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Citations sur Les filles de Caleb, tome 1 : Le chant du coq (Emilie) (34)

Il aimait bien le chant des ponts de bois. Les sabots de sa jument résonnaient comme si dans chacun il y avait eu un vallon permettant un écho.
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Un enfant, c’était la seule véritable garantie d’éternité.
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À son grand étonnement, Célina lui répondit qu’il n’en était pas question. Qu’Émilie avait besoin de l’école comme lui, Caleb, avait besoin de regarder le soleil et d’écouter la pluie. Caleb essaya de lui faire comprendre qu’il y avait toute une différence entre la terre et les livres. Célina demeura intraitable. Émilie devait continuer de fréquenter l’école. Émilie, il le savait, voulait être institutrice.
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Il eut un pincement au cœur. Émilie n’avait-elle pas essayé de lui démontrer que lui, Caleb, ne traitait pas tous ses enfants de la même façon? Il avait été convaincu qu’elle exagérait jusqu’à ce qu’il se mette à table. Le souper, froid, lui avait semblé infect. En voyant ses filles manger sans s’en formaliser, il avait compris qu’Émilie n’avait peut-être pas exagéré. Ces pensées l’agaçaient. Caleb n’aimait pas remettre en question des choses établies depuis toujours. Il aimait encore moins se remettre en question. Comment se faisait-il qu’aucune de ses sœurs à lui ne se fût jamais plainte? Émilie lisait trop. Elle était devenue trop savante. Elle prenait trop d’idées dans les livres. Malgré ses treize ans, elle était la plus grande de tous les élèves de son école. Elle ne cessait pas de pousser. Émilie lisait trop. Mais son esprit, pensa-t-il, n’était pas assez grand pour saisir toutes les nuances de la vie. Il comprit qu’il n’avait qu’une chose à faire: retirer Émilie de l’école. L’obliger à apprendre à être une bonne femme de maison. Une femme heureuse de satisfaire sa famille. Il fallait qu’elle soit comme sa mère. De toute façon, que lui donneraient toutes ses connaissances quand, dans cinq ou six ans, elle serait mariée, établie? Les livres ne lui apprendraient jamais le langage de la terre.
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Pour la première fois de sa vie, Émilie avait connu la peur. La peur d’elle-même, la peur de son père et surtout la peur d’être contrainte de quitter l’école. Cesser d’apprendre. L’horrible perspective de regarder partir ses frères et sœurs sans elle.
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— Ce que je voulais dire, pâpâ, c’est que je trouve qu’il y a quelque chose de pas juste là-dedans.

Elle venait de toucher la corde sensible. Elle savait que son père se considérait comme un homme juste.
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Il y avait longtemps qu’elle se promettait une discussion avec son père, mais elle savait le moment mal choisi. Elle aurait préféré être seule avec lui, certaine que ce qu’elle avait à lui dire n’aurait pas dû être entendu des plus jeunes. Encore une fois, son impulsivité l’avait foutue dans un beau pétrin. Par orgueil, elle décida d’aller jusqu’au bout de ce qu’elle avait amorcé. Aussi est-ce avec une assurance à peine teintée de crainte qu’elle enchaîna:

— Je veux dire que je trouve que nous autres, les filles, on est obligées d’en faire pas mal plus que nos frères.
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Elle savait que son père se considérait comme un homme juste. Qu’il faisait comme tous les hommes. Qu’il élevait sa famille comme son père à lui avait élevé la sienne.
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Du haut de ses treize ans, elle comprenait très bien qu’il y avait sur la table tout ce que l’imagination de sa mère avait pu apprêter, compte tenu qu’à la fin de mars les provisions commençaient à diminuer sérieusement.
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Caleb revint de l’étable. La vache avait mis bas, mais il avait dû passer plusieurs heures à l’aider. Une taure vêlait habituellement assez rapidement. Grazillia, elle, avait semblé décider qu’elle prendrait tout son temps, au grand dam de Caleb qui, malgré la chaleur qui régnait dans le bâtiment, avait commencé à sentir l’humidité lui ronger les os.Il referma rapidement la porte de la cuisine d’été de crainte que le vent ne s’y engouffre, enleva ses caoutchoucs et se contenta de délacer ses mitons. Il soupira d’aise. Il entra dans la cuisine principale sans dire un mot, se dirigea vers la pompe, fit couler l’eau dans le bassin de métal et se savonna les mains. Célina lui jeta un coup d’œil inquiet, prête à répondre à son regard dès qu’il remarquerait sa présence. Son mari avait l’air préoccupé. Elle ressentait toujours un pincement au cœur lorsqu’il affichait cet air annonciateur d’une saute d’humeur, ou d’une déception, ou d’un grand trouble. Ce soir, elle ne voyait pas comment le vêlage de Grazillia avait pu le mettre dans un pareil état.

Caleb s’essuya méthodiquement les mains comme il le faisait toujours avant de se mettre à table, passant la serviette entre chaque doigt, frottant deux fois chacune des paumes et chacun des dessus de main. Émilie, l’aînée des enfants, fit comprendre à ses frères et sœurs qu’ils avaient avantage à baisser le ton. Elle sentait que c’était une de ces soirées où chacun devait être le plus discret possible.
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