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Citations sur Noir volcan (60)

Tu te sentiras égarée, mais regarde,
Le route étroite entre les oliviers,
La brebis seule entre deux arbres,
La tourterelle dans son clocher :
Ils ont tout perdu sauf leur beauté.
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Je me cache derrière mes poèmes
parce qu'ils sont plus forts
que moi.
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Abîmer la douceur (extrait)

Nous devrions cesser de croire que la bienveillance est une vertu infaillible.
Que la douceur est solide. Que l'oreille qui écoute ne tombe jamais malade.
Toute personne qui apporte de la légèreté échange sa chaleur
contre un morceau de vos abysses.
Et nous en redemandons encore et encore
sans chercher à savoir où s'entassent ces mauvais moments
dans la vie de ces autres qui nous prêtent leurs nuances
quand nous manquons de couleurs.
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LE MUR

Un cantique de rien du tout
Pour cette bicyclette endormie contre un mur
Sur lequel, enfant,
Tu jouais sans doute à marcher droit,
Les bras écartés
Comme si le ciel agrippait tes doigts de chaque côté,
Et dans le sourire que ta joie et ta concentration
Modifiaient à mesure que tu avançais,
Tu ne savais pas encore
Que tu serais aimée et que tu aimerais
De la plus belle des façons :
En silence
Pour protéger ce qui est vrai.
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 Que je ne vois pas pourquoi porter des talons
quand on sait à quel point ça abîme les pieds.
Que je ne vois pas pourquoi porter des souvenirs
quand on voit à quel point ça abîme le cœur. 
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Écrire un poème, c’est découper en soi un morceau de silence
Trempé de honte et d’inquiétude, puis on le fait sécher
Sur une branche longue ou sur un fil tendu
Entre deux maisons hautes,
Le vent souffle dessus, le soleil l’entortille
Et quand il est bien sec on l’offre à ceux qui savent
Qu’un poète est à la fois une vieillard et une jeune fille.
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Perdre

Je n'ai rien perdu.
J'ai eu des jours sans argent,
des jours sans amours, des jours
sans douceur, des jours d'une violence
inimaginable,
malgré cela je suis certaine de n'avoir
rien perdu.
Ni la sensation des douleurs profondes,
ni celle des joies entières.

Je n'ai rien perdu.
J'ai eu des jours sans caresse,
des jours sans paroles,
des jours sans la bonne santé
qui est généralement celle de la jeunesse,
des jours où la paupière ne se hisse plus
sur le paysage d'une chambre vide.
Mon regard était cassé.
Pourtant la fenêtre restait ouverte.
Les cloches sonnaient et le noir de la vallée m'apaisait.

Je n'ai rien perdu.
J'ai eu des jours où tout est fini. Tout.
La vie n'est plus mais le cœur bat encore
et c'est une surprise de l'entendre cogner
quand le reste est éteint. J'ai eu des jours
avec de grandes encoches dans ma poitrine,
des jours d'avalanches dans la gorge,
où l'on blesse quelqu'un qu'on aime
pour ne pas souffrir tout seul,
je marchais dans la rue ramassant devant moi
mes morceaux qui retombaient
d'entre mes bras tordus au pas suivant.

Nous sommes si nombreux à nous taire
quand de vives émotions nous déshabillent
pour nous laisser là, nus et grelottant d'insécurité.
Nous sommes si nombreux à nous taire
quand nous ne savons plus comment faire :
personne ne nous a appris ce que cela signifie
d'être ravagé par la lumière.

Je n'ai rien perdu.
J'ai eu des jours d'amour qui n'en finissaient pas
de se promettre. J'ai eu des jours de longues siestes,
de longues marches, de longues étreintes.
J'ai eu des jours d'une légèreté folle,
qui tenaient dans la paume d'une main d'enfant.
Je ne serais pas fâché si tout doit finir
une bonne fois pour toutes
dans un an ou dans un jour
car ma vie a été pleine de choses que je n'ai pas perdues.

Je veux entendre de nouveau
tes grand éclats de rire
qui m'ont tranché
la gorge.

(P57-59)
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Je ne pleure pas ou si peu
Par peur qu'à travers mes amandes bleues
s'enfuient avec les larmes les pâles couleurs
de mes deux yeux.
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Écrire un poème, c’est découper en soi un morceau de silence
trempé de honte et d’inquiétude, puis on le fait sécher
sur une branche longue ou sur un fil tendu
entre deux maisons hautes,
le vent souffle dessus, le soleil l’entortille
et quand il est bien sec on l’offre à ceux qui savent
qu’un poète est à la fois un vieillard et une jeune fille. 
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Bonsoir mon enfant,
Bonsoir mon frère,
Bonsoir mon amour.

Tu es effrayée. Nous le sommes tous.
Par des détails qui nous empêchent de faire un pas en avant.
Par des mots du passé qui furent des flèches.
Tu es effrayée car désormais tu dois apprendre
À ne plus apprendre à vivre,
Mais à vivre, tout simplement.
Tout bêtement.
Ce qui compte, c’est la douceur.
Nous ne sommes pas faits pour vaincre des inconnus,
Nous sommes faits pour nous vaincre nous-mêmes.
Combat d’un jour ou d’un siècle.
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