J'ai mis un pied dans les écrits de
Cécile Coulon en la suivant d'abord sur les réseaux sociaux, avec beaucoup de curiosité et de perplexité pour ses anecdotes de voyage, entre autres. Et puis j'ai franchi le pas en empruntant
Les Ronces, son premier recueil, et je suis complètement tombée dedans. Et puis j'ai réitéré avec
Noir volcan, et je n'ai aucune intention de m'en relever. J'en ai noirci des pages du carnet où je garde les traces des textes qui m'ont touchée, et pris en photos bien des poèmes, en attendant d'acheter une copie des deux recueils où je pourrais annoter, corner les pages et laisser des post-it, sort réservé à tous les livres qui me parlent. Je ne sais pas ce qui fait que je me reconnais dans sa poésie, ce qui fait qu'on est un tas de lecteurices contemorain-e-s à s'y retrouver et à la trouver comme écrite pour nous. Et puis il y a quelque chose de franchement satisfaisant à voir quelques poètes aigris moquer le succès de
Cécile Coulon, comme si c'était absolument inadmissible que l'apparente simplicité de ses écrits rencontre un tel écho (et pas les leurs), comme si c'était impossible de se réjouir que la poésie rencontre un tel engouement à travers elle. J'ai l'impression qu'elle fait aussi bien entrer le quotidien dans la poésie que l'inverse. Un tout petit événement devient poème. C'est peut-être bateau, l'autres l'ont déjà fait, mais ça marche. Pour moi, on entre dans la poésie à la recherche d'une singularité qui parlera à la nôtre, d'un bon mot qui dira cette pensée qu'on n'a pas réussi à dérouler jusqu'au bout, et c'est ce que je trouve dans la poésie de
Cécile Coulon. J'ai hâte d'avoir ses deux recueils sur mon étagère, et de découvrir les autres, et de voir ce qu'elle a fait du côté des romans. En attendant, je me remémore les vers qui m'ont émue, et c'est comme si j'avais quelqu'un avec moi dans mon trajet en train tous les matins, comme si on me prenait la main et qu'on posait sa tête sur mon épaule. Ca m'accompagne, c'est doux, ça n'a rien de pesant et ça me fait du bien. Que demander de plus à la poésie ?