AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Claude Couffon (Traducteur)
EAN : 9782882130242
372 pages
Patino (01/01/1995)
5/5   1 notes
Résumé :
République Dominicaine: la Hispaniola de Christophe Colomb… Quand il la découvrit, l’île était si belle et si luxuriante que le navigateur des Rois Catholiques crut aborder au paradis terrestre.

Depuis, ce paradis s’est souvent transformé en enfer avec, en particulier, l’apparition de l’esclavage et, après l’Indépendance, des crises politiques engendrant de terribles dictatures et l’intervention étrangère. Pourtant, sur cette terre solaire où l’avenir... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Poésie dominicaine du XXe siècleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Jamais je n'aurais pensé qu'une anthologie de poèmes pouvait à ce point-là faire découvrir un pays, qui je l'avoue m'était très inconnu : la République Dominicaine.
Jamais je n'aurais pensé qu'un morceau d'île des Caraïbes pouvait avoir une production poétique qui permette de faire une grosse anthologie bilingue (espagnol - français) de 360 pages dont quelques-unes qui expliquent bien les courants littéraires.
Époque après époque, ce livre qui a des airs très sérieux d'ouvrages de fac, m'a fait traverser l'histoire (l'esclavage, les explorateurs-colons, le conflit avec le voisin Haïti - un poème superbe sur la frontière ! , la dictature, l'intervention américaine...), la géographie, les éléments culturels.
Un seul traducteur - Claude Couffon, qui semble être un éminent spécialiste de la poésie hispanophone - ce qui donne une certaine unité sans pour autant gommer les différentes voix des poètes.
Sans une vente de bibliothèque qui faisait de la place pour la nouveauté, je n'aurais probablement jamais su tout ça. Sans le challenge Globe-trotteurs, ce livre serait probablement resté sur mes étagères.
Maintenant, je ne sais quels poèmes choisir en citation car beaucoup m'ont plu, et la République Dominicaine ne m'est plus inconnue.
Commenter  J’apprécie          120

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans les musées
On trouve des objets, des reliques et des effigies
D'hommes illustres
mais
Ni les crimes ni les mauvaises consciences.
Il y a là l'envol des incendies
Mais ni les charognes ni les tumulus des urubus.
Il y a là les uniformes des héros
Et leur odeur de naphtaline
mais non leurs mites,
Ni les imprécations, les affaires louches,
Les injustices de leurs possesseurs.
Il y a là les sabres
Et la voix de stentor de la politique
Mais ni l'accordéon ni le tambour ni les maracas
Des nuits de bringue,
ni les chancres honteux
Des tripes des États envahisseurs.
Et pas non plus
Les décors, les gallodromes, les alcools,
Ni les époques nourricières que vécurent
Les acteurs
Durant leurs courageux exploits, durant leurs représailles,
car
Il faut agir à son époque
Et jamais avant ni après
Si l'on veut que le souvenir et la promesse existent
En eaux dormantes, remous, trombes soudaines,
Dans le passé et dans les anticipations.

Freddy Gaton Arce (Dans les musées, in Le couchant, 1982)
Commenter  J’apprécie          10
Elle, que je voulais aimer d'un amour fou
elle, qui envoûta mon cœur de ses musiques,
elle, qui dans le bleu de mes petits matins
répandait le plus doux susurrement d'églogue,
me dit très tendrement que je dois l'oublier,
l'oublier sans haine et sans larmes.

Elle, qui m'a donné le plus d'enchantements
et de nuits d'amertume,
s'éloigne doucement
comme une voile blanche.

Et moi, qui porte en moi enterrés tant de rêves
et qui dans mon cœur compte tant de tombes,
je ne sais pourquoi je sanglote et tremble
en en creusant dans mes entrailles une nouvelle.

(Oswaldo Bazil, Petit nocturne, ni Rosiers en fleur, 1901)
Commenter  J’apprécie          20
Dissous dans le vent
mon rire s'en va
- un grelot d'argent au son argentin -
J'ignore où il nait, pourquoi il est là,
mais sens seulement son frisson divin
traverser mon cœur...

Voyageur, voyageur
qui sans t'arrêter passes en ce chemin,
cesse ton errance...
Écoute mon rire
drapé dans la brise,
dont le tintement voudrait te réjouir...

Voyageur, voyageur,
arrête tes pas,
laisse-moi te dire quel est mon bonheur...
J'ignore pourquoi je ris... mais qu'importe !
car je sais qu'ainsi la route est plus courte,
et je vais en riant...

