Les clercs avaient longtemps pensé que les femmes n’avaient pas d’âme et, aujourd’hui, ils prétendaient toujours que la femme était un objet imparfait, un animal aimable et surtout le trouble de l’homme !
Alors la peur est partout et chacun imagine qu’en fuyant les gens et leurs affaires, ils se sauveront. Ah si c’était si simple ! S’il suffisait de n’entendre aucune nouvelle du dehors, de l’épidémie ou des malades !
Ce n’est pas parce que vous ignorez le mal qu’il vous épargnera !
Il ne faisait pas partie de ces clercs misogynes qui ne voyaient dans les femmes que deux fissures, la bouche dont elles usaient souvent mal, et le sexe, source de péchés !
Manier le pinceau vaut bien le ciseau et la toise.
Qu’adviendrait-elle si, par malheur, elle donnait naissance à un enfant ? Elle connaissait l’opprobre jeté sur une fille enceinte sans mari. Et la vie de liberté, qu’elle s’était choisie, ne pouvait être embarrassée par un bébé.
Les corbeaux, ces oiseaux de malheur, se nourrissaient du malheur des hommes ! Il fallait faire vite pour inhumer les défunts, sinon le plus noir des charognards, s’y attaquait avec voracité.
L’homme, rien ne le rebute, rien ne lui résiste… Ni les hommes, ni les choses.
Le beau temps n’avait pas que du bon, lorsque la pluie ne chassait plus les immondices.
Ceux qui ne meurent pas deviennent fous à l’idée que leur tour viendra bientôt…