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Citations sur Noir volcan (61)

Je me promène parmi les miens et je ne les comprends pas.
Dans leur maison, la nuit, au-dessus de leur lit,
ils tracent au plafond deux colonnes : ce qui est bien d'un côté,
ce qui est mal de l'autre. Ils rangent leurs gestes, leurs paroles,
leurs pensées dans l'une ou l'autre de ces colonnes
puis ils peinent à s'endormir, fixant ce plafond blanc,
les yeux écarquillés, sans penser une seconde à rajouter
une troisième colonne intitulée : ce qui est humain.
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Écrire un poème, c'est découper en soi un morceau de silence
trempé de honte et d'inquiétude, puis on le fait sécher sur une branche longue ou sur un fil tendu
entre deux maisons hautes,
le vent souffle dessus, le soleil l'entortille
et quand il est bien sec on l'offre à ceux qui savent
qu'un poète est à la fois un vieillard et une jeune fille.
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parfois un simple sourire m'atteint comme une flèche aveugle
et je dois ramasser très vite les morceaux qui tombent
de moi-même
par le trou qu'elle a ouvert
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Bonsoir mon enfant



Bonsoir mon enfant,
bonsoir mon frère,
bonsoir mon amour.

Il y a des vérités simples que je n’ose pas écrire.
Elles se chamaillent en moi comme des chiots adorables.
Alors j’attends qu’elles se taisent,
et je regarde la nuit tenir les toits des immeubles bas
dans la poche de son manteau.
Demain matin, une fois de plus,
je rassemblerai tous mes morceaux.

Bonsoir mon enfant,
bonsoir mon frère,
bonsoir mon amour.
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V. HAMMERSHOI



Ce sont de longues et larges
pièces vides bleues et grises que
partout ailleurs on nomme
avancées progressives du chagrin

Mais

dans la ligne du dos de cette femme
penchée à la fenêtre qu’encadrent des
mousselines blanches

mais

sur la table en bois d’aulne ou de châtaignier le
silence emmaillote la tige d’une orchidée et
foudroie les paroles vaines

mais

ce que vous nommez aisément
— vide impossible à meubler de sa propre présence —
en lui réside le paradis véritable :

vivre dans un tableau de V. Hammershoi
m’apprend à disparaître
sans esclandre.
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Comment faire pour cesser, une bonne fois pour toutes, d'abîmer la douceur ?
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« Je t’avais préparé un monde différent, passionnant, un monde que l’on coud à l’intérieur de sa veste pour le garder contre son cœur... »
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« Tu fais partie de ma vie comme la rayure noire sur le dos d’une abeille. »
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Maintenant, je pense à ce pont détruit en quelques heures
et remplacé en quelques jours.
Je ne te remplacerai pas mais je veux bien essayer de nous reconstruire.
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Pendant que tu incendieras de larmes ta mémoire secouée d'ombres et d'éclats de rire,
je me tiendrai sur le seuil des jours qui viennent,
comme couchée sur un dos d'éléphant :
laissant avancer sous moi l'énorme animal,
sans regarder de chaque côté le désastre de l'amour qui s'en va.
Tu auras très mal, savoir que j'ai eu très mal ne sera qu'une maigre consolation,
j'aimerais te murmurer que,
même si tout cela nous abîme,
nous ressemblerons bientôt à des statues au nez brisé que les spectateurs admirent pour leurs imperfections.
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