Une terre dévastée par la pollution, des bandes organisées, des commerces illicites, comme celui de la chair humaine, des duchés et des baronnies qui se font une guerre larvée ou s'invitent pour des banquets qui sont autant de chausse-trappes...
Voilà le décor de la saga de Mortelune.
La BD date des années 85-86, à peu près. Il s'agit donc d'une catastrophe nucléaire et de ses conséquences, tout autant que de pollutions de tous types, avec les pluies acides (sujet assez à la mode dans les années 80). Dans le tome 1, ce n'est pas vraiment précisé.
Le Prince de Mortelune règne sur Paris, ou ce qu'il en reste, en entourant son mode de vie d'un decorum kitsch et baroque. Il est cruel, dépravé. Les scènes de sexe et de cannibalisme sont dessinées de façon assez crue. Et la mise en couleur pastel, délavée, provoque un certain malaise par son esthétique étrange.
Une BD qui a vieilli, bien sûr, mais finalement qui révèle la manière dont les années 80 brisaient beaucoup de tabous (en musique, au cinéma, dans le politiquement incorrect en général). 30 ans plus tard, nous semblons bien plus stricts et coincés.
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Entre noirceur et décadence, cette série post-apocalyptique procure son lot de sensation. le dessin et la colorisation des années 90 a bien mal vieilli. Il n'en reste pas moins que le scénario assez original nous livre une histoire assez intéressante jusqu'au premier cycle du moins. Après, il faut toujours que les auteurs rallongent la sauce qui ne prend plus. Et toujours cette dose de délire mystique qui a le don de gâcher une bonne dynamique engendrée par cette série.
Cette plongée dans une ambiance glauque est des plus réussies et nous offre une réflexion onirique sur le devenir de l'humanité. Une bonne série de science-fiction un peu dépassé aujourd'hui par des productions plus modernes.
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Cette BD post-apocalyptique reprend les grands standards du genre de cette période et les utilise avec une verve qui n'est pas sans rappeler d'autres histoires sur le même thème que ça soit en littérature ou au cinéma.
C'est très noir, plutôt vulgaire et laid.
Et ça a vieilli, beaucoup vieilli.
J'ai eu pas mal de difficultés à entrer dans l'histoire...dire que j'ai acheté toute la série sur une brocante, je ne suis même pas certaine d'avoir envie de continuer...
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Même si j'apprécie les récits qui dépeignent un monde post-apocalyptique, ici c'est plutôt le dégoût et le désintérêt pour cette histoire qui m'a touché au fil des pages.
J'ai trouvé déjà qu'en vingt pages, on a : une histoire vulgaire avec une fille qui se prostitue avec la bienveillance de son père. Enfin bienveillance sauf si elle tue le client, elle prend une bonne claque dans la gueule. Ensuite c'est une vieille qui joue la prostituée et qui essaye de vendre un bébé à un boucher pour qu'il soit dépecer… bref, je n'ai pas du tout accroché et même décroché à l'arrivée de la police montée… à poil.
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Quel monde apocalyptique ! Quelle imagination débridée, aussi...
A coup sûr, cette série baroque réunit des ingrédients classiques de la SF autant qu'elle surprend par ses trouvailles, prêtant richesse et profondeur à ses personnages.
Une course prenante à la poursuite d'un rêve, dernière flammèche de vertu dans un monde hostile en dernier état de décomposition.
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Heureusement, Violhaine n'a pas toujours connu que les assauts fébriles de bedeaux bedonnants et de vieillards séniles au membre répugnant.
Violhaine sait le plaisir de se faire chahuter par quelques bons chauffeurs, à condition bien sûr de laisser dériver son imagination vers des contrées secrètes dans les plis de sa tête, des pays fabuleux qu'elle a su emprunter aux rêves de Nicolas…
- Mes Bas ! Bordel de merde !!
Mes beaux bas du dimanche !
Ça t'écorcherait la gueule de t'excuser connard !?!?
Il n'est pire eau que l'eau qui dort.
Mensonge ! Je suis pourri ! Mon haleine est chargée d'horribles pestilences ! Je pourris ! Je le sens ! Bientôt, je serai MORT ! (p.27)
Et voilà le travail ! ... Bien malin qui pourra reconnaître le bedeau dans cette chair à saucisses ! (p.27)
Les 7 vies de l'épervier 3ème époque 3