséquent, il ne se passe pas grand-chose. Les Rives du monde relate les vingt premières années de Cahyl, sa découverte du monde et de la société fedeylin, ses questions sur ses origines, sur sa mère, sur ses dons, sur les gorderives. On sent que les Pères cachent beaucoup de secrets, que l'un d'entre eux est hostile à Cahyl (pourquoi ?) et un autre très protecteur. le rythme est lent, voire contemplatif. Les événements se recoupent à la fin, où tout accélère – ce qui présage un changement de ton pour les tomes suivants.

Un avis un peu mitigé pour ce premier volet. Ce livre reste une bonne découverte, mais je ne lirai pas la suite.
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De la fantasy originale, une bouffée d'air frais qui donne envie de découvrir la suite.
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UNE SÉRIE À DÉCOUVRIR DE TOUTE URGENCE!!!

Si vous aimez les romans dans l'esprit de l'excellent Tobie Lolness de Timothée de Fombelle alors ne passez pas à côté de ce magnifique roman!

Le jour de la naissance de Cahyl, de l'éclosion de son "oeuf", rien ne se passe comme prévu et le petit être manque de périr. Mais une aide inattendue va sceller son destin et une incroyable amitié va naître.
Parmi les siens, Cahyl se révèle différent des autres personnages de son clan: il n'a pas de marque qui le lie à la fonction qu'il devra occuper au sein de son peuple. Dès le départ, il est donc hors norme.
Dès lors qu'il prendra conscience de cette différence, il n'aura de cesse de passer inaperçu, de ne pas créer d'histoire. Seuls sa mère, ses deux soeurs et son ami (qui comble de malheur appartient à un clan ennemi) sont au courant de ce terrible secret. Pour couronner le tout, Cahyl possède un don maudit qui lui gâche sa vie au quotidien.
Comment s'intégrer aux autres malgré tout? Qu'adviendra-t-il de lui si les autres s'aperçoivent qu'il est un "sans marque", un "monstre"? Où est la place de Cahyl? Quel destin l'attend?
Les jours, les saisons se succèdent, Cahyl grandit, apprend, découvre comment maîtriser peu à peu son don. Son amitié va-t-elle résister? Pourra-t-il un jour s'intégrer?
Le chemin qui mène à l'âge adulte est semé d'embûches, Cahyl se découvre capable de drôles de sentiments. Mais qui est-il vraiment?

Ce roman est juste superbe. Bien écrit, original, je me suis délectée de chaque mot. Nadia Coste propose un monde complexe, truffé de codes qui sortent de l'ordinaire. Si il faut un peu s'accrocher au départ parce que les noms des personnages, l'univers proposé est inconnu, très rapidement on se retrouve happé par le roman et on ne peut plus le lâcher.
Pour ma part, je suis "mordue" et suis impatiente de découvrir les autres tomes (qui sont déjà écrits mais pas encore parus).

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En Résumé : J'avoue sortir de ce premier tome avec un sentiment mitigé. J'ai plus l'impression que l'auteur a voulu poser son monde et son univers sans jamais vraiment lancer son histoire. Un tome beaucoup trop introductif selon moi. Pourtant l'univers présenté se révèle vraiment magnifique, plein de magie et de féérie avec des personnages solides et attachants, le tout porté par un plume poétique et captivante. Dommage que l'histoire ait vraiment du mal à démarrer en espérant que ça s'améliore par la suite.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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