Voyageur, voyageur,
arrête tes pas
et entends mon rire au son argentin.
J'ignore où il nait, pourquoi il est là,
mais depuis que je sens son frisson divin
je vais égrenant sur tout le chemin
la folle allégresse qu'abrite mon cœur... !

(Carmen Natalia Martinez Bonilla, Mon rire, in Dans l'âme, 1940)
Commenter  J’apprécie          10
[...]
Les poètes parlent en buvant leur café de toutes les heures.
Mais de quoi ?
Ils parlent pour ne pas écrire.
Ils écrivent
pour gagner le droit de parler
et trottent par les rues avec leur colère et leur Neruda
sous l'aisselle gonflée.
Ils naissent ici et dans cet ici se font muets.
Ils voudraient changer la face du monde avec leurs chants inexprimés
avec leurs poings inexprimés
avec leurs armes muettes.
Leurs strophes changent de cap et de nostalgie.
Elles sont silence entassé
silence entassé aux profils nets pour mieux briller.
Ils regardent ce paysage au ciel indigo
où ils sont nés
mais sans comprendre.
[...]
(Manuel Rueda, Santo Domingo, c'est cela, in Congrégation du corps unique,1989)
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Claude Couffon (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claude Couffon
« […] […] comme le dira Octavio Paz (1914-1998), “la poésie mexicaine ne trouvait pas sa forme propre. Chaque fois qu'elle se risquait à exprimer le meilleur et le plus secret de son être, elle ne pouvait que mettre en oeuvre une culture qui ne lui appartenait que par un acte de conquête spirituelle“. […] Enrique González Martínez annonçait qu'il fallait “tordre le cou au cygne“ moderniste pour pénétrer dans la réalité concrète de la vie quotidienne : “Cherche dans tout chose une âme et un sens / caché ; ne te drape pas dans la vaine apparence“ […] »
« Le poème tournoie sur la tête de l'homme en cercles proches ou lointains
L'homme en le découvrant voudrait s'en emparer mais le poème disparaît
Avec ce qu'il peut retenir l'homme fait le poème
Et ce qui lui échappe appartient aux hommes à venir » (Homero Aridjis, « Le Poème », in Brûler les vaisseaux, 1975.)
0:00 - EFRAÍN BARTOLOMÉ 1:49 - MANUEL ULACIA 3:40 - VERÓNICA VOLKOW 4:36 - MARISA TREJO SIRVENT 5:41 - AURELIO ASIAÍN
6:12 - Générique
Contenu suggéré : #5 : https://youtu.be/Dy5mG3qb2ho #4 : https://youtu.be/5GaBI91HT7c #3 : https://youtu.be/qKoV8tio8AA #2 : https://youtu.be/iOf81sRLafc #1 : https://youtu.be/iKU5MlWz6ng https://youtu.be/2¤££¤63De Claude Couffon45¤££¤0 https://youtu.be/jmEDJCd6z0Y https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8rtiqkMjM0D1L-33¤££¤58Attribution License60¤££¤
Référence bibliographique : Poésie mexicaine du XXe siècle, traduction de Claude Couffon et René Gouédic, Genève, Patiño, 2003.
Images d'illustration : EFRAÍN BARTOLOMÉ : https://es.wikipedia.org/wiki/Efraín_Bartolomé#/media/Archivo:Efraín_Bartolomé_en_Berna,_1999.jpg MANUEL ULACIA : https://www.lavenderink.org/site/books/manuel-ulacia/?v=76cb0a18730b VERÓNICA VOLKOW : https://www.rogeliocuellar.mx/archivo/fotografia/4559/mx-rcu-esc-vovo-a-00020 MARISA TREJO SIRVENT : http://www.elem.mx/autor/datos/109900 AURELIO ASIAÍN : https://www.amazon.es/Aurelio-Asiaín/e/B001JWYBQ2/ref=dp_byline_cont_pop_book_1
Bande sonore originale : Mike Durek - The Good News Or The Bad News The Good News Or The Bad News by Mike Durek is licensed under a CC-BY Attribution License.
Site : https://freemusicarchive.org/music/Michael_Durek/Piano_Music_for_The_Broken_Hearted_1221/05_The_Good_News_Or_The_Bad_News/
SOUTENEZ les efforts du « Veilleur des Livres » : https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=W2WVWAMNPGV4E
#PoésieMexicaineDuXXeSiècle #PoèmesMexicains #PoésieSudAméricaine
+ Lire la suite
autres livres classés : république dominicaineVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1226 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